Depuis des années, DJI règne sans partage sur le marché du drone. Mais la concurrence pourrait venir d’un acteur inattendu : un pigeon équipé d’un implant neural, fruit de l’imagination d’une société russe persuadée que l’avenir de la haute technologie… passe par les volatiles des parcs urbains.

Le projet, baptisé PJN-1, promet rien de moins que "le drone ultime", une sorte de DJI Mini 4 Pro, mais biodégradable, autonome et capable de pondre.
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Le drone que personne ne soupçonne (sauf les boulangers)
À en croire Neiry, l’entreprise derrière ce concept improbable, le PJN-1 combine tous les avantages du drone moderne, surveillance, précision, discrétion, avec les "capacités biologiques avancées" du pigeon moyen. Autonomie ? Illimitée, tant que la bête trouve un square pour se ressourcer. Camouflage ? Parfait, puisqu’un pigeon fait déjà partie intégrante du mobilier urbain. Navigation ? Gérée par un système de guidage bio-intégré, optimisé depuis l’Antiquité.
Le secret des scientifiques du Kremlin ? Il réside dans un implant neural, une chirurgie « de haute précision », au cours de laquelle des électrodes sont insérées dans le cerveau avec une exactitude au millimètre près. Il serait capable de susciter chez l’oiseau l’envie profonde de tourner à gauche ou de grimper en altitude. Pas de joystick, pas d’hélice, pas de mode Sport : le pigeon croit que c’est lui qui a décidé. Un concept qui ferait rêver n’importe quel ingénieur en IA… ou n’importe quel coach de vie.
Pour compléter ce tableau, l’oiseau porte un mini-sac à dos solaire, une pièce d’électronique de quelques grammes censée alimenter en continu le module de réception et le GPS, ainsi qu'une caméra sur son poitrail. L’ensemble permettrait de suivre l’oiseau jusqu’à 310 miles par jour — soit largement plus qu’un drone civil sans batteries de rechange. Une première mondiale dans le domaine du wearable animal.
Un concurrent sérieux… malgré quelques bugs biologiques
Face aux DJI Mini et Mavic, les scientifiques du Kremlin pensent avoir trouvé un avantage stratégique majeur : impossible d’y détecter une signature thermique de moteur, aucune hélice à briser, et surtout zéro bruit, si l’on exclut le roucoulement. De quoi donner des sueurs froides aux armées occidentales, qui n’ont pour l’instant rien développé de comparable et qui accusent un sérieux retard dans le secteur émergent des "biodrones".
Malgré la puissance technologique de cette invention, tout n’est pas parfait. Le PJN-1 souffre de limites technologiques évidentes. On pense notamment à cette tendance à dévier de sa trajectoire si une frite tombe par terre, à un calibrage gyroscopique capricieux, surtout en présence de pain rassis, et un support technique délicat qui ne se fait pas sans laisser quelques traces de fientes.
Malgré cela, Neiry affirme que l’oiseau est "prêt pour un usage militaire", notamment pour la surveillance discrète, la reconnaissance ou le survol de zones sensibles. Des escadrons de PJN-1 pourraient ainsi être déployés. Reste à savoir si l’armée acceptera un drone qui, en cas de fatigue, se pose spontanément sur un lampadaire pour faire une pause.
Source : The Sun, La Dépêche