Mozilla clôt définitivement un chapitre de l'histoire de Firefox. La fondation vient d'annoncer la fin du support des systèmes Linux 32 bits avec la sortie de Firefox 144, prévue pour octobre 2025. Cette décision marque l'arrêt d'une époque où Firefox était le dernier grand navigateur à maintenir la compatibilité avec les architectures vieillissantes.

Mozilla clôt définitivement un chapitre de l'histoire de Firefox. © Mozilla
Mozilla clôt définitivement un chapitre de l'histoire de Firefox. © Mozilla
L'info en 3 points
  • Mozilla met fin au support de Firefox pour Linux 32 bits avec la version 144, prévue en octobre 2025.
  • Les utilisateurs de systèmes 32 bits devront migrer vers 64 bits ou utiliser la version ESR pour la sécurité.
  • Cette décision vise à optimiser les ressources de développement et s'aligne avec les tendances des distributions Linux modernes.

Firefox 144 sera la dernière version à prendre en charge les distributions Linux 32 bits. À partir de Firefox 145, attendu le 11 novembre 2025, les utilisateurs de ces systèmes devront se tourner vers des alternatives ou migrer vers une architecture 64 bits.

Mozilla Firefox
  • 100 % développé en interne
  • Fiable, efficace et stable
  • Fonctionnalités d'optimisation de l'interface et de l'expérience utilisateur
8.7 / 10

Une maintenance devenue complexe et peu fiable

Cap sur Firefox 144 pour le dernier build officiel en 32 bits. À partir de Firefox 145, les utilisateurs de ces systèmes ne recevront plus de nouvelles versions standard, ni les fonctions récentes liées aux évolutions du web. La sécurité restera toutefois au rendez-vous via ESR sur la version 140 du navigateur, le temps de préparer une migration sereine.

Cette période tampon n’arrive pas par hasard. Elle s’inscrit dans une méthode déjà éprouvée par Mozilla : étirer la maintenance là où une base d’utilisateurs subsiste, comme cela a été le cas pour Windows 7 via la branche ESR 115. Autrement dit, l’abandon n’est pas brutal, il est accompagné.

Concrètement, rester sur ESR signifie profiter des rustines critiques, pas des nouveautés. Pour des usages sensibles (banque, messagerie, outils pro), la bascule vers un système 64 bits reste donc le chemin le plus sûr et le plus pérenne.

La fondation évalue régulièrement le nombre d'utilisateurs concernés avant de prendre des décisions définitives sur l'arrêt du support. © Mozilla

Pourquoi tourner la page

La réponse tient en trois mots: coût, fiabilité, pertinence. Maintenir un navigateur moderne sur une architecture limitée à 4 Go d’adressage mémoire pèse lourd dans les chaînes de compilation et les batteries de tests. Les équipes s’appuient de plus en plus sur la cross-compilation et des optimisations spécifiques, difficiles à porter sans compromis.

Le paysage Linux a, lui aussi, basculé. La plupart des grandes distributions ne publient plus d’images 32 bits depuis des années, et ne garantissent que des dépôts résiduels pour d’anciens paquets. Le navigateur suivait jusqu’ici par souci d’inclusion. Le rapport bénéfice/effort ne tient plus en 2025.

Enfin, l’écosystème a déjà tranché pour les navigateurs basés sur Chromium, qui ont abandonné le 32 bits Linux depuis longtemps. Firefox était devenu l’exception, il redevient la règle. Cela libère des ressources pour renforcer la sécurité, la performance JavaScript et l’isolation des processus sur les plateformes réellement utilisées.

Ce virage acte la consolidation des efforts de Mozilla sur les plateformes 64 bits : durcissement des bacs à sable, optimisations graphiques, prise en charge des architectures modernes et stabilité des cycles de publication. Un recentrage pragmatique, au service d’un navigateur qui préfère avancer là où sont les utilisateurs aujourd’hui.

Source : OMGUbuntu

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