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Au menu : la presse maintient-elle des normes rédactionnelles élevées en ligne ou n'a-t-elle pour objectif que d'avoir la primeur sur l'information ? Les journalistes de la presse écrite sont-ils contraints à la polyvalence (papier, web, video, podcast...) et ce au détriment de la qualité ? Le point de vue de rédacteurs sur le pluralisme des médias peut-il aider la Commission à élaborer « des indicateurs » de pluralisme médiatique ? Dans quelle mesure le financement public d'activités de radiodiffusion en ligne entraverait-il la liberté de la presse ?
« Les Européens considèrent que la haute qualité de la presse écrite va de soi. Or le climat concurrentiel a changé au cours de ces dernières années. Sur la toile, la presse et les magazines sont confrontés à la rude concurrence d'autres titres de presse ainsi qu'à celle de distributeurs en ligne internet et d'activités en ligne de radiodiffuseurs », a souligné dans un communiqué Viviane Reding, commissaire en charge de la société de l'information et des médias. Avant d'ajouter : « aucune nouvelle interdiction (de publicité) ne devrait intervenir à l'échelon de l'UE dans la mesure où les médias, et notamment la presse écrite, pourraient s'en ressentir de manière disproportionnée. »
Aucun des organes de presse conviés le 3 juillet 2008 par l'exécutif européen (cf. ci-dessous) n'est un pure player du journalisme en ligne (Rue89 a été fondé par des anciens journalistes de Libération). A l'heure où les contenus numériques montent en puissance, sur les plans de l'audience et des revenus générés, il est regrettable que la Commission ait privilégié les seuls représentants de rédactions d'ores et déjà présentes dans le print, venues sur le web à reculons.
France (Le Monde et Rue89), Grèce (Kathimerini), Suède (Fokus), Estonie (Eesti Ekspress), Hongrie (Heti Világgazdaság - HVG), Lettonie (Chas), Lituanie (Verslo Žinios) et République tchèque (Lidové Noviny).
