Equipé d'un processeur ULV cadencé à 900 MHz, le Classmate PC arbore un écran de 7 pouces, pour un poids d'environ 1,3 Kg. Comme l'OLPC, il abandonne le disque dur au profit de mémoire flash, et présente une constitution suffisamment robuste pour pouvoir être utilisé sans crainte par des enfants. Il adopte également une connectivité sans fil. En revanche, la question du système d'exploitation n'a pas encore été résolue. Le gouvernement brésilien se montre toutefois favorable à l'utilisation de logiciels libres qui, comparés à Windows de Microsoft, permettent de sensiblement réduire le prix final des machines. Pour mémoire, l'OLPC est équipé d'une distribution Fedora Core.
Alors que l'OLPC afficherait aujourd'hui un coût de revient d'environ 150 dollars par unité, supérieur à l'objectif initial qui était de 100 dollars maximum, Intel évoque un prix d'environ 400 dollars pour sa machine. Selon Intel, les 150 dollars de l'OLPC ne prendraient pas en compte les frais d'acheminement des machines, fabriquées en Chine. Le fondeur de Santa-Clara explique qu'il dispose d'unités de production au Brésil, et que son Classmate PC ne recèlerait donc pas de coût caché.
Ce à quoi Walter Bender, l'un des responsables de l'initiative OLPC, réplique que le transport d'un portable de Shanghai à Sao Paulo ne revient en aucun cas à 250 dollars. Il se dit en revanche ravi de cette compétition avec Intel. Si les deux entités affirment que leurs portables à destination des pays émergents sont des projets à but non lucratif, ce type de démarche pourrait permettre à Intel de négocier d'autres types d'accords commerciaux avec les gouvernements concernés.