Annoncée en mai, la Surface Pro de 12 pouces, première en son genre dans l’offre de Microsoft, cherche à réduire le prix du ticket d’entrée dans l’univers des tablettes Windows conçues et vendues par le géant de Redmond. Plus abordable que la Surface Pro classique, de 13 pouces, mais aussi plus petite et nettement moins puissante, cette dernière a-t-elle vraiment ce qu’il faut pour trouver son public ? Réponse dans ce test.

- Le format compact, et pourtant confortable, de cette nouvelle tablette
- Finitions, assemblage et design une nouvelle fois très soignés
- Excellent clavier détachable
- Pas de ventilateurs… et donc aucun bruit à l’usage
- L’écran sRGB très brillant, pas suffisamment lumineux
- Le Snapdragon X Plus en difficulté, avec une tendance à la chauffe en prime
- Clavier, chargeur et stylet vendus séparément et au prix fort
- Le stockage UFS au lieu du SSD remplaçable de la Surface Pro 13
Cette année, le printemps a été pour Microsoft l’occasion de lancer deux nouveaux produits Surface plus abordables. Avec son nouveau Surface Laptop 13 et cette Surface Pro 12, l’entreprise cherche notamment à faire du pied aux étudiants qui hésiteraient entre un produit Apple de la gamme Air (MacBook/iPad) ou quelque chose de différent… en l’occurrence quelque chose sous Windows.
Une bonne idée sur le papier, sauf que Microsoft ne s’est pas vraiment illustré ces dernières années par sa capacité à délivrer des produits Surface réellement intéressants sur l’entrée de gamme. Les modèles « Go », dont le manque d’intérêt était tout de même assez criant, nous ont appris que la firme cherche surtout à ménager ses marges… quitte à multiplier les compromis.
Nous allons voir quels sont les compromis, justement, de cette nouvelle Surface Pro 12 pouces, mais avant toute chose voici la fiche technique du modèle que Microsoft France nous a aimablement fait parvenir en prêt :
Fiche technique Microsoft Surface Pro 12
Processeur | Qualcomm Snapdragon X Plus X1P-42-100 |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Adreno |
Taille de l'écran | 12 pouces |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | Qualcomm Snapdragon X Plus X1P-42-100 |
Type de processeur | 8 coeurs / 8 threads |
Fréquence du processeur | 3.4GHz |
Finesse de gravure | 4nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Fréquence(s) Mémoire | 8,448MHz |
Carte graphique | Adreno |
Max-Q | Non |
Taille de l'écran | 12 pouces |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED Tactile |
Définition d'écran | 2K |
Format de l'écran | 3/2 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Oui |
Configuration disque(s) | UFS |
Disque principal | 512 Go |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | Aucun |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | USB Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 7 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.4 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Largeur | 190mm |
Longueur | 274mm |
Épaisseur | 7.8mm |
Poids | 686g |
Dans sa version la plus abordable (16 Go / 256 Go) la Surface Pro de 12 pouces est affichée à partir de 979 euros en France. La meilleure configuration (16 Go / 512 Go) est pour sa part vendue à partir de 1 099 € sur le site officiel de Microsoft. À noter que la tablette est dans tous les cas vendue sans clavier et sans chargeur par défaut. Ce dernier est commercialisé à 59,99 euros, tandis que le clavier se négocie pour sa part dès 179,99 euros. Si vous voulez le combo clavier / stylet, il vous en coûtera toutefois 299,99 euros.
Pour exemple, une Surface Pro de 12 pouces (256 Go), avec un chargeur mural et clavier simple (sans stylet, donc) est par conséquent affichée à 1 218,98 € à date.
Design : une copie toujours très soignée
S’il est au moins une chose que l’on peut accorder à Microsoft, c’est que l’entreprise a toujours su soigner les finitions avec sa gamme Surface.
La nouvelle Surface Pro de 12 pouces ne fait pas exception à la règle. En dépit de son placement tarifaire plus agressif, la petite ardoise du géant de Redmond séduit par son sérieux en la matière. Elle n’a vraiment rien à envier à un iPad Air en termes de qualité d’assemblage ou de prise en main. Sur ce point, les deux tablettes sont tout à fait comparables, même si le dernier iPad Air M3 conserve l’avantage d’une plus grande finesse et d’une légèreté un chouia supérieure.
Avec 274 × 190 × 7,8 mm pour 686 g, la Surface Pro 12 reste cela dit très peu encombrante, et son format 12 pouces nous paraît être un compromis raisonnable : il n’est pas trop étriqué pour travailler, et peut s’avérer intéressant pour les utilisateurs en quête d’une solution plus compacte encore que la Surface Pro classique de 13 pouces. Même avec son clavier connecté, la Surface Pro 12 reste largement sous la barre des 1,5 cm d’épaisseur, et ne dépasse pas le kilo sur la balance. L’utiliser en mobilité est donc un régal… mais ça, c'était une évidence.
Côté design, Microsoft ne prend pas vraiment de risque, mais innove légèrement en adoptant ici des lignes plus douces et plus rondes que par le passé. C’est réussi. À l’instar du nouveau Surface Laptop 13, la Surface Pro 12 dispose ainsi d’un look bien à elle qui lui permet de se démarquer un peu de sa grande sœur. Son châssis en aluminium recyclé est d’ailleurs moulé d’un seul bloc.
Seule la béquille repliable à l’arrière est ajoutée « en plus ». Solide, cette dernière permet d’incliner la tablette pratiquement à plat au besoin, grâce à deux charnières qui ont le mérite d’être parfaitement invisibles une fois l’ensemble replié. Du beau travail là aussi, mais au gré des différents modèles Surface, Microsoft a eu plus de 10 ans pour peaufiner sa formule.
On remarque par contre assez vite que cette nouvelle Surface Pro abordable ne dispose pas d’évents comme sa grande sœur de 13 pouces : elle est dépourvue de ventilateurs et de système de dissipation actif. Nous verrons plus loin ce qu’il en est sur le plan des performances et du refroidissement.
La tablette abandonne par ailleurs la prise d’alimentation Surface Connect (qui s’illustre depuis 2017 par son manque de praticité), pour se contenter de deux ports USB-C 3.2 prenant en charge l’alimentation et l’affichage (jusqu’à deux écrans 4K à 60 Hz). Ils sont installés sur le flanc gauche de la tablette, qui n’intègre aucune autre connectique.
Côté accessoire, Microsoft nous fait par ailleurs payer le prix fort, mais le clavier est de qualité. Conçu spécialement pour cette nouvelle ardoise, ce dernier reprend les grandes lignes de ce que l’on connaissait déjà par le passé… mais en plus étroit, forcément : il faut un petit temps d’adaptation pour s’habituer à son format. Ou s’y réhabituer.
On apprécie cela dit le toucher très doux à la fois des repose-poignées et des touches en elles-mêmes, ainsi que le silence de ces dernières lors de la saisie. Taper du texte sur cette tablette est reposant. Littéralement. Le rebond est souple et la profondeur de course suffisante. Quant au trackpad, il est évidemment petit, mais bien positionné, précis et confortable. On aura néanmoins vite fait d’utiliser l’écran tactile pour gagner du temps sur certaines interactions. Attention par contre, ce nouveau clavier de 12 pouces ne peut être utilisé qu’à plat, contrairement à celui de la Surface Pro 13.
Le stylet Surface Slim Pen (désormais bien connu) se range quoi qu’il en soit au dos de la tablette, sur une zone aimantée où il viendra se recharger. Quant à la souris Surface Arc, elle est amusante à tripoter, mais toujours aussi médiocre à l’usage. À peu près aussi inconfortable que l’abjecte Magic Mouse d’Apple, cette dernière n’a toujours pas franchi le cap d’abandonner ses piles pour adopter sur une batterie. C’est dire. Nous aurions bien du mal à vous la conseiller.
À défaut de pouvoir vous parler du potentiel d’évolutivité de cette nouvelle Surface Pro 12 (à l’exception de sa batterie, tous ses composants sont soudés à la carte mère, RAM et stockage compris), abordons rapidement la qualité des caméras et des haut-parleurs installés à bord de l’ardoise.
En façade, Microsoft mise enfin sur un capteur 1080p compatible avec l’identification faciale. Correct sans plus, il délivre une image aux couleurs peu naturelles, mais reste suffisant pour des échanges vidéo ponctuels. Au dos, le module photo de 10 Mpx fera convenablement le job pour scanner des documents ou prendre une photo de temps à autre. Très petits et peu puissants, les deux petits haut-parleurs de 2 W logés de part et d’autres de l’écran font également du bon travail en dépannage. On leur reproche toutefois leur faible volume et leur rendu audio trop prompt à faire ressortir les voix… au détriment du reste.
Écran : un bon cran en dessous de la Surface Pro 13…
Deux salles, deux ambiances, c’est comme cela que l’on pourrait résumer la différence observée entre la Surface Pro 13 (à plus forte raison si l’option OLED est choisie) et cette nouvelle Surface Pro 12 en matière de qualité d’affichage. Ici, Microsoft joue l’économie. Sans nous livrer un mauvais écran à proprement parler, disons que Microsoft déçoit sur plusieurs points avec la dalle LCD choisie.
Mais, commençons par les présentations. Microsoft mise ici sur un panneau IPS tactile « PixelSense » de 12 pouces, offrant une définition 2K (2196 × 1464 pixels), un ratio 3:2, et un taux de rafraîchissement 90 Hz (qu’il faut activer manuellement depuis les réglages, sans quoi la tablette reste bloquée à 60 Hz). Son contraste est annoncé à 1200:1, sa luminance à 400 cd/m² et on nous parle enfin d’une couverture uniquement sRGB (100 % selon Microsoft) — prévisible à ce niveau de prix, même si les écrans DCI-P3 commencent à s’y faire une place.
Dans les faits, sous notre sonde et le logiciel de mesure DisplayCal, nous mesurons une luminance maximale de 398,5 cd/m² en SDR. Conforme aux promesses de Microsoft, cette luminosité s’avère toutefois trop juste pour une tablette. D’autant que le revêtement brillant de l’écran réduit encore plus la lisibilité de l’ensemble dans les environnements très éclairés, ou en extérieur, où la petite Surface Pro n’est pas du tout à son aise.
Le contraste est par contre supérieur à celui annoncé par Microsoft, avec un ratio de 1529:1 parfaitement honnête pour la technologie d’affichage qui nous concerne ici. Les angles de visions sont par ailleurs bien ouverts sur la Surface Pro 12 et l’on ne remarque aucune fuite de lumière notable sur ce panneau LCD IPS.
Côté colorimétrie enfin, il y a à boire et à manger, avec un DeltaE exceptionnel d’un côté (mesuré à 0,28 par nos outils) et, de l’autre, une température des couleurs bien trop chaude par défaut (5 858 kelvins en lieu et place des 6500 kelvins espérés). Microsoft aurait donc pu faire un effort sur la calibration. En outre, la couverture des principaux espaces de couleurs laisse à désirer. Le spectre sRGB n’est en réalité pris en charge qu’à 93,8 % (au lieu des 100 % annoncés) et le gamut DCI-P3 n’est supporté qu’à 66,4 % seulement. Décevant.
Performances : une puce légèrement datée, mais suffisante ?
Il suffit de jeter un rapide coup d’œil à la fiche technique de la Surface Pro de 12 pouces pour savoir qu’il ne s’agit pas vraiment d’un foudre de guerre sur le plan des performances. En effet, Microsoft mise ici sur un modeste Snapdragon X Plus à 8 cœurs (X1P-42-100), couplé à 16 Go de RAM soudée (LPDDR5X à 8 448 MHz), et à 512 Go de stockage au format UFS (comprenez la même chose que sur un smartphone). Pas de SSD pouvant être remplacé, donc, comme nous l’évoquions plus haut.
Pour rappel, le Snapdragon X Plus qui sert de base technique à cette nouvelle Surface est une puce milieu de gamme lancée en septembre 2024, il y a donc près d’un an désormais. Ce SoC sous architecture ARM, signé Qualcomm, combine 8 cœurs et 8 threads CPU cadencés à un maximum de 3,4 GHz, 18 Mo de cache, une partie graphique Adreno 730 et NPU Hexagon à 45 TOPS. Cette puce monte enfin à un maximum de 30 W de TDP et s’appuie sur une gravure en 4 nm (par TSMC).
Contrairement aux autres produits sur lesquels nous avions croisé le Snapdragon X Plus par le passé, il n’est pas soutenu ici par le moindre système de dissipation actif. Microsoft se contente ici d’un refroidissement passif, comme sur l’iPad. L’avantage de cette solution est d’être parfaitement silencieuse (aucun ventilateur n’est là pour faire du bruit), son inconvénient est de nous exposer éventuellement à une chauffe plus marquée. C’est le cas ici. La Surface Pro de 12 pouces monte facilement à plus de 50 degrés en charge intensive. Si ce cas de figure n’est heureusement qu’occasionnel, il rend au moins ponctuellement la tablette désagréable à manipuler.
Cette chauffe marquée nuit aux performances de la puce ARM de Qualcomm, qui a bien du mal à s’exprimer correctement ici. Sur Cinebench R24, cette dernière culmine à seulement 428 points en multi-core et 108 points en single-core. Et dites-vous qu’il s’agit du meilleur résultat obtenu lors de nos trois essais. Cela place la nouvelle ardoise abordable de Microsoft au bas du classement des PC portables et des tablettes Windows testés sur Clubic ces deux dernières années.
À processeur égal, la Surface Pro 12 est ainsi coiffée au poteau par l’ASUS ProArt PZ13 : une tablette Windows de gabarit équivalent. Sur l’ardoise d’ASUS, le Snapdragon X Plus X1P-42-100 marquait en effet 673 points en single-core et 106 points en single-core. Et pour comparaison, la puce M2 d’un MacBook Air 2022 parvenait quant à elle à marquer 539 points en multi-core et 119 points en single-core. On vous laissera vous faire votre avis.
Sur le plan graphique, la Surface Pro 12 ne s’en sort pas mieux. Difficile d’imaginer jouer à autre chose que des titres très anciens ou peu gourmands sur la tablette de Microsoft. Sur Shadow of the Tomb Raider, qui nous sert à évaluer l’iGPU de toutes les puces mobiles en test sur Clubic, le Snapdragon X Plus ne parvient pas à dépasser les 14 FPS en définition Full HD+… et ce malgré avoir utilisé les réglages graphiques les plus faibles. En définition HD+, le constat n’est d’ailleurs pas tellement plus positif, avec cette fois 22 FPS en moyenne, toujours avec les détails les plus faibles.
On savait le Snapdragon X Plus mollasson sur le plan graphique, mais ce dernier est vraiment en souffrance sur la Surface Pro 12. Cette dernière n’est donc à réserver qu’aux activités bureautiques les plus basiques et au multimédia léger. On ajoutera d’ailleurs que les performances modestes du stockage UFS installé sur notre unité de prêt vont dans le même sens. Avec seulement 3 839 Mo/s en lecture et 3 472 Mo/s en lecture, nous sommes au niveau d’un SSD PCIe Gen 3 d’ancienne génération. Cela dit, pour l’usage bureautique à laquelle notre Surface Pro 12 s’astreint, cela reste effectivement suffisant.
Autonomie : la compacité a ses revers…
Plus compacte que la Surface Pro de 13 pouces, notre petite Surface Pro 12 se contente fatalement d’une batterie moins volumineuse : seulement 38 Wh ici, contre 53 Wh pour sa grande sœur. Cela dit, la faible gourmandise énergétique du Snapdragon X Plus permet de limiter la casse.
Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel (lecture de vidéos 1080p en boucle sur YouTube, via Edge, avec la luminosité de l’écran poussée à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation les plus économes en énergie) l’ardoise de Microsoft s’éteint au bout de 8 heures et 30 minutes de lecture. La Surface Pro 13, elle, tenait environ une heure de plus dans les mêmes conditions.
La recharge se fait pour sa part à l’aide d’un bloc USB-C de 45 W, vendu à part. Hors de prix (60 €), ce dernier a au moins le mérite d’être plus compact que celui fourni avec la Surface Pro de 13 pouces. Il fait enfin le plein d’énergie en plus ou moins 1 heure et 20 minutes sur secteur.
Microsoft Surface Pro 12 : l’avis de Clubic
Meilleure qu’une Surface Go, mais tellement moins bonne qu’une « vraie » Surface Pro, cette nouvelle Surface Pro de 12 pouces est un produit faussement abordable qui fait moins bien que la concurrence… pour pas tellement moins cher au final.
Pas assez puissante, pas assez endurante, sujette à la chauffe et globalement mal positionnée, elle ne permet toujours pas à Microsoft de proposer, enfin, un produit accessible et réellement attractif au sein de sa prestigieuse gamme Surface. Une occasion manquée.
- Le format compact, et pourtant confortable, de cette nouvelle tablette
- Finitions, assemblage et design une nouvelle fois très soignés
- Excellent clavier détachable
- Pas de ventilateurs… et donc aucun bruit à l’usage
- L’écran sRGB très brillant, pas suffisamment lumineux
- Le Snapdragon X Plus en difficulté, avec une tendance à la chauffe en prime
- Clavier, chargeur et stylet vendus séparément et au prix fort
- Le stockage UFS au lieu du SSD remplaçable de la Surface Pro 13
Concurrence : quelles alternatives à la Surface Pro de 12 pouces ?
- Puissance et maîtrise grâce à ARM
- L’OLED pose enfin ses valises sur la Surface Pro
- Excellent clavier / trackpad détachable
- Placement tarifaire intéressant (nombreux accessoires fournis)
- La dalle OLED parfaitement calibrée
- Autonomie généreuse (10 à 12 heures)
- Une dalle parfaitement calibrée et réactive
- Puce M3 qui brille dans toutes les situations
- iPadOS 18 est toujours aussi agréable