Les labs Intel avancent dans leurs recherches : mémoire non volatile et MIC

24 octobre 2012 à 11h36
0
Dans le cadre de son évènement européen consacré à la promotion de la recherche, l'Intel European Research and Innovation Conference (ERIC), le fondeur de Santa Clara présentait quelques uns de ses projets. Et si l'an dernier (voir Research@Intel : Intel ouvre un nouveau laboratoire européen) le focus était plutôt mis sur les infrastructures et l'environnement (on se souvient de la gestion du trafic ou de l'optimisation de la consommation électrique), Intel nous parle cette année de mémoire non volatile et de granularité du MIC (Many Integrated Cores).

015E000005477501-photo-intel-research-eric.jpg


Commençons par le sujet le plus intéressant à nos yeux la mémoire non volatile. Il s'agit pour Intel d'explorer des pistes afin de remplacer à terme nos disques durs. Certes spontanément, on se dit que le disque dur a déjà un successeur tout trouvé avec les SSD, ces fameux disques à mémoire flash qui offrent une bien plus grande performance dans un encombrement réduit. Oui mais voilà, ces SSD aussi efficaces soient-ils souffrent toujours de l'héritage des disques durs conventionnels notamment au niveau du système de fichiers qui impose une écriture par bloc. Avec ses recherches en matière de mémoire non volatile, Intel vise un adressage octet par octet : un fichier occupe sur le disque exactement sa taille annoncée. Exit en effet les contraintes liées aux tailles de cluster et au fait qu'il n'est pas possible d'occuper moins de 4 Ko sur un disque moderne.
Naturellement, parallèlement à la technologie cela implique une refonte des systèmes de fichiers.

Dans le cadre de sa démonstration, Intel mettait en avant les gains de performance que l'on peut attendre de la mémoire non volatile sur des tâches courantes : ici l'indexation de sa base email sous ThunderBird. Pour ce faire, nous avions un ordinateur portable muni d'un SSD sur lequel on mesure le temps d'indexation de la base depuis un stockage conventionnel puis depuis un espace de mémoire non volatile virtualisé sur la DDR3 du système. Le gain est flagrant et on passe de 4598ms à 915ms. Si l'on entrevoit bien la pertinence de la démarche, et les gains assez important qu'elle peut apporter, on reste aujourd'hui loin d'une mise en production de cette technologie.

01E0000005477445-photo-intel-research-m-moire-non-volatile.jpg


Dans un autre registre, Intel montrait un exemplaire de son processeur 48 coeurs à l'oeuvre ! Souvenez-vous, il y a quelque temps Intel levait le voile sur ce prototype : Intel dévoile un prototype de processeur 48 coeurs. Ici l'idée était de montrer la granularité de RockCreek, le nom de code de ce processeur d'un autre genre dans le cadre d'applications mobiles. Pour cette démonstration, le système effectuait le rendu 3D du jeu Doom premier du nom qu'il envoyait en streaming sur une tablette Intel. Pour ce faire, 24 des 48 coeurs x86 étaient mobilisés. Là où les choses deviennent intéressantes c'est au niveau de la priorisation des tâches en fonction des contraintes que l'on donne, ou non, au système. Si on lui dit par exemple de favoriser l'autonomie et donc de réduire sa fréquence de fonctionnement, le jeu continue de s'exécuter mais l'ensemble est saccadé. Mais si on prend le contrôle sur les autres tâches en cours d'exécution et que l'on ordonne au système de prioriser le jeu au détriment de l'antivirus et de Skype par exemple, le jeu redevient fluide.

Alors naturellement, Intel ne prévoit pas de mettre un processeur 48 coeurs dans une tablette, non et le but de cette recherche est avant tout de montrer le contrôle et la finesse de ce dernier sur les coeurs x86.

012C000005477479-photo-intel-research-rockcreek.jpg
012C000005477481-photo-intel-research-tablette.jpg
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page