Depuis déjà quelques temps, GMKtec tente de se faire un nom dans le milieu des mini-PC en utilisant pour cela un atout de poids : le prix. Les mini-PC de la marque sont souvent l’occasion de « bons plans » sur à peu près tous les sites et nous avions à cœur de vérifier l’intérêt des machines du fabricant. Pour cela, nous n’avons pas pris n’importe laquelle, mais l’une des moins chères tout en étant l’une des plus compactes disponibles à son catalogue, le NucBox G5.

- Compacité assez remarquable !
- Tarif très raisonnable
- Bon comportement général
- 2x HDMI, WiFi et Bluetooth
- Design sympa, PC discret
- Peu de réserve de puissance
- Évolutivité presque inexistante
- Tendance à la chauffe
- Pas de connecteur USB-C
À peine plus gros qu’un Raspberry Pi !
Très « propre », très sobre, la boîte dans laquelle nous avons reçu le NucBox G5 impressionne bien sûr par sa taille : difficile de croire que dans ce carton de 185 x 113 x 58 millimètres se trouve un vrai petit PC, complet avec ses accessoires et son bloc d’alimentation. Et pourtant, si GMKtec ne met pas la barre très haut côté « gadgets », tout le nécessaire est bien présent. Voyons donc cela.
À l’ouverture de la boîte, deux compartiments laissent apparaître d’un côté le mini-PC en lui-même et, de l’autre, l’unique accessoire : le bloc d’alimentation. Il est conçu pour délivrer un maximum de 36 watts. Il mesure 70 x 45 x 30 mm et pèse un peu plus de 120 grammes, câble compris. Un câble qui a le bon goût d’être en USB-C, une connectique encore trop rare sur les mini-PC.
Un conditionnement exemplaire et aussi compact que le PC. ©Nerces pour Clubic
C’est donc de l’autre côté que nous trouvons le NucBox G5 avec quelques petites notes explicatives, mais rien qui ne ressemble à un véritable manuel. En même temps, une telle machine n’a pas besoin de beaucoup d’explications… mais quelle petite machine ! On a beau connaître ses dimensions (72 x 72 x 44 pour 180 g) l’avoir entre les mains – ou plutôt au creux de la main – reste impressionnant !
Sa petite taille est bien sûr le principal atout du NucBox G5, mais GMKtec n’a tout de même pas négliger les autres aspects de son PC. Le design est certes assez quelconque avec cette forme de cube un peu aplati (oui, on dit parallélépipède rectangle), mais il est assez passe-partout avec ce coloris gris souligné par un liseré noir. Seul le bouton de mise sous tension, vert, détonne.
Notons au passage que le liseré noir évoqué plus haut permet de discrètement intégrer les multiples grilles d’aération sur trois des quatre côtés : on les remarque à peine. Sur trois des quatre côtés également, on repère la connectique du NucBox G5. Très franchement, vu la petite taille du bébé, on ne pensait pas que GMKtec intégrerait autant de choses.
Sur l’avant, à côté du bouton de mise sous tension, ce sont ainsi deux ports USB-A en 3.2 Gen 1 (5 Gbps) qui sont disponibles. Sur le côté droit, un lecteur de cartes microSD (jusqu’à 128 Go) et le verrouillage Kensington sont présents alors qu’à l’arrière, on peut compter sur un troisième USB-A 3.2 Gen 1, un RJ45 Ethernet 1 GbE, deux HDMI (4K@60 Hz), un USB-C pour l’alimentation et une prise jack 3,5 mm combo casque/micro. Rien de renversant donc, mais tout le nécessaire.
Qu’est-ce qu’il a dans le ventre ?
Forcément, certains regretteront l’absence totale d’accessoires tels que câble HDMI ou réseau et il n’est même pas question de proposer de support VESA alors que la machine peut évidemment être montée de la sorte : deux trous sont prévus sous le PC pour en assurer la fixation. Un renversement de la machine nécessaire aussi pour l’ouvrir et en découvrir les entrailles.
Les quatre pieds en caoutchouc laissent apparaître une petite vis. Un coup de tournevis et on peut aisément retirer le fond du boîtier. Hélas, petite déception pour les amateurs de composants : là, on ne voit pas grand-chose à moins de se lancer dans le démontage complet de la bête. Cela dit, avec une machine si petite, nous ne nous attendions à avoir beaucoup de possibilités d’évolution.
Très simple à ouvrir, le boîtier du NucBox G5 ne permet d'accéder qu'au SSD. ©Nerces pour Clubic
De fait, la mémoire vive est soudée à la carte mère et ne peut donc pas être augmentée. Une seule configuration est disponible à l’achat, 12 Go de LPDDR5-4800. Il ne sera pas non plus question de larges possibilités côté stockage : un SSD de 256 ou 512 Go est installé par GMKtec. Au format M.2 2242, il pourra être remplacé par plus ambitieux, mais il faudra se contenter d’un modèle SATA, le NVMe n’est pas au programme.
Sur nos photos, on repère aisément le M.2 et, juste à côté, on remarque un port M.2 2230, mais celui-ci est dévolu à la carte sans-fil (Wi-Fi 5, Bluetooth 5.0) et il est protégé pour éviter toutes les interférences. De base, impossible donc de découvrir plus en détails l’intérieur du NucBox G5 ou son système de refroidissement. Celui-ci est cependant modeste, à l’image du processeur utilisé.
Afin de réduire la consommation et la chauffe de sa machine, GMKtec a effectivement opté pour l’Intel N97. Lancé il y a un peu plus de deux ans, ce n’est pas le plus récent chez Intel, mais son coût de revient est parmi le plus bas sur marché. Il s’agit d’un processeur basé sur l’architecture Alder Lake qui, elle aussi, commence à accuser son âge. Elle a été lancée fin-2021.
Le N97 est doté de 4 cœurs/4 threads qui grimpent jusqu’à 3,6 GHz. Ils sont associés à un cache de 6 Mo et fonctionnent de pair avec un maximum de 32 Go de RAM. Nous avons précisé que GMKtec s’est contenté de 12 Go, mais en LPDDR5-4800 plutôt qu’en DDR4. Enfin, côté graphique, il faut faire avec un Intel UHD Graphics doté de 24 unités d’exécution pour une fréquence maximale de 1,2 GHz. Il ne sera pas question de faire des prouesses, mais la 4K est prise en charge à 60 Hz max.
Windows 11 pré-installé… et c'est tout !
C'est souvent le cas dans le monde des mini-PC et compte tenu du prix pratiqué par GMKtec, il ne fallait pas s'attendre à des miracles à ce niveau : la partie logicielle est donc réduite à sa portion congrue avec la pré-installation du système d'exploitation Windows 11 édition Professionnelle de Microsoft et rien d'autre à se mettre sous la dent.
Cela dit, proposer ainsi une version de Windows 11 – et nous ne parlons pas ici d'une version d'évaluation, mais bien d'une complète, enregistrée et tout – est déjà très intéressant. On peut ainsi démarrer la machine, boucler les dernières étapes d'installation et se mettre au travail. Notez que comme souvent, il est préférable de finaliser cette installation sans connecter le PC au réseau pour gagner du temps avant les (nombreuses) mises à jour.
Et côté performances, ça donne quoi ?
Comme tous les autres mini-PC équipés d’un Intel N95, N97 ou N100 avant lui, le NucBox G5 n’est pas prévu pour épater la galerie, en tout cas, pas du côté de ses performances. Reste que GMKtec a tout de même assuré l’essentiel avec 12 Go de mémoire qui devraient garantir un relatif confort. Et puis, pour à peine 160/180 euros et un volume aussi réduit, il faut accepter quelques sacrifices.
On manque tout de même pas mal d'infos, même avec CPU-Z. ©Nerces pour Clubic
Test processeur sur Cinebench R23
Nous attaquons de suite sur les performances purement CPU avec le test Cinebench R23 qui met en lumière une étonnante faiblesse en simple-cœur. En effet, à seulement 732 points, nous sommes ici assez loin du score du N95 intégré au NiPoGi AK1PLUS testé en juin dernier (906 points). Notons que lors de ce test, la température est montée particulièrement haut : 86°C. La faible performance est donc liée à un certain throttling sur cet usage.
En multi-cœur, les choses sont heureusement plus rassurantes et nous n’avons ici pas été gêné par le moindre throttling avec un maximum de 78°C. De fait, nous atteignons 2 606 points c’est-à-dire à peu près autant que les 2 612 points du N95 du NiPoGi AK1PLUS. Compte tenu de la proximité technique des deux puces, ce résultat est plus conforme à nos attentes. Rappelons que de telles puces ne sont pas conçues pour ce genre d’usage.
Test stockage sur CrystalDiskMark
Confié à un modèle no-name (marque TWSC inconnue au bataillon), la partie stockage du NucBox G5 repose sur un SSD en interface SATA. De fait, il ne faut pas s’attendre à des performances délirantes et on devrait sans peine atteindre les débits théoriques du SATA.
CrystalDiskMark confirme ce que nous envisagions et en lecture séquentielle – avec 543 Mo/s – nous arrivons presque à la limite du SATA. Presque ? Oui, nous avons déjà mesuré des SSD SATA un peu plus rapides… pas plus tard qu’en juin dernier avec le NiPoGi AK1PLUS qui flirtait lui réellement avec le maximum théorique de l’interface (563 Mo/s). Il en va d’ailleurs de même en écriture séquentielle où le NucBox G5 fait encore un peu moins bien (488 Mo/s contre 500 Mo/s).
Performances relevées sur CrystalDiskMark : les limites d'un SSD SATA. ©Nerces pour Clubic
Les différences en séquentiel ne sont cependant pas suffisantes pour être réellement perceptibles au quotidien. En aléatoire, on note des débits d’ailleurs plus changeants : en lecture, le NiPoGi AK1PLUS reste devant (21 Mo/s contre 31 Mo/s), mais en écriture le NucBox G5 l’emporte nettement (89 Mo/s contre 75 Mo/s) et, pour être honnête, c’est ce résultat qui est le plus important à l’usage.
Test général sur PCMark
Nous enchaînons comme à chaque fois avec un test plus à même de rendre compte des cas d’utilisation d’un PC, PCMark. Le logiciel est effectivement prévu pour simuler différents scénarios d’usages possibles de la machine avec de la bureautique, de la visioconférence, de la retouche d’image…
Sans surprise, le NucBox G5 est loin d’obtenir les meilleurs scores sur ce test, mais avec 2 951 points au général, il fait sensiblement mieux que le NiPogi AK1PLUS (2 584 points). Plutôt un bon point. Plus important encore, sur le test Essentials, l’écart est encore plus net : 5 895 points contre 4 780 points. Cela confirme que pour un usage « normal » de ce type de machines, le NucBox G5 est une réussite.
Test graphique sur 3DMark
La solution intégrée Intel UHD Graphics n’est évidemment pas prévue pour se substituer à une véritable carte graphique dédiée. L’objectif est ici d’avoir un iGPU suffisant pour assurer les fonctions essentielles d’affichage tout en conservant des mensurations minimales.
À gauche, Fire Strike et, à droite, un peu plus exigent Time Spy Extreme. ©Nerces pour Clubic
De fait, nous ne sommes pas surpris de voir que sur les deux scènes 3DMark que nous avons retenues – Fire Strike et Time Spy Extreme – l’Intel N97 soit à la traîne. Pour autant, il fait bien mieux que le N95 du mini-PC NiPoGi AK1PLUS avec 1 728 points contre 1 052 sur la scène la plus légère (Fire Strike) et 234 points contre 136 sur la plus lourde (Time Spy Extreme), peu en phase avec ce type de puces.
Test jeu vidéo sur Forza Horizon 5 et Shadow of the Tomb Raider
Les performances relevées sur PCMark font du NucBox G5 une petite machine parfaite pour un usage familial alors que les travaux multimédia et professionnels seront hors de portée. 3DMark a en quelque sorte confirmé le « diagnostic » avec des performances 3D trop faibles pour le jeu vidéo. Nous voulions toutefois confirmer la chose avec nos deux jeux habituels : inutile de placer la barre trop haut avec du path tracing et autres joyeusetés.
À gauche, Forza Horizon 5 et, à droite, Shadow of the Tomb Raider. ©Nerces pour Clubic
Nous avons bien sûr limité nos deux jeux à du 1 280 x 720 avec les détails graphiques au minimum, mais cela ne suffit pas pour obtenir quelque chose de réellement jouable. Pourtant, l’augmentation par rapport au NiPoGi AK1PLUS est impressionnante. Sur Shadow of the Tomb Raider, nous passons ainsi de 14 à 24 images par secondes alors que sur Forza Horizon 5, on progresse de 15 à 25 ips.
À droite, Horizon Chase Turbo tourne bien, mais c'est juste en écran partagé. ©Nerces pour Clubic
L’appétence vidéoludique du NucBox G5 n’est donc pas une évidence… il faudra en tout cas éviter toute production un tant soit peu moderne/gourmande pour jouer confortablement. Nous avons fait le test sur nos petites productions habituelles – Unrailed et Horizon Chase Turbo – c’est parfaitement acceptable et la preuve que l’on peut donc jouer avec cette machine. Nous nous sommes aussi bien amusé diverses consoles comme le GameCube ou la PlayStation 2.
Chauffe et nuisances sonores
Nous en avons déjà parlé au moment de détailler la conception de la machine et au niveau du test Cinebench R23, la chauffe est forcément un sujet dès lors que l’on minimise les dimensions d’un PC : moins de place en général, c’est bien sûr moins de place pour le système de refroidissement et cela se ressent sur le NucBox G5.
Au plus fort des sollicitations Cinebench R23, le dissipateur s’est trouvé être insuffisant pour empêcher le throttling d’une puce qui a atteint les 86°C. Aucun danger, mais une puissance qui est alors réduite pour, justement, éviter tout risque de surchauffe. Heureusement, c’est avec le seul cas de figure au cours duquel nous avons connu pareille déconvenue. Le reste du temps, la chauffe est importante (jusqu’à 78°C), mais sous contrôle.
De plus, il ne faut pas oublier que GMKtec a fait le choix du silence : de petit gabarit, le ventilateur ne s’emballe jamais, mais sa dissipation reste limitée. Compte tenu des ambitions d’une telle machine, ce choix semble le plus pertinent : sachant que la modélisation 3D ne sera de toute façon l’objectif d’une telle machine, nous privilégions nous aussi la discrétion, même au plus fort des sollicitations.
Enfin, il ne faut pas négliger l’aspect économique et nous ne parlons pas ici seulement du coût à l’achat de la machine. En effet, en optant pour un Intel N97, GMKtec savait qu’elle pouvait compter sur une puce économique et il en va de même avec le SSD SATA : même dans le pire des cas, nous n’avons ainsi jamais atteint les 30 watts de consommation pour une utilisation courante autour de 18/22 watts.
GMKtec NucBox G5, l’avis de Clubic
Énième marque à tenter de faire son trou dans le secteur très encombré des mini-PC, GMKtech met plus que jamais l’accent sur la miniaturisation avec le NucBox G5 qui, il faut bien l’admettre est impressionnant de compacité : pensez que la brique d’alimentation est presque aussi grosse que la machine elle-même et nous ne parlons pas ici que d’un bloc 36 watts. Loin d’être un monstre.
Alors, forcément, avec de telles dimensions, il ne faut pas s’attendre à des miracles et le NucBox G5 ne conviendra que pour un usage très « familial » où les performances ne constituent pas le critère principal. Équipé d’un Intel N97 4 cœurs/4 threads, il sera parfait pour de la petite bureautique, de la navigation Internet ou quelques travaux multimédia.
Les amateurs de jeux vidéo passeront leur chemin sauf à se contenter de rétrogaming ou de petites productions peu gourmandes, mais on ne saurait trop en vouloir à une machine qui fait ce pourquoi elle a été conçue. Minuscule, elle se glisse n’importe où, discrète, elle ne casse pas les oreilles et bon marché, elle ne ruinera pas ses futurs acquéreurs.
- Compacité assez remarquable !
- Tarif très raisonnable
- Bon comportement général
- 2x HDMI, WiFi et Bluetooth
- Design sympa, PC discret
- Peu de réserve de puissance
- Évolutivité presque inexistante
- Tendance à la chauffe
- Pas de connecteur USB-C
Fiche technique GMKtec NucBox G5
Processeur | Intel N97 |
Taille de la mémoire | 12 Go |
Carte graphique | Intel UHD Graphics |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | Intel N97 |
Type de processeur | Intel N97 (6 Mo de cache, jusqu'à 3,60 GHz) |
Fréquence du processeur | 3.6GHz |
Taille de la mémoire | 12 Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Fréquence Mémoire | 4,800Hz |
Carte graphique | Intel UHD Graphics |
Configuration disque | SSD 512 Go |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connecteurs panneau avant | 2x USB-A 3.2 Gen1 |
Connecteurs panneau arrière | 1x USB-A 3.2 Gen1 1x USB-C (alimentation) 2x HDMI (4K@60 Hz) 1x RJ45 Ethernet 1 GbE 1x 3,5 mm combo audio |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.0 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 5 |
Hauteur | 44mm |
Largeur | 72mm |
Profondeur | 72mm |
Poids | 180g |
Les alternatives au mini-PC GMKtec NucBox G5 :
- Compact avec alimentation intégrée
- RAM et stockage accessibles
- Connectique variée et riche
- Bonnes performances globales
- Jolies finitions du châssis
- Connectique riche et variée