Test Roccat Kain 120 AIMO : Titan Click et souris « gamer » de choix

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Quelques semaines après la (très légère) refonte de sa Kova, le constructeur Roccat revient déjà à la charge avec un modèle, cette fois bien plus ambitieux. La Kain 120 AIMO brigue ni plus ni moins que le titre de meilleure souris gamer à tarif « pas trop délirant ».

Alors que le monde du PC est en crise depuis déjà quelques années, le succès des périphériques à destination des joueurs fait figure d'exception avec une croissance qui ne se dément pas. Tous les constructeurs redoublent donc d'efforts pour se tailler la part du lion dans un marché qui se résume souvent à une lutte entre quelques noms bien établis. Roccat n'est certes pas le plus connu, mais sa réputation lui permet de garder un public relativement large de joueurs fidèles.

Des joueurs qui risquent toutefois d'être un peu déboussolés en jetant un œil à la dernière création de la société allemande, rachetée il y a quelques semaines de cela par l'Américain Turtle Beach. En effet, au premier coup sur cette nouvelle Kain 120 AIMO, impossible de ne pas remarquer un changement important dans la silhouette. Plus compacte, plus ramassée, elle fait un peu penser à une Logitech G Pro avec un arrière élargi. Notons au passage que la Kain AIMO existe en réalité en trois versions : la Kain 120 que nous testons, mais aussi la Kain 100 avec un capteur un peu moins haut de gamme et la Kain 200, version sans-fil de notre modèle de test.
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Compacité de élégance © Nerces pour Clubic

Fiche technique de la Roccat Kain 120 AIMO

S'il change sensiblement de design avec cette Kain 120 AIMO, Roccat reste en revanche fidèle à son excellent capteur optique maison, le fameux Owl-Eye. De la même manière, le constructeur poursuit ici son partenariat avec Omron qui équipe en contacteurs la majorité des souris haut de gamme du marché. Pour le reste, comme vous pouvez le voir ci-dessous, rien que du très classique avec, par exemple, la présence de « seulement » six boutons dont un est par défaut dévolu au changement de sensibilité du capteur.

  • Prise en main : droitier
  • Capteur : Roccat Owl-Eye (optique)
  • Contacteurs : Omron D2FC-F-K
  • Sensibilité : 50 - 16 000 DPI
  • Fréquence : 125 - 1 000 Hz
  • Nombre de boutons : 6
  • RGB : sur huit zones
  • Dimensions : 124 x 65 x 43 mm
  • Poids : 89 g
  • Type de connexion : filaire, USB (1,8 m)
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 69 €
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Hélas, la molette n'est pas débrayable © Nerces pour Clubic



Design et prise en main

Nous l'avons dit, au premier coup d'œil c'est la forme nouvelle de cette Kain 120 AIMO qui interpelle. Roccat change donc ses habitudes pour une souris au look bien plus ramassé, un modèle plus compact d'à peine 124 mm de long. Les plus grandes mains ne seront pas forcément à leur aise, autant le dire tout de suite. En revanche, la largeur relativement classique de 65 mm offrira à toutes les autres un confort de chaque instant. Peu importe votre prise en main favorite, vous devriez très rapidement adopter la Kain 120 AIMO... Seuls les gauchers y trouveront bien sûr à redire : vous l'aurez compris dès la première photo, cette souris ne s'adresse qu'aux droitiers et aucune version « inversée » n'est au catalogue ou même prévue par Roccat.

Côté poids et même s'il s'agit bien sûr d'une question de goût, nous frôlons ici l'excellence. À 89 grammes sur la balance, la Kain 120 AIMO peut être manipulée aisément, rapidement, et ce, même pendant de longues sessions de jeu. Roccat a ici pris le parti d'une souris particulièrement légère et nous comprendrons évidemment la déception de joueurs plutôt habitués à du 120 - 130 grammes. Reconnaissons aussi que le constructeur aurait pu ajouter un petit système de poids d'autant qu'à moins de 100 grammes, l'impact de 10 ou 15 grammes de plus est plus évident encore.

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Un câble détachable... enfin si on veut ! © Vanir pour TechPowerUp, sous autorisation

L'absence de ces petits poids est clairement un choix de la part de Roccat. Ses ingénieurs ne voulaient pas concevoir de souris « personnalisable » comme nous avons pu en voir chez Mad Catz (R.A.T. 8) ou The G-Lab (Kult Ultimate). Pas de poids à insérer donc, mais pas non plus de coques ou de panneaux latéraux amovibles. Aucun revêtement à appliquer et aucune molette pour allonger / réduire la taille de la souris. Un regret toutefois sur ce point car cette absence de toute modularité se retrouve au niveau du câble USB. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, le câble ne peut être aisément débranché du PCB ce qui compliquera la réparation s'il est un jour endommagé / sectionné. Heureusement, d'excellente qualité et tressé, il devrait durer longtemps.

Le petit défaut évoqué précédemment ne pèse toutefois pas bien lourd face aux qualités de cette souris. S'il a déjà été question du poids de la Kain 120 AIMO, il nous faut encore souligner le remarquable travail réalisé sur le revêtement. Il n'est pas ici question de surface soft touch à la durée de vie limitée, c'est la nature même du plastique qui s'avère confortable. Mieux, ce confort reste constant tout au long de la session de jeu et la sudation ne pose jamais le moindre problème. Enfin, summum du bonheur pour un joueur un tout petit psycho-rigide : le revêtement ne marque pratiquement pas. Vous n'aurez donc pas les traces de doigts ou de transpiration que l'on peut retrouver sur certaines concurrentes.
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Deux boutons latéraux remarquablement accessibles © Nerces pour Clubic

Capteur Owl-Eye et technologie Titan Click

Si Roccat a fait de l'excellent travail sur la silhouette de sa souris, il est maintenant plus que temps de passer à l'aspect technique des choses. Nous commencerons en douceur avec un élément que nous connaissons bien : le capteur Owl-Eye mis au point par Roccat est effectivement une « vieille » connaissance. Optique, il est à l'aise sur pratiquement n'importe quelle surface et confère une sensibilité assez remarquable aux souris qui en disposent. Dans le cas de la Kain 120 AIMO, il peut monter jusqu'à 16 000 DPI. Nous le verrons dans la partie logicielle, mais le paramétrage du capteur permet, en plus de modifier cette sensibilité, de changer la hauteur de détection du capteur pour un replacement plus confortable de la souris.

Légèrement asymétriques, les deux boutons principaux ne sont pas solidaires du corps de la souris ce qui garantit une réactivité un peu supérieure. Plus important, ces boutons reposent sur des contacteurs d'excellente facture, les Omron D2FC-F-K. Ils ont une durée de vie estimée à 50 millions de clics et, très franchement, nous n'en avons jamais vu un tomber en panne ! Notons au passage que la longueur de la zone dédiée au bouton permet de l'activer que l'on presse en plein centre ou sur n'importe quelle extrémité. Enfin, la réactivité du bouton ne souffre d'aucun problème « de retour » : même en cliquant comme un forcené, chaque pression est reconnue indépendamment, aucun risque de « blocage ». Les différentes décisions de conception qui permettent une telle qualité, Roccat les résume au travers du terme pompeux de Titan Click, mais reconnaissons que cela fait formidablement bien le job.

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Une forme légèrement bombée caractéristique © Nerces pour Clubic

À côté de ces deux boutons principaux, la Kain 120 AIMO est équipée de « seulement » deux boutons au niveau du pouce, d'un clic sur la molette et d'un bouton derrière celle-ci. Ces divers « clics » reposent tous sur des interrupteurs TTC, on ne peut plus classiques. Ils sont réactifs et confortables, même si l'originalité n'est clairement pas de mise. On regrettera au passage que Roccat n'ait pas daigné intégrer un bouton type « sniper » (tant qu'il est pressé, la sensibilité du capteur est modifiée) pourtant bien pratique dans les FPS. Certains joueurs seront aussi un peu déçus par le « faible » nombre de boutons : de plus en plus de constructeurs en ajoutent effectivement au moins au niveau de l'index par exemple.

Enfin, nous avons été très agréablement surpris par la molette. Au premier coup d'œil, sa fermeté est étonnante et on se dit que l'on risque de perdre en réactivité. Dans les faits, il n'en est rien et cette fermeté - toute relative, n'exagérons rien - est surtout un gage de précision. Notre expérience nous conduit à considérer cette molette comme une des plus précises jamais passées entre nos mains. Un reproche toutefois car comme de très nombreux constructeurs, Roccat reste fidèle à une molette « simple ». Il n'est donc pas question de déplacements horizontaux avec celle-ci, pas plus qu'il n'est possible de la « débrayer » pour une rotation libre comme c'est le cas sur la G502 de Logitech. Dommage, mais on ne peut pas tout avoir.

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Ici encore sous plastique, les patins assurent une excellente glisse © Nerces pour Clubic

Logiciel Roccat Swarm

Terminons notre tour d'horizon / test de la Kain 120 AIMO par une visite du logiciel maison signé Roccat, le Swarm. Aujourd'hui en version 1.9354 et d'un poids d'un peu plus de 150 Mo, il n'est clairement pas le plus léger des pilotes sur le marché. En revanche, il s'agit sans aucun doute d'un des plus complets et des plus accessibles. Tout d'abord, bien pratique, un onglet « épingle » permet de regrouper les fonctions que l'on souhaite afin de les réunir sur une seule et même page.

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La fonction Easy-Shift(+) est ici encore à configurer © Nerces pour Clubic

Roccat Swarm est par ailleurs subdivisé en quatre grandes catégories qui couvrent toutes les fonctions de la Kain 120 AIMO. L'onglet « paramètres » est ainsi dédié à la vitesse de défilement ou à celle du double-clic, ainsi qu'aux paliers DPI activables via le bouton dédié. L'onglet « attribution des touches » permet de modifier la fonction de chaque bouton et de la molette. Mieux, grâce à la technologie Easy-Shift[+], il est même possible d'attribuer une action secondaire à chaque fonction. Action secondaire qui est activée en pressant simultanément une touche prédéfinie, évidemment paramétrable.

Le troisième onglet - dédié à l'éclairage - n'est pas le plus passionnant, mais comme sur la Kova AIMO il a le mérite de synchroniser l'illumination de la souris avec l'écosystème AIMO de sorte que les choses soient plus uniformes si vous disposez d'autres périphériques compatibles. Pour le reste, les options disponibles sont on ne peut plus classiques depuis les effets de vague ou de respiration jusqu'au clignotement que l'on active sur l'ensemble du spectre RGB et sur les deux zones éclairées (molette, logo)... Hélas, pas indépendamment.

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Quelques paramètres avancés pour utilisateurs avertis © Nerces pour Clubic

Enfin, les dernières options concernent les paramètres dits « avancés » d'un côté (distance d'inactivation du capteur, retour audio...) et les indispensables gestionnaires de profils / de macros. À ce niveau, Roccat ne propose aucune innovation, aucune nouveauté : il se contente de reprendre une formule parfaitement huilée, qui marche depuis déjà pas mal de versions de son logiciel Swarm.

Roccat Kain 120 AIMO : l'avis de Clubic

Les changements majeurs opérés dans le dessin de la Kain 120 AIMO vont dans le bon sens. Le constructeur allemand prend le risque de décevoir certains habitués de la marque, mais le fait pour la bonne cause à savoir une prise en main encore plus réussie, plus efficace que précédemment et un confort d'utilisation qui autorise de longues, très longues sessions de jeu sans la moindre fatigue ni la moindre gêne.

La réactivité d'ensemble n'est pas le moins du monde prise en défaut et qu'il s'agisse du capteur ou des boutons principaux, la Kain 120 AIMO vient sans peine tutoyer les meilleures souris actuellement sur le marché. Nous estimons que son poids particulièrement faible (89 g) est un autre de ses atouts, mais à ce niveau, les avis seront partagés. Partagés également les sentiments autour de la volonté de simplicité de Roccat. Le constructeur a certes voulu aller à l'essentiel, mais il en oublie quelques éléments pourtant capables de faire la différence comme le bouton « sniper » ou la molette « débrayable ».

Reste enfin la question du prix (70 euros au lancement). Nous estimons qu'il est dans la norme pour une souris de ce niveau, mais reconnaissons malgré tout qu'il s'agit d'un investissement délicat pour de nombreux joueurs.

Roccat Kain 120 AIMO

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Les plus

  • Prise en main remarquable
  • Capteur de haute précision
  • Compacte et légère
  • Fermeté de la molette
  • Fonction Easy-Shift[+]
  • Revêtement confortable
  • Logiciel complet et accessible

Les moins

  • Réservée aux droitiers
  • Molette non débrayable
  • Câble non détachable
  • Pas de bouton « sniper »

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Commentaires (1)

Dahita
Chouette article, merci!<br /> J’adore les souris Roccat, mais j’ai deux regrets differents des votres:<br /> Les patins en plastique au lieu de ceramique<br /> La surface en caoutchouc qui se desagrege TRES rapidement<br /> Je suis un gamer et pourtant, pour les boutons, je n’ai pas envie de molette horizontale ou de boutons additionels qui ne me servent a rien et peuvent occasionner des misclicks.
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