Neuralink, société d'Elon Musk, révèle que plus de 10 personnes sont désormais implantées avec sa puce à travers le monde. Un cap non négligeable tant le domaine dans lequel elle évolue est complexe.

Neuralink progresse discrètement. ©JRdes / Shutterstock.com
Neuralink progresse discrètement. ©JRdes / Shutterstock.com
L'info en 3 points
  • Neuralink a implanté sa technologie chez plus de 10 personnes, marquant un progrès significatif dans ce domaine complexe.
  • Le premier patient, Noland Arbaugh, a retrouvé de nombreuses capacités grâce à l'implant N1, lui permettant de contrôler des appareils par la pensée.
  • Neuralink vise à traiter diverses pathologies et prévoit de tester un nouvel implant pour restaurer la vue chez les personnes atteintes de cécité.

L'entreprise fondée en 2016 est sans aucun doute l'une des plus discrètes d'Elon Musk. Pourtant, elle a réalisé des progrès notables depuis que la Food and Drug Administration (FDA), organisme américain supervisant les dispositifs sanitaires, l'a autorisée à tester ses implants sur des humains en 2023.

Plus de 15 000 heures d'utilisation

Le premier d'entre eux, Noland Arbaugh, a récemment révélé que sa vie a drastiquement changé depuis l'intervention de Neuralink début 2024. L'implant N1 de la société lui permet désormais de « rattraper huit années d'inactivité » après un accident survenu en 2016, le rendant quadriplégique. Car l'interface cerveau ordinateur lui offre la possibilité de contrôler un ordinateur ou un téléphone par la pensée, de jouer à des jeux vidéo ou même d'apprendre de nouvelles langues seul et de manière proactive.

Et ils sont aujourd'hui 12 à bénéficier de la technologie de Neuralink. « Au total, ils ont utilisé leurs appareils pendant 2 000 jours et ont accumulé plus de 15 000 heures d'utilisation. Nous sommes impatients de continuer à explorer les possibilités des interfaces neuronales avec tous nos participants ! », indique la firme dans une publication sur X.com.

Inséré sous le crâne, le minuscule implant utilise 64 fils ultra-fins équipés de 1 024 électrodes pour capter l’activité neuronale du cortex moteur, la zone du cerveau responsable du mouvement. Ces électrodes lisent les signaux électriques des neurones, qui sont ensuite traités par une puce intégrée et transmis sans fil via Bluetooth à un appareil externe.

Neuralink a été cofondée par Elon Musk. ©Shutterstock
Neuralink a été cofondée par Elon Musk. ©Shutterstock

Les grandes ambitions d'Elon Musk

Avec cette technologie, Elon Musk ambitionne de participer au traitement de plusieurs pathologies, allant de la paralysie à certaines maladies psychiques comme la dépression ou même la cécité. D'ailleurs, l'autre implant de Neuralink, Blindsight, devrait être testé sur un être humain dans le courant de l'année. Le dispositif « permettra à ceux qui ont perdu leurs deux yeux et leur nerf optique de voir », promet le milliardaire.

Son autre ambition : ramener le coût d'une puce cérébrale et de l'opération d'implantation associée à quelques milliers de dollars seulement, étayait-il lors d'une présentation en 2020.

À noter que Neuralink n'est pas la seule entreprise à développer une interface cerveau ordinateur. Elle dispose de plusieurs concurrentes sérieux, à l'instar de Synchron, qui collabore avec Apple sur de futures technologies capables de se connecter aux appareils de la marque.

Source : Wccftech