Nouvelle-Galles du Sud : du policier au hacker

Guillaume Belfiore
Lead Software Chronicler
11 mars 2009 à 15h03
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En Australie, le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud a adopté une loi autorisant les forces de police à pénétrer au sein d'un ordinateur sans le consentement de son propriétaire.

En effet, le politicien Nathan Rees a demandé à ce que la police puisse formuler auprès de la Cour Suprême une requête de mandat afin de collecter des preuves lorsqu'un suspect, s'il venait à être jugé coupable, serait passible d'une peine d'emprisonnement d'au moins sept ans. En cas exceptionnel, si le juge accepterait de délivrer ce mandat, le suspect pourrait être mis sous surveillance informatique pendant trois années.

Selon M. Rees, il serait possible d'effectuer des recherches sur cet ordinateur mais aussi sur ceux qui y sont rattachés au travers d'un réseau. Cette surveillance pourrait être pratiquée en silence sur une période de six mois, c'est-à-dire, sans que le propriétaire de la machine ne soit mis au courant. Selon le communiqué publié sur le site officiel de la police de la Nouvelle-Galles du Sud : « il sera possible d'étendre cette période jusqu'à 18 mois, voire 3 ans dans des cas exceptionnels ». Aussi, la police pourrait avoir accès aux données de l'ordinateur durant 7 jours renouvelables sur une période totale de 28 jours, voire plus dans certaines circonstances.

Le politicien explique que cette initiative pourrait être pratiquée pour les personnes soupçonnées de trafic de drogue, de trafic d'armes, de blanchiment d'argent, de violation des lois informatiques mais aussi de corruption, d'homicide ou encore d'enlèvement.

« Nous avons mis en place cette législation afin de s'assurer que nous pouvons évoluer aussi vite que les technologies », explique Nathan Rees, avant d'ajouter : « cela place la police et les criminels qu'ils surveillent sur un pied d'égalité ».

Cette initiative n'est pas sans rappeler le gouvernement britannique qui souhaite mettre en place plusieurs mesures de contrôle et permettre aux différentes autorités d'avoir accès à une base de données regroupant diverses informations susceptibles d'être utilisées pour mener à bien une enquête (SMS, historique de navigation...).
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