Pokémon Go : la guerre des radars aura bien lieu

06 août 2016 à 08h45
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L'éditeur de Pokémon Go cherche à bloquer les sites et applications qui aident à localiser les créatures du jeu. Cette tentative de lutte contre la triche ne fait pas que des heureux chez les joueurs investis, d'autant qu'elle intervient après une mise à jour réduisant les capacités du radar dédié à la capture.

Cette actualité ayant intéressé de nombreux lecteurs durant la semaine, nous la remettons en avant ce WE afin que ceux qui n'aient pas eu le temps de la lire puisse le faire.

Est-il légitime d'utiliser un outil tiers pour traquer plus efficacement les Pokémon au sein de l'application du moment ? La question divise les joueurs, mais semble nettement plus simple à trancher du côté de Niantic, l'éditeur du phénomène Pokémon Go, récemment sorti en France sur Android et iOS. Depuis quelques jours, celui-ci cherche en effet à bloquer les services qui affichent en (simili) temps réel les lieux d'apparition des fameux Pokémon tout autour du globe.

Comme souvent, c'est le site le plus populaire qui a le premier été pris pour cible : Pokevision indique désormais à ses visiteurs qu'il n'est plus en mesure de communiquer ses données aux internautes. Sur Twitter, les administrateurs du site ont expliqué dimanche respecter la volonté de Nintendo et de Niantic et espérer que cette fermeture ne sera que temporaire.




L'engouement suscité par Pokémon Go a donné naissance à bien d'autres services satellite non officiels, qui prennent la forme d'applications mobiles ou de sites Web. La plupart, comme Pokevision ou Poke radar, ambitionnent d'aider les joueurs dans leur progression.

Dans le lot, certaines relèvent du theorycraft, soit une compréhension chiffrée, souvent étayée par quelques tableurs bien remplis, de la façon dont les mécaniques du jeu s'articulent, pour par exemple optimiser son inventaire de Pokémon ou choisir quand déclencher une évolution. A première vue, rien de bien répréhensible ici... mais d'autres exploitent les passerelles techniques ouvertes vers les serveurs du jeu pour en extraire des données qui ne sont pas nécessairement censées en sortir.

« Des gens bidouillent pour essayer de sortir les données de notre système et cela va à l'encontre des conditions d'utilisation du service », prévient ainsi l'un des fondateurs de l'application dans un entretien à Forbes.

Hormis cet avertissement à demi-mots, Niantic a pour l'instant choisi de ne pas communiquer sur le sujet, mais cherche vraisemblablement la bonne façon de le faire. Les communautés en ligne ont en effet réagi avec virulence au blocage de ces services tiers, arguant principalement du fait que l'éditeur ne prenait pas en considération les attentes des joueurs, cherchant plutôt à déclencher des achats à l'intérieur de la boutique virtuelle intégrée au jeu.

La grogne est intensifiée par la dernière mise à jour de l'application, distribuée lundi : celle-ci supprime en effet le radar qui devait aider à localiser un Pokémon situé à proximité... D'aucuns s'offusquent également que Niantic fasse fermer un outil relativement inoffensif quand circulent par ailleurs sur le Net des outils, des bots et des tutoriels permettant d'attraper des créatures distantes sans quitter son canapé.


S'il souhaite que l'impressionnant emballement populaire (et médiatique) engendré par la sortie de Pokémon Go perdure, Niantic devra donc trouver le bon équilibre entre flexibilité, information donnée aux joueurs et lutte contre la triche.

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