La société finlandaise Nokia envisagerait de revendre son département de cartographie Here afin de se concentrer sur ses activités de réseaux.
Mise à jour du 15 avril, à 10h02 :
Suite au rachat d'Alcatel-Lucent (voir Nokia acquiert Alcatel-Lucent pour 15,6 milliards d'euros (màj)), Nokia annonce avoir initié une réflexion sur la suite à donner à son service de cartographie Here. Dans un communiqué publié sur son site, la firme finlandaise évoque un possible désengagement d'un service.
Nokia considère que le moment est venu de s'intéresser à la position de Here dans la nouvelle entité créée par le rachat d'Alcatel-Lucent. Le groupe précise que ces réflexions pourront déboucher sur une transaction, sans pour autant que cette dernière soit inéluctable.
Article original, publié le lundi 13 avril 2015, à 13h17 :
Désormais dépourvue de sa division mobile, Nokia multiplie les activités. Outre le déploiement de ses technologies de télécommunication, la société développe ses applications Here sur diverses plateformes, et revient sur le secteur de la mobilité, en sous-traitant la fabrication de sa tablette Android N1.
Toutefois, le groupe pourrait finalement se séparer de Here. C'est du moins ce que rapporte Bloomberg. Nokia se serait déjà rapproché de quelques repreneurs potentiels, notamment Uber, le service de voitures de tourisme avec chauffeur. Un constructeur automobile allemand aurait également manifesté son intérêt. Il faut dire que la plateforme Here équipe aujourd'hui 80% des systèmes de navigation embarqués.
D'autres grands groupes pourraient être intéressés par ce rachat, dont Amazon, Yahoo! ou encore Microsoft, lesquels sous-traitent actuellement la cartographie de Here afin de l'embarquer au sein de leurs propres services. Cette division est estimée à 2,1 milliards de dollars et, selon Bloomberg, pourrait être mise aux enchères dans le courant du mois. Pour mémoire, Nokia avait racheté Navteq pour plus de 7 milliards de dollars en 2007.
Selon diverses sources, la revente de Here permettrait à Nokia d'obtenir le financement nécessaire pour racheter une partie de son concurrent Alcatel-Lucent et affirmer davantage sa position en tant qu'équipementier.
Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.
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