Vous souhaitez utiliser un nom de domaine personnalisé pour vos campagnes d'emailing ? Alors faites attention à bien le paramétrer et à metre en place de bonnes pratiques. Sinon ce domaine peut rapidement se retrouver sur des listes noires et compromettre l'ensemble de vos communications.

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L'authentification d'un domaine d'expédition représente une étape obligatoire pour garantir la réception de vos emails. Les serveurs de messagerie vérifient systématiquement l'identité de l'expéditeur avant d'autoriser la livraison des messages en boîte de réception. Dans le cas contraire, vos emails risquent d'être automatiquement redirigés vers les dossiers spam ou purement rejetés par le serveur.
Sécuriser son domaine avec les protocoles d'authentification
L'authentification repose sur trois enregistrements au sein de la zone DNS. Ces derniers fonctionnent de manière complémentaire et sont systématiquement requis. Le protocole SPF (Sender Policy Framework) définit les serveurs autorisés à expédier des emails depuis votre domaine. Il s'agit d'un enregistrement TXT à ajouter dans votre zone DNS qui liste les adresses IP habilitées à envoyer en votre nom. Cette vérification s'effectue sur l'adresse "envelope from" présente dans l'en-tête technique de l'email.
Le DKIM (DomainKeys Identified Mail) ajoute une signature cryptographique à vos messages. Celle-ci utilise une paire de clés publique-privée pour garantir l'intégrité du contenu. De son côté, la clé privée chiffre un hash des champs sélectionnés (expéditeur, objet, corps du message), tandis que la clé publique publiée dans le DNS permet aux serveurs de messagerie de vérifier l'authenticité.
Le protocole DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance) coordonne SPF et DKIM en définissant les actions à effectuer lorsque ces vérifications échouent. Il peut instruire aux serveurs de mettre en quarantaine ou rejeter les emails non conformes. DMARC génère également des rapports détaillés sur les tentatives d'envoi, permettant de détecter les usages frauduleux de votre domaine.
De bonnes pratiques pour une réputation irréprochable
Mais bien entendu, la manière dont ces campagnes d'emailing sont opérées est également important. Cela affectera directement votre réputation, et vous permettra d'éviter la liste noire. Les fournisseurs de messagerie attribuent un score de réputation basé sur plusieurs critères comportementaux. Par exempe, on estime que le taux de signalements spam doit impérativement rester inférieur à 0,08% pour éviter les pénalités. Les bounces (emails retournés), causés par des adresses invalides, dégradent également cette réputation puisqu'ils témoignent d'envois massifs non qualifiés, et donc non ciblés pour des internautes ayant accepté de recevoir vos communications.
L'engagement des destinataires joue aussi un rôle central et peut affecter la légitimité de l'expéditeur. Un faible taux d'ouverture ou l'absence d'interactions peuvent déclencher des filtres anti-spam. La régularité et la progressivité des volumes d'envoi contribuent à établir une confiance durable avec les serveurs de messagerie.
Des outils de surveillance permettent de détecter rapidement un blacklistage. On trouve notamment MXToolbox qui analyse votre présence sur plus de 100 listes noires publiques. Pour analyser la réputation de votre domaine, il est possible de se rendre sur Spamhaus et SpamCop. De son côtéGoogle Postmaster Tools fournit des données spécifiques sur votre réputation Gmail et signale les problèmes de livraison.
En cas de mauvaise réputation, les choses se compliquent. Il est nécessaire d'identifier la raison et de demander un retrait auprès des organismes de liste noire concernés. Cette démarche peut prendre plusieurs jours et exige une documentation précise des améliorations apportées à vos pratiques d'envoi.