NVIDIA intègre Blackwell dans GeForce NOW et promet une image plus propre, une latence mieux maîtrisée et un catalogue bien plus large grâce à Install‑to‑Play. Le tout sans hausse de prix annoncée pour les abonnements Ultimate et Performance.

© NVIDIA
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Lors la gamescom, NVIDIA n’a pas dégainé de nouvelles cartes graphiques grand public. À la place, la marque s’attaque à un sujet très « quotidien » pour de plus en plus de joueurs : le cloud gaming. La plateforme GeForce NOW passe à l’architecture Blackwell avec, au menu, un rendu jusqu’en 5K/120 i/s, l’arrivée du DLSS 4 et un mode Cinematic Quality Streaming censé limiter les artéfacts de compression. Autre promesse : Install‑to‑Play, qui doit ouvrir la porte à des milliers de jeux Steam supplémentaires.

L’ambition est claire : rapprocher l’expérience d’un PC local tout en conservant la souplesse du cloud. Mais comme toujours, c’est la pratique qui tranchera. Nous avons pu essayer les nouveautés en avant-première, voyons ce qui change vraiment, ce qui reste à prouver, et à qui s’adresse cette mise à niveau.

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9.7/10

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Blackwell, CQS, DLSS 4 : ce que vous verrez (ou pas) à l’écran

Le gros morceau, c’est l’arrivée d’instances « RTX 5080‑class » côté serveurs. Pour l’utilisateur, cela se traduit par deux effets visibles. D’abord, la fluidité : la multi-frame generation du DLSS 4 génère des images intermédiaires plus proprement, ce qui aide à tenir des cadences élevées quand la scène se complique. NVIDIA évoque jusqu’à 5K/120 i/s selon l’écran et des pointes à 360 i/s en 1080p pour les titres compétitifs, soutenues par Reflex.

Ensuite, la lisibilité : le mode Cinematic Quality Streaming (CQS) ajuste l’encodage AV1, la profondeur de couleur et le traitement du texte fin pour éviter les aplats baveux et les contours crénelés, fréquents sur les interfaces modernes. Par ailleurs, le bitrate pourra monter jusqu'à 100 mb/sec, contre 75 auparavant.

L'arrivée de la RTX 5080 promet des performances de folie. © NVIDIA

Dans un salon équipé d’une TV 4K 120 Hz compatible HDR (notamment chez LG), l’amélioration sera surtout perceptible dans les scènes sombres et les mouvements rapides. Sur un Steam Deck, l’app officielle vise désormais 90 images/sec, pour correspondre avec l’écran OLED 90 Hz du dernier modèle de Valve. Sur Mac, les optimisations client arrivent aussi si vous utilisez une machine d'Apple comme terminal de jeu à la maison. Côté périphériques, le support s’élargit aussi : NVIDIA annonce la prise en charge native de nombreux volants Logitech.

N'oublions pas les fondamentaux nécessaires pour un cloud efficace : la stabilité du réseau domestique, le débit disponible (le CQS peut consommer beaucoup), et la distance au SuperPOD le plus proche. Le délai entre clic et affichage peut descendre autour de la trentaine de millisecondes dans de bonnes conditions ; il grimpera si votre Wi‑Fi est chargé ou si vous jouez loin des serveurs.

Install‑to‑Play : un catalogue qui s’ouvre avec un stockage limité

C’est la nouveauté la plus pragmatique : Install‑to‑Play permet d’installer vos jeux sur un espace de stockage très rapide côté data‑center, comme vous le feriez sur votre SSD. Conséquence directe : une partie du catalogue Steam habituellement hors du périmètre GeForce NOW devient jouable, et votre backlog a plus de chances de vous suivre dans le cloud. Fini, dans bien des cas, le message « ce jeu n’est pas supporté ». Pour les joueurs qui alternent entre PC local et streaming, c’est exactement le maillon qui manquait.

Il y a cependant des limitations à connaître. Par défaut, vous disposez d’un quota par session (suffisant pour tester, lancer un chapitre, enchaîner plusieurs jeux). Si vous voulez garder vos installations d’une session à l’autre, il faudra souscrire un stockage persistant en option, avec plusieurs paliers : 200 Go (2,99 €/mois), 500 Go (4,99 €/mois) ou 1 To (7,99 €/mois). Rien d’abusif, mais cela ajoute une couche de gestion là où l’offre se résumait jusque‑là à un niveau de performance.

Autre point : si vous activez le CQS en 4K/120 i/s et que la maison streame Netflix en parallèle, vous pouvez toucher les limites de débit. Dans le doute, un câble Ethernet et un profil Wi‑Fi dédié au jeu pourraient vous sauver la mise.

Pour situer GeForce NOW dans le paysage et choisir la formule qui vous convient, notre comparatif des services de cloud gaming reste un bon guide avant de passer à la caisse.

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Discord x Fortnite : l’essai en un clic

GeForce NOW s’invite dans Discord avec un essai instantané : on clique sur un lien, Fortnite démarre, sans installation. Simple et efficace pour faire découvrir le cloud là où les joueurs sont déjà présents. Reste à confirmer l’ouverture à d’autres jeux et la tenue de la qualité aux heures de pointe.

Cette mise à niveau de GeForce NOW devrait cocher toutes les cases qui comptent : image plus propre, cadence améliorée, latence qui baisse, et un catalogue qui s’ouvre, le tout pour le même prix (10,99 € pour l'abonnement Performance et 21,99 € pour Ultimate). Votre connexion et vos usages feront toujours la différence, mais pour beaucoup, c’est peut‑être le bon moment de franchir le pas.

On vous en reparlera dans quelques semaines lors de notre test complet de la nouvelle version du service.