Apple a appelé la Commission européenne à abroger le Digital Markets Act (DMA), qui vise à réguler les grandes plateformes numériques. Bruxelles, qui a déjà sanctionné l'entreprise, dénonce une stratégie de contestation systématique.

© daily_creativity / Shutterstock
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Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les géants de la tech américain se sentent beaucoup plus soutenus dans leur opposition aux régulations imposées par Bruxelles, dont le Digital Markets Act (DMA). Apple a ainsi ces derniers jours attaqué cette réglementation, promettant des produits dont la sortie sera tardive en Europe à cause de ce dernier. Mais ce n'est pas assez pour faire changer d'avis l'UE.

Apple a systématiquement contesté chaque disposition du DMA

L'attaque d'Apple (à laquelle Google s'est dorénavant joint) contre le DMA n'a pas beaucoup surpris du côté du Vieux Continent, comme on l'apprend avec cette information de Politico.

« Apple a tout simplement contesté chaque élément du DMA depuis son entrée en vigueur » a ainsi faire remarquer le porte-parole de la Commission européenne, Thomas Regnier. « Cela sape le discours de l'entreprise selon lequel elle souhaite coopérer pleinement avec la Commission » a-t-il par ailleurs ajouté.

© Raphaelhuber / Shutterstock
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Il n'y aura aucun changement malgré la pression

Et Apple ne doit pas compter sur un quelconque recul de la part des autorités européennes. L'UE ne compte pas reculer, et même plus, travaille sur un nouveau dossier qui pourrait entraîner l'imposition d'une nouvelle amende contre Apple, après celle de 500 millions d'euros décidée il y a quelques mois. « Et ce n'est pas tout, il y a une autre affaire en cours où, là encore, toutes les options restent ouvertes » a-t-il été indiqué.

Du côté de l'administration Trump, on a déjà rendu très clair l'intention de Washington de se battre contre les grandes régulations européennes du numérique, considérées comme des armes injustes destinées à faire mal aux GAFAM. Il semble donc qu'on soit parti vers une nouvelle opposition entre les deux grands blocs atlantiques. L'Union européenne pourra-t-elle défendre ses intérêts si la guerre commerciale explosait à nouveau ?

Source : Politico