Alors que Pluribus démarre sur Apple TV+, Vince Gilligan tient à dissiper tout malentendu : l’intelligence artificielle n’a pas écrit une seule ligne de sa série. Et le créateur de Breaking Bad ne cache plus son aversion pour cette technologie.

Dans une industrie hollywoodienne secouée par les outils génératifs, Vince Gilligan, le créateur de Breaking Bad, a choisi une approche frontale. Pluribus, sa nouvelle série diffusée sur Apple TV, comporte une mention inhabituelle dans son générique : « This show was made by humans » (« Cette série a été conçue par des humains »). Cette petite phrase, qui n'a pas manqué de faire réagir, n’est pas là pour calmer une rumeur. C’est un manifeste.
Le créateur de Pluribus ne mâche pas ses mots à propos de l'IA
Interrogé par le média spécialisé Variety, le scénariste se lâche : « Je déteste l’IA. C’est la machine de plagiat la plus chère et la plus énergivore du monde » Une tirade qui résume bien sa position : l’IA ne représente pas l’avenir de la créativité, mais un danger commercial et culturel piloté par « des milliardaires dont l’objectif est de devenir les premiers billionnaires ».
Gilligan n’est pourtant pas inquiet à l’idée que les algorithmes remplacent les artistes. Il illustre sa pensée avec humour : « Mon four n’est pas devenu Thomas Keller parce qu’il chauffe une pizza ». Ce qui l’inquiète, en revanche, c’est une éventuelle « singularité » où l’IA développerait une forme de conscience. Dans ce scénario extrême, explique-t-il, « la question de l’esclavage reviendrait dans la conversation », craignant que « ces trous du cul de la Silicon Valley » exploitent une intelligence consciente pour en tirer profit.
Son propos glisse de la satire à la colère, jusqu’à une conclusion sans filtre : « Merci la Silicon Valley ! Une fois de plus, vous avez foutu le monde en l’air ». Rhea Seehorn, co-vedette de la série, partage son inquiétude sur le futur de l'art en cohabitation avec l'IA, évoquant notamment la récente polémique autour d’une « actrice IA » contactant des agences. « Honte à eux ! » lance-t-elle, affirmant que l’émotion humaine restera toujours irremplaçable.
Si Apple a déjà commandé deux saisons de Pluribus, Gilligan préfère rester prudent : l’époque est incertaine, tout peut s’arrêter vite dans l’industrie. Mais une chose est sûre : tant qu’il sera aux commandes, l’IA restera au cœur de ses récits… et loin de sa salle d’écriture.
Source : Variety
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