L’idée de porter un exosquelette m’a toujours semblé futuriste et, pour être franc, presque ridicule… Dans mon esprit, ce genre de technologie appartient à Iron Man ou au "marcheur augmenté" de Death Stranding, mais certainement pas aux sentiers de randonnée que j'affectionne. Et pourtant, ma curiosité a fini par l’emporter !

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Le Hypershell Pro X promettait de "booster mes jambes", de me faire marcher plus loin, plus vite, avec moins de fatigue. Et autant vous le dire d'emblée, pour l'amateur de randonnée que je suis, la promesse de réduire l'effort est caduque… j'aime justement randonner car cela demande des efforts !
Bref, je me suis tout de même lancé sur quelques sentiers avec, en somme, un moteur dans chaque hanche ! J’ai chaussé l’engin, activé l’assistance et, curieux, je suis parti le mettre à l'épreuve avec une certaine excitation, mais aussi pas mal de scepticisme.

Prise en main : un gadget bien pensé, mais terriblement visible
Au premier contact, l’objet intrigue. L'Hypershell Pro X se présente comme une ceinture rigide qui enlace les hanches, prolongée par deux bras motorisés qui descendent jusqu’aux cuisses. L’ensemble paraît plutôt bien construit, avec des matériaux solides, des réglages précis et une finition sérieuse. Le poids ? Environ deux kilos, plus la batterie qu’on glisse à l’arrière. L'Hypershell Carbon X est plus léger, mais aussi plus cher… Bref, ce n’est pas vraiment léger, mais bon ça reste supportable… à l'arrêt. Ne me restait plus qu'à espérer que la batterie ne tombe pas à plat en pleine randonnée !
L’installation prend tout de même quelques minutes la première fois. Il faut ajuster les sangles, aligner les articulations, connecter l’application et choisir un mode parmi les sept disponibles. "Eco", "Hyper", "Rando", "Course", "Transparent", chacun apporte un niveau d’assistance différent. Pour cette première sortie, j’ai opté pour le mode "Hiking", censé adapter l’assistance selon l’inclinaison du terrain.
Au bout de quelques pas dans mon salon, je sens déjà un mouvement mécanique accompagner le mien. Rien de brutal, mais une poussée discrète au niveau des hanches, comme j'avais le droit à un coup de main invisible. J'ai eu une certaine appréhension à sortir avec cet engin sur les hanches. Particulièrement visible, dans mon esprit, il ressemble davantage à un outil de rééducation à la marche qu'à un objet destiné à des personnes rodées à explorer des sentiers difficiles.
En montée, l’effet est bien réel
Bref, je suis sorti sur un sentier en boucle, d'environ 12 km, une randonnée que je connais déjà bien, avec assez peu de dénivelé (en tout cas rien à voir avec un sentier de montagne), mais suffisamment pour mettre à l'épreuve l'Hypershell Pro X. La première demi-heure était assez monotone, j'ai essayé les différents modes de l'exosquelette et, par curiosité, j'ai tenté de courir sur un terrain plat avec le mode "Running". L’assistance fut immédiate, trop énergique au début. On se sent propulsé, comme si les jambes voulaient partir plus vite que le reste du corps. Il m’a fallu quelques foulées pour m’adapter, mais la sensation est grisante : courir avec un exosquelette, c’est courir avec le vent dans le dos.
Au fil des pas et arrivé à la moitié de la boucle, ma première impression tendait à se confirmer, avec le sentiment de ne pas profiter de la randonnée, de ne pas avoir fourni beaucoup d'efforts et d'avoir la sensation désagréable de marcher comme si quelque chose me portait.
C’est plus loin, sur une portion escarpée, que j'ai commencé à comprendre quel était le sens d'un tel gadget. Là où d’habitude mes cuisses commencent à chauffer après vingt minutes de montée, ce sont cette fois-ci les moteurs de l'exosquelette qui chauffe ! Je ressens une assistance fluide, presque imperceptible mais bien présente. Mes jambes montent plus facilement, sans que mon rythme cardiaque s'emballe pour autant. Le moteur réagit à la cadence, au terrain, et module son aide. À tel point qu’on se surprend à marcher plus vite… sans s’en rendre compte.
C’est dans ces moments que l’exosquelette fait mouche, mais, au risque de me répéter, je regrette cette impression d'une randonnée comme "allégée". Même s'il ne remplace pas totalement l’effort, il le rend plus soutenable et c'est sans doute à ce titre un excellent objet à conseiller à toutes celles et ceux qui redoutent de randonner en raison de la difficulté de certains sentiers, du dénivelé, des roches à enjamber, ou simplement d’un manque de confiance dans leurs jambes. Le Hypershell Pro X agit comme un filet de sécurité, sans pour autant tout faire à votre place. Il accompagne, vous pousse un peu dans le dos, et peut vous donner l'énergie qu’il vous manquait pour réussir une randonnée difficile.
Au fil de mes sorties, j’ai testé plusieurs modes, dont le fameux "Hyper" qui pousse franchement à chaque pas. On se sent alors un peu trop "augmenté", les mouvements deviennent plus secs, moins naturels. À l’inverse, les modes comme "Eco" et "Fitness" accompagnent en douceur. L’assistance est bien gérée, avec une reconnaissance intelligente des mouvements (marche, course, descente…), mais la sensation reste mécanique, parfois un peu robotique.
Il m’a fallu plusieurs sessions, étalés sur plusieurs semaines pour vraiment oublier que je portais un moteur autour des hanches. Et même si le confort général est bon, certaines zones de contact peuvent devenir sensibles après une heure ou deux. Le point le plus gênant, c’est sans doute le bloc batterie dans le dos : difficile de s’asseoir correctement ou de porter un sac classique sans sentir une pression.
Ce que j’ai apprécié avec l'Hypershell Pro X
Ce Hypershell Pro X n’est pas un gadget vide de sens, comme j'ai pu le penser avant ma première utilisation. Sur les longues marches, il permet de préserver ses jambes, de soulager les articulations, de repousser un peu la fatigue musculaire. Il offre un vrai gain dans les montées et une sensation de légèreté sur les portions faciles.
Parmi les autres points positifs, il faut bien avouer que l’ensemble est plutôt bien conçu et respire le sérieux. L’application est claire, les réglages accessibles, les changements de mode rapides. L’autonomie, elle, dépend évidemment du type d’assistance : en mode modéré, j’ai pu marcher près de trois heures sur terrain varié sans tomber à plat, une performance correcte, même si l’on aimerait toujours un peu plus de marge pour les sorties les plus longues.
Ce qui reste à améliorer sur cet exosquelette
Mais il faut bien avouer que l’exosquelette d'Hypershell n’est pas sans contraintes. Lorsque la batterie est vide, il se transforme en poids mort, et on sent bien les deux kilos supplémentaires sur les hanches. Le système reste aussi assez voyant : on attire forcément les regards curieux, voire amusés, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. Quant à l’autonomie, elle reste correcte mais perfectible. Sur une sortie à la journée, on guette l’indicateur de batterie, et abuser des modes les plus puissants se paye rapidement sur l'autonomie de l'engin.
Il faut aussi admettre que cet outil n’a pas sa place partout. Sur terrain plat, il perd presque tout intérêt, et il se révèle vite encombrant dans les transports ou à l’arrêt, notamment à cause du bloc batterie qui gêne pour s’asseoir. Même le port d’un sac à dos classique peut devenir une gymnastique. En somme, le Hypershell Pro X n’est pas un compagnon universel qu’on emporte comme une paire de chaussures. C’est un accessoire ponctuel, pensé pour des contextes précis, où il fait la différence… mais dont on apprend aussi vite à mesurer les limites.
Un gadget ? Question de point de vue
Alors, est-ce que j’ai envie de le porter tous les jours ? Certainement pas. L’idée de s’équiper d’un exosquelette pour une simple balade reste absurde, à mon avis, si vous êtes valide et que vous n'avez pas de problème physique impactant la marche. Mais est-ce que j’ai envie de m’en équiper, même ponctuellement, pour mes randonnées ? Honnêtement, non. L’idée de porter un moteur autour des hanches pour mes sorties en plein air n’a rien d’attirant pour moi. En revanche, j’ai apprécié l’expérience, ne serait-ce que par cette curiosité qui me pique dès lors que l'on parle de nouvelles technologies. Tester un exosquelette, sentir cette assistance mécanique et en mesurer les limites, c’est déjà une découverte en soi.
Vous l'aurez compris, je pense que cet Hypershell Pro X ne s’adresse pas à tout le monde, et sans doute pas au randonneur aguerri qui trouve déjà son plaisir dans la difficulté. Mais pour celles et ceux qui hésitent à s’attaquer à des sentiers exigeants, pour ceux qui veulent prolonger leurs balades en ressentant moins de fatigue et de douleurs, ou encore pour les passionnés de technologie curieux d’expérimenter une marche assistée, il a de vrais arguments.
Ce n’est pas une révolution, ni une promesse d’humanité augmentée. C’est plutôt un outil de confort, un soutien ponctuel qui vient modifier subtilement l’effort, en réduisant la part la plus pénible sans effacer complètement la sensation de marche. Et parfois, ce petit coup de pouce suffit à transformer une randonnée redoutée en expérience plaisante, ou une montée décourageante en simple étape de plus.