À Guérande, dans l'ouest de la France, une habitante se bat depuis un an pour obtenir la fibre optique. Sauf qu'en contrepartie, l'opérateur lui réclame 3 000 euros de travaux pour un raccordement sur domaine public. Une aberration.

Un technicien en pleine interventon sur une fibre optique © Carlovis / Shutterstock
Un technicien en pleine interventon sur une fibre optique © Carlovis / Shutterstock

Christine Havard, 60 ans, vit sans Internet depuis le 24 novembre 2024 depuis sa maison de Guérande, en Loire-Atlantique. Après avoir vendu une partie de son terrain route de Saint-Molf, son raccordement à la fibre optique nécessite désormais des travaux facturés 3 000 euros par XpFibre, qui sous-traite différentes missions pour le compte de SFR. Christine qui survit avec une airbox prêtée par Orange, dont « la connexion rame », se refuse à payer pour des aménagements sur domaine public, alors que ses voisins bénéficient gratuitement du très haut débit.

Entre opérateurs et sous-traitants, un parcours du combattant

XpFibre, l'opérateur d'infrastructure local, explique que les bornes se trouvent de l'autre côté de la rue. Il doit donc financer les travaux pour relier les câbles jusqu'à chez elle. Christine assure pourtant avoir réalisé tous les aménagements nécessaires sur son terrain privé. Mais cela ne suffit visiblement pas.

XP Fibre, qui rappelons-le est l'entreprise sous-traitante chargée du raccordement (et accessoirement une filiale d'Altice France), lui propose alors de repasser et de faire soi-même l'installation, pour 3 000 euros. Ces travaux concernent le domaine public, pas la propriété de notre habitante. Privée d'internet depuis un an, Christine doit débourser cette somme pour son raccordement à la fibre optique. Une facture d'ailleurs liée à une division de parcelle qui pose question, comme le révèle Ouest-France.

L'habitante espère que l'injustice sera réparée

Le plus frustrant peut-être, c'est que les voisins de Christine profitent tous de l'internet très haut débit sans avoir déboursé un centime. Guérande affiche d'ailleurs un taux de raccordement de 97 % selon l'ARCEP, le régulateur des télécoms. Christine se sent un peu oubliée par ce déploiement massif dont elle aurait dû bénéficier naturellement.

L'acheteur de sa parcelle, lui, a cédé sous la pression. En télétravail, il avait besoin d'internet pour emménager fin novembre, et a accepté de débourser 2 500 euros, une première victoire. Une somme conséquente pour un service qui devrait relever du basique en 2025.

Quant à Christine, elle campe sur ses positions. Elle emménagera bientôt dans une nouvelle maison et compte transformer son logement actuel en gîte. Espérons que d'ici-là, la passage de l'ADSL à la fibre aura été effectué.