Test de Call Of Juarez 2 : bien meilleur la 2nde fois ?

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
02 juillet 2009 à 10h00
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Trois ans que les aficionados de Call Of Juarez attendaient de pouvoir ressortir leur vieille Winchester. Trois ans qu'ils espéraient avoir la possibilité de retourner dans l'Ouest américain en compagnie des Polonais de Techland. Trois ans durant lesquels, les amateurs de Western ont surtout pu constater combien la période n'inspire pas les studios. Rockstar a bien annoncé la venue prochaine d'un Red Dead Redemption prometteur, mais en attendant, c'est une fois encore sur Techland qu'il faut compter pour nous dépeindre des fusillades dignes du règlement de comptes à OK Corral et nous permettre de chevaucher dans les grandes plaines... Call Of Juarez est de retour !

À la pelle de Juarez, préférez celle de Marisa...

Histoire de planter le décor et tant pis pour ceux qui auraient déjà lu notre preview, il nous faut préciser que Call Of Juarez : Bound In Blood n'est pas à proprement parler une suite, il s'agit plutôt de ce que les anglophones appellent une prequel : autrement dit, une aventure se déroulant avant les événements contés dans le Call Of Juarez de 2006. Nous retrouvons cependant le personnage de Ray McCall, mais il n'est pas encore le terrible révérend que nous apprécions. En 1863, il a rejoint les Confédérés avec son frère Thomas afin de défendre la ferme familiale.


Cet épisode malheureux (pas question de réécrire l'Histoire) nous est raconté au travers de la première mission de la campagne solo. Comme souvent, celle-ci sert de didacticiel et nous permet de nous familiariser, avec les deux frères. Dans Bound In Blood, Techland a effectivement décidé de reconduire le double-gameplay qui a fait le succès du premier volet. Reconduire certes, mais en tenant compte des remarques : du coup, si Ray McCall reste le « gros costaud » auquel nous sommes habitués, Thomas est moins acrobate que Billy La Bougie.

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Il n'est plus cette fois question de proposer de véritables séquences d'infiltration ou l'action prend des airs de jeu de plateformes. Thomas est plus finaud, moins rentre-dedans que son aîné, mais il n'y pas d'ambiguïté : il reste un pistolero « pur jus ». Autre changement notable que l'on remarque dès les premiers instants de la partie : il est généralement possible de choisir lequel des deux frangins on va interpréter durant la mission qui suit. Cela ne change en rien le scénario du jeu, mais permet de varier notablement le gameplay.

Chaque mission peut ainsi être jouée deux fois afin de rallonger un peu la sauce et ce n'est pas du luxe, car l'un des défauts de Call Of Juarez est encore au programme : au niveau moyen, il ne faut guère compter plus de six heures pour achever la campagne. Du coup, nous invitons les habitués à opter d'entrée pour le mode « difficile » alors que l'on se demande encore pourquoi Techland a décidé de bloquer le mode « très difficile » : il ne devient accessible qu'après avoir terminé une fois la campagne et ses quatorze chapitres.

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Plus brutal, mais aussi plus sanguin, Ray est plus agréable à jouer que Thomas

Heureusement, cette brièveté est compensée, même si cela ne saute pas aux yeux d'entrée. En effet, l'aspect didacticiel du premier acte est un peu « lourd » et les puristes du FPS pesteront contre les assistants de couverture et de visée. L'aide à la couverture utilise le décor pour nous protéger, mais il est plus simple de se baisser alors que l'aide à la visée s'enclenche à bout portant (seulement au pistolet) et gêne plus qu'autre chose. Si on peut désactiver la première, il faut se coltiner la seconde, même en mode « très difficile » et malgré ce que laissent penser les options manettes. La variété et la qualité des missions sont cependant là pour faire avaler la pilule.

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Il est donc possible de les jouer de deux façons (Ray / Thomas), mais on apprécie surtout la diversité des objectifs. On se retrouve à escorter, poursuivre, fusiller... sans oublier l'utilisation d'objets du décor pour des séquences à la gatling ou au canon. Enfin, il nous faut mentionner ces « morceaux de bravoure » comme le mode de « concentration » qui ralenti le temps pour nous permettre de « marquer » autant d'ennemis que possible avant de lancer un succession de tirs redoutablement précis. Pour Thomas, ce mode varie légèrement et il faut actionner le chien du pistolet en manipulant la souris ou le couple gâchette / stick droit de la manette.

Une manipulation que l'on retrouve lorsque Thomas doit utiliser son lasso. Cette fois, c'est en dessinant des cercles avec la souris ou le stick droit de la manette que l'on peut faire tourner son lasso et accrocher la corde à différents éléments du décor pour atteindre des endroits surélevés. Enfin, dernière manipulation qui sort de l'ordinaire, le duel. Certains diront que Techland en a abusé, mais il faut reconnaître l'efficacité de la séquence : tout en se déplaçant sur les côtés pour rester en face de son adversaire, il faut garder la main près du pistolet pour que, au son de la cloche, on puisse l'attraper et tirer avant son ennemi.

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La campagne démarre doucement, mais dès l'Acte II (sur quatre), les choses s'emballent avec une histoire sympa


Le Juarez, un prince du respawn ?

Ces duels concluent souvent un chapitre et constituent ainsi ce que l'on peut rapprocher du combat contre les « boss » des beat them all. Ils viennent surtout renforcer encore l'ambiance déjà excellente que Techland est parvenu à rendre au travers d'un scénario un peu convenu, mais finalement très efficace avec sa dose de surprises, de héros mal dégrossis, de femmes fatales et de méchants plus vrais que nature. La musique, quoique moins présente que dans le premier opus, fait encore bien son travail alors que la réalisation d'ensemble est une petite merveille.

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Le style graphique ne sera pas forcément du goût de tous et on pourra reprocher un aspect un peu trop « propre » ou des animations parfois bien raides (notamment au niveau des visages). On ne peut cependant pas nier les qualités du Chrome Engine 4 notamment en ce qui concerne la végétation. Du coup, les environnements sont très réussis et bénéficient d'une profondeur de champ remarquable, surtout lorsque l'on pense aux PS3 / Xbox 360. Sur ces deux machines, on regrettera peut-être des textures un peu moins fines que sur PC, mais dans l'ensemble qu'il s'agisse des personnages, des animaux ou des « effets spéciaux », la qualité est là.

Les joueurs PC apprécieront que l'aspect graphique de leur version n'ait pas été « amoindri » pour coller aux standards Microsoft / Sony, mais il ne faut pas se leurrer, cela a un coup en terme de puissance machine. Il faut ainsi compter avec un processeur double-cœur 2 GHz, épaulé par 2 Go de mémoire et une GeForce 7800GT pour en profiter pleinement. Une machine de ce niveau n'est cependant plus si coûteuse et cela ne devrait donc pas poser trop de problèmes pour peupler les serveurs multijoueurs de la version PC.

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De nombreuses armes sont disponibles et des quêtes secondaires permettent de récupérer de l'argent pour s'en acheter de meilleures

Terminons justement par un mot sur cet aspect « communautaire » des choses. Le jeu étant à peine disponible au moment où nous écrivons ces lignes, le test multi a été relativement bref. Techland a ici imaginé cinq modes différents avec, d'abord, les inévitables deathmatch et team deathmatch : de classiques combats seul contre tous ou en équipes. Dans le mode wanted, un joueur est recherché et lui seul marque des points en tuant les autres joueurs. Des joueurs qui doivent le tuer pour marquer des points et ainsi devenir wanted à leur tour.

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Le mode chasse à l'homme est de loin celui qui nous a le plus amusé, sans doute grâce à la qualité des équipes en présence. Ici, c'est le meilleur joueur d'une des deux équipes qui est le wanted : s'il survit 60 secondes, son équipe a gagné ! Enfin, le mode légendes du Far West est un affrontement à objectifs qui demande une bonne organisation au sein de l'équipe et une bonne connaissance des cartes pour être vraiment efficace : ce que nous n'avons pu réunir durant nos courts essais.

Le mode multijoueurs de Bound In Blood nous a semblé plus abouti que celui de son ancêtre. Il n'est toujours question que d'un maximum de 16 joueurs (12 sur consoles) et pour l'heure, les serveurs manquent un peu de pêche (ping moyen). L'ambiance western fait cependant son effet et le système de récompenses sur chaque partie est intéressant. Il permet de débloquer huit personnages pour compléter les cinq de départ. Cela va du pistolero au vétéran en passant par l'espion ou le duelliste. Des classes qui renouvellent pas mal les affrontements, même si certaines nous ont déjà semblé un peu fortes. Notons enfin que, bien sûr, l'assistance à la visée n'est pas présente en mode multijoueurs (mais alors pourquoi ne pas l'avoir rendue optionnelle en solo ?).



Conclusion

Inévitable achat pour tous les fans de FPS amateurs de westerns, Call Of Juarez : Bound In Blood reprend toutes les qualités de son petit frère, mais également, hélas, une partie de ses défauts alors qu'il en ajoute de nouveaux. Ainsi, l'ambiance western est au moins aussi bien rendue et seule la musique semble un rien en retrait. Du coup, on rentre de plain-pied dans cette histoire mêlant honneur, trahison et belle brochette de « pourris » dans le plus pur style Sergio Leone. Hélas, l'aventure est encore une fois beaucoup trop courte et le joueur en ressort avec une impression d'inachevé. Impression d'autant plus présente que le joueur a souvent l'impression d'être « pris par la main ». La réalisation est plus efficace que sur Call Of Juarez premier du nom alors que le jeu combine bonne optimisation et bonne finition. Enfin, le mode multijoueur semble plus prometteur, mais une certaine mollesse dans les deathmatchs et un ping pas toujours flatteur pourraient lui être fatals. Un bon jeu, ça ne fait aucun doute, mais pas le chef-d'œuvre que tous les amateurs espéraient.

Notez que Call Of Juarez : Bound In Blood sur PC nécessite une connexion Internet pour son activation. Le DVD n'est ensuite plus nécessaire pour jouer.

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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