Qualcomm brouille les pistes avec deux nouvelles puces où l'entrée de gamme 5G semble techniquement plus moderne que le milieu de gamme cantonné à la 4G, redéfinissant ainsi les priorités pour les smartphones pas chers.

Qualcomm sort de nouveaux SoCs aux références complexes. ©Qualcomm
Qualcomm sort de nouveaux SoCs aux références complexes. ©Qualcomm

Il fut un temps, pas si lointain, où comprendre la gamme Snapdragon était simple. Plus le chiffre était élevé, plus la puce était puissante. C’était logique, carré. Mais ça, c’était avant. Aujourd'hui, avec l’annonce des pouces pour smartphone Snapdragon 6s 4G Gen 2 et Snapdragon 4 Gen 4, Qualcomm semble s’amuser à brouiller les pistes. On se retrouve avec un milieu de gamme coincé dans le passé et un entrée de gamme qui embrasse le futur. Vous êtes perdus ? C’est normal, on vous explique tout.

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Snapdragon 6s 4G Gen 2 : le retour de la 4G

Vous pensiez en avoir fini avec cette ancienne norme de connexion sans fil ? Qualcomm sort la 4G de son cercueil avec un nouveau processeur sans 5G. On nous vend une "puissance à toute épreuve" grâce au couple Kryo et Adreno, c'est du classique. Toutefois, là où ça devient intéressant, ou inquiétant, selon votre point de vue, c’est cette obsession pour la 4G.

Le plus haut de gamme propose bien "seulement" de la 4G. ©Qualcomm

En 2024, lancer une puce estampillée "Gen 2" limitée au réseau LTE et au Wi-Fi 5, c'est un choix audacieux. C'est un peu comme sortir une voiture de sport flambant neuve, mais avec un lecteur cassette au lieu du Bluetooth. Certes, la partie photo impressionne : le support de capteurs 108 mégapixels et ce triple ISP Spectra permettent de jongler avec trois caméras simultanément. Pour Instagram, c’est parfait.

L’ajout d’IA pour nettoyer le son des appels (suppression de l’écho, micros à distance) est bienvenu, car soyons honnêtes, personne n’aime entendre le vent souffler dans le micro de son interlocuteur. Mais voilà, cette puce s'adresse aux marchés où la 5G est encore un mirage ou aux utilisateurs qui se fichent éperdument du débit de leur connexion, tant que les photos sont belles.

Un Snpadragon 4 Gen 4 musclé

Ironiquement, là où ça devient plus intéressant, c'est plus bas dans la gamme. Le Snapdragon 4 Gen 4, est présenté pour l'entrée de gamme, mais il a l’air techniquement plus moderne que son grand frère. Pourquoi ? Parce qu'il est gravé en 4 nm.

En d'autres mots, 4 nanomètres, c’est synonyme d’une efficacité énergétique nettement meilleure que des gravures plus épaisses. Couplé à la technologie Quick Charge 4+, on tient une recette de smartphones avec une grosse batterie, qui chargent rapidement.

C'est à rien n'y comprendre entre les références ! ©Charles Gouin-Peyrot pour Clubic

Côté performances, son CPU Kryo grimpe à 2,3 GHz. C'est largement suffisant pour faire tourner Android en toute sérénité. Et surtout, il est compatible avec la 5G ! C'est là tout le paradoxe. Le modèle "inférieur" vous offre la connectivité de demain, tandis que le modèle "supérieur" vous ancre dans celle d'hier.

Le compromis se fait sur la photo : 36 MP au maximum sur le Snpadragon 4 Gen 4. C'est moins clinquant que les 108 MP du 6s, mais Qualcomm promet une réduction de bruit matérielle efficace. Reste qu'il faut mieux avoir une belle photo en 36 MP, qu'une mauvaise photo en 108 MP.