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Pour rappel, ces batteries potentiellement dangereuses ont été produites entre décembre 2005 et novembre 2006 par Matsushita Electric. Cette fois, d'après le quotidien Le Figaro, le Finlandais aurait déjà remplacé - à ses frais - pas moins de 95 000 batteries et envisagerait également d'en remplacer 300 000 supplémentaires... uniquement en Inde. C'est d'ailleurs le pays qui semble plus touché par le problème de batteries « BL-5C », des milliers d'Indiens ayant manifesté en fin de semaine dernière devant des boutiques Nokia pour exprimer leur mécontentement, obligeant la police locale à s'organiser pour éviter les émeutes.
Selon le cabinet d'étude Nikko Citigroup, si chaque mobinaute équipé d'un mobile Nokia doté d'une batterie défectueuse le renvoyait au service après-vente, le montant de la facture pour les remplacer pourrait ainsi s'élever à 3000 yens ($26) par mobile, soit au total 1,2 milliard de dollars ! Cela équivaudrait à 28% des prévisions de bénéfices pour 2008 de Matsushita ou encore cinq fois le CA généré cette année par la division « batterie » du groupe. Reste à savoir qui devra régler la facture qui devrait sans doute être partagée (un peu) par Nokia et (beaucoup) par Matsushita.
Ce remplacement de batteries devrait donc être le plus coûteux de l'histoire des rappels de produits électroniques défectueux. Sony avait par exemple dépensé 45 millions de dollars pour rappeler 9,6 millions de batteries de PC portables contre 35 millions de dollars pour Sanyo et ses 1,3 million de batteries. Dans le même ordre d'idée, le rappel de nombreuses consoles Xbox 360 aurait coûté 1 milliard de dollars à Microsoft.
