Un voleur de câble a été interpellé en France après avoir privé plus de 560 foyers d'Internet. Avant d'être condamné, il s'était engagé dans une course-poursuite avec les forces de l'ordre.

Dans la nuit du 29 au 30 octobre, un homme âgé de 30 ans a été arrêté au Cellier dans le département de Loire-Atlantique, après avoir dérobé un câble de l'opérateur Orange. Le méfait a privé 560 foyers de connexion internet. Après une course-poursuite de 17 kilomètres, les gendarmes ont interpellé Georgino Struillou, jugé en comparution immédiate et condamné à vingt mois de prison ferme.
Orange lance l'alerte, les gendarmes poursuivent les voleurs
C'est vers une heure du matin, cette nuit-là, qu'Orange a détecté une anomalie majeure sur son réseau. Sur le moment, les techniciens constatent la coupure brutale de la ligne. Les gendarmes du PSIG d'Ancenis (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) foncent rue de Mauves. Le tableau qui les attend ne laisse pas de place au doute : la trappe téléphonique ouverte et les câbles dénudés jonchent le bitume.
Mais les voleurs n'ont pas eu le temps de savourer leur butin. À l'arrivée des uniformes, une Renault Laguna s'est évaporée dans l'obscurité, phares éteints pour brouiller les pistes. Sauf que les militaires ont vu la manœuvre, ce qui leur a aussitôt permis d'engager la poursuite sur les routes départementales, direction Saint-Julien-de-Concelles.
Dix-sept kilomètres plus loin, le véhicule s'est échoué dans un champ. Le passager est parvenu à s'enfuir. Georgino Struillou, lui, tente une dernière échappée à pied. Il aura parcouru trois cents mètres de plus au sprint, avant que le taser ne mette fin à ses espoirs. Quelques heures plus tard, le tribunal l'a condamné à vingt mois de prison ferme, comme le rapporte Ouest-France.
Le cuivre à 8 000 euros la tonne attire les voleurs
Orange a chiffré ses pertes à 18 913 euros pour cette seule opération nocturne. Mais l'opérateur télécom est désormais las de ces larcins à répétition. Chaque année, les vols de câbles lui coûtent plusieurs millions d'euros, son réseau étant devenu un véritable terrain de chasse pour les trafiquants de métaux, qui savent l'échéance de la fin du cuivre proche en France.
Aujourd'hui, une tonne de cuivre se négocie autour 8 000 euros sur le marché parallèle. De quoi tenter les plus téméraires, malgré les risques judiciaires. Les autorités multiplient pourtant les patrouilles pour endiguer ce phénomène qui gangrène les infrastructures, mais il est impossible de courir après tous les malfrats.
Pendant ce temps, les abonnés subissent. Privés de connexion sans préavis, ils découvrent à ce moment-là leur dépendance au réseau. Le télétravail peut en pâtir, les personnes âgées se retrouvent coupées du monde, et l'accès à de multiples services et plateformes n'est plus. Dans ce genre de situation, on pourrait presque dire que la facture humaine dépasse largement les dégâts matériels.