En Seine-et-Marne, un homme qui vendait de faux iPhone emballés dans des colis Darty sur les parkings franciliens a été interpellé. En vingt jours, il aurait empoché plus de 4 000 euros.

Un Napolitain de 23 ans a été arrêté le 6 août sur le parking du centre commercial Shopping Promenade de Claye-Souilly pour escroquerie et usage de faux. Francesco vendait de faux produits Apple dans des emballages Darty aux clients qui sortaient des magasins. Les policiers ont découvert dans son véhicule un stock de contrefaçons et une fausse carte d'handicapé qui lui permettait de stationner gratuitement près de ses victimes potentielles.
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Comment l'escroc piégeait ses victimes avec de faux iPhone sur les parkings franciliens
Jusqu'à ce que les forces de l'ordre mettent fin à son petit commerce, Francesco maîtrisait l'art de la rencontre fortuite qui tourne à la bonne affaire. Il abordait les chalands, en leur proposant des produits Apple, des iPhone pour ne pas les citer, sortis tout droit du coffre de sa voiture, le tout emballé dans d'authentiques cartons Darty. Enfin, authentiques... Les colis l'étaient, pas leur contenu. Pour crédibiliser son baratin, il brandissait même une fausse facture de 207 euros, payée cash à un mystérieux faussaire.
Le coup de génie de Francesco, c'était sa fausse carte mobilité inclusion, achetée 40 euros à Clignancourt. Grâce à ce sésame contrefait, il se garait gratuitement partout, au plus près de ses proies. Un investissement rentabilisé en une demi-journée, vu les tarifs qu'il pratiquait. Le jeune homme n'en était d'ailleurs pas à son coup d'essai : les archives policières gardaient déjà trace de ses exploits passés.
À son tableau figure Shopping Promenade à Claye-Souilly, mais aussi d'autres centres commerciaux de la région. Car Francesco ratissait large. Une stratégie nomade qui lui évitait de trop se faire remarquer. Pourtant, le 6 août, les policiers qui observaient son manège ont décidé d'y mettre un terme. Direction le commissariat de Villeparisis pour une garde à vue qui révélera l'ampleur du trafic.
Un réseau d'approvisionnement digne d'une vraie entreprise
Dans son box de Thiais, dans le Val-de-Marne, les enquêteurs ont découvert un petit trésor, avec 166 parfums et 39 produits multimédias contrefaits. De quoi alimenter plusieurs semaines de commerce illicite. Francesco s'approvisionnait comme un pro, entre les marchés de Clignancourt et d'Aubervilliers, deux supermarchés de la contrefaçon. Un écosystème bien rodé où chacun trouve son compte, du fournisseur au revendeur.
En une vingtaine de jours seulement, l'escroc aurait empoché 4 000 euros selon une source proche du dossier, relayé par Le Parisien. Un rendement quotidien de 200 euros nets, sans charges sociales ni impôts. De quoi faire pâlir certains auto-entrepreneurs légaux. Mais Francesco avait visiblement les yeux plus gros que le ventre.
Le 8 août, le tribunal de Meaux a sifflé la fin de la récréation. Jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité – la procédure express du « plaider coupable » – Francesco a écopé de cinq mois avec sursis. Cerise amère sur le gâteau, le prévenu s'est vu prononcé une peine de trois ans d'interdiction de paraître en Seine-et-Marne, et une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le rêve français version contrefaçon s'achève sur un aller simple pour Naples.