Fini le spectacle parfois comique d’un panneau publicitaire en pleine crise existentielle. Microsoft s’apprête à faire disparaître les fameux écrans bleus de la mort de notre champ de vision, un véritable tour de magie pour les professionnels de l'affichage.

L'écran bleu de la mort de Windows - QINQIE99 / Shutterstock
L'écran bleu de la mort de Windows - QINQIE99 / Shutterstock

Qui n’a jamais esquissé un sourire en apercevant ce célèbre fond azur sur un panneau d’information en gare ou dans un centre commercial ? Ce cauchemar pour les techniciens, devenu une icône de la culture populaire, vit sans doute ses dernières heures de gloire publique. La firme de Redmond a décidé de siffler la fin de la partie avec une nouvelle fonctionnalité toute simple, mais diablement efficace.​

Un tour de magie en 15 secondes

Ce nouveau mode, présenté lors de la conférence Ignite, est d'une simplicité désarmante. Lorsqu'un système d'affichage non interactif rencontre un problème, qu'il s'agisse du célèbre écran bleu ou de toute autre fenêtre d'erreur, il ne s'éternisera plus. Après quinze petites secondes, l'écran s'éteindra de lui-même, en toute discrétion, attendant sagement qu'un technicien vienne le ranimer d'un coup de clavier. Une solution pragmatique pour éviter que les défaillances techniques ne deviennent un spectacle gratuit.​

Cette mesure semble être une réponse directe aux récents fiascos, comme la panne massive provoquée par CrowdStrike qui avait transformé aéroports et commerces en une galerie d'art involontaire dédiée à l'écran bleu. Microsoft a visiblement retenu la leçon : un problème technique doit rester dans les coulisses, loin des regards curieux du public.​

Du bleu au noir, l'adieu à une icône

Ce n'est pas le seul tour que la firme de Redmond a dans son sac. En parallèle, elle orchestre la mise à la retraite de son légendaire écran bleu pour le remplacer par un écran noir, bien plus sobre, avec l'arrivée de Windows 11. Ce n'est pas qu'un simple changement de couleur, c'est la fin d'une époque.

En somme, Microsoft fait le grand ménage dans sa gestion des erreurs critiques. Entre un mode qui cache les plantages publics et un nouvel écran de défaillance plus discret, l'objectif est clair : préserver les apparences et redonner un semblant de dignité à ses systèmes, même quand tout part à vau-l'eau. L'écran bleu ne disparaît pas tout à fait, mais il apprend enfin à se faire plus discret.

Source : The Register