Hyper-V : un SP1 "très prochainement" selon Microsoft

10 février 2011 à 16h19
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A l'occasion des TechDays 2011, nous avons pu rencontrer Julie Desoeuvres. Chef de produit Windows Server, elle est revenue pour nous sur les dernières actualités d'Hyper-V, l'hyperviseur de Microsoft. Elle évoque notamment la prochaine version, disponible « très prochainement. », soit le 22 février prochain, date de la sortie du SP1 destiné à Windows 7 et Windows Server 2008 R2.

Bonjour, Julie Desoeuvres. Beaucoup d'actualité liée au cloud computing au cours de ces TechDays 2011... Où en est-on sur le front de la virtualisation, et notamment de son coeur chez Microsoft, Hyper-V ?

Il n'y a pas de nouvelle version à proprement parler, mais un SP1 arrive très prochainement. On peut parler en jours, même. Il va apporter deux nouvelles fonctionnalités.

D'abord, Remote FX, qui va permettre de beaucoup améliorer l'expérience utilisateur sur les postes de travail virtualisés. Il s'agit de réaliser une déportation d'interface, qui tire partie de l'amélioration matérielle côté serveur pour la transférer sur un client. On va ainsi pouvoir amener la 3D, ou les effets Aero, sur les postes déportés, de manière à rendre l'expérience utilisateur plus poussée. Autre changement, l'allocation dynamique de mémoire aux machines virtuelles. Cela nous permet d'allouer virtuellement et à la demande plus de mémoire que ce qui est disponible sur le serveur hôte.

Sur la gestion du stockage, nous continuons à prendre en charge ce qui nous semble optimal en terme de performances : l'allocation d'un LUN (Local Unit Number, NDLR) pour plusieurs machines virtuelles, au lieu d'en attribuer un par machine.

Est-ce une réponse à View 4.5 de VMware et sa prise en charge du delta de données modifiées lors du mode déconnecté ?

Pas vraiment, parce que nous sommes capables de gérer l'attribution de stockage aussi finement que la solution de VMware, et que nous considérons de toute façon que le mode connecté n'est pas la bonne solution à l'heure actuelle. Nous ne maîtrisons pas le mode déconnecté, mais VMware ne maîtrise pas non plus le mode déconnecté. Lors de la reconnexion, l'échange de données pour récupérer le delta est extrêmement lourd, et ça ne convient pas forcément aux entreprises.

Nous n'avons de toute façon pas la même philosophie. VMware considère que l'avenir est de tout virtualiser. Nous, nous pensons que cela dépend des scénarios. La virtualisation de postes lourds ne convient pas à toutes les entreprises, et si c'est facile sur PC, ça ne l'est pas forcément lorsqu'on en vient à gérer des flottes d'appareils mobiles comme les ordinateurs portables ou les smartphones.

De plus en plus d'environnements tendent à l'agnosticisme en terme d'hyperviseur. Ne serait-il pas intéressant d'uniformiser cet outil au coeur de la virtualisation ?

Peut-être, mais ça demanderait trop d'investissement. Les formats de disques ne sont pas les mêmes, et même si nous sommes capables aujourd'hui de convertir les formats de fichiers venus de VMware, par exemple, ce n'est pas la même chose à la base. Mais de toute façon, l'hyperviseur a beau être à la base de tout, ce n'est pas vraiment ce qui est différenciant pour une solution. L'important, du point de vue de l'entreprise et de l'utilisateur final, ce sont les outils d'administrations.

Dans ce cadre, la valeur apportée par l'offre de Microsoft se situe à la fois sur la performance et la maîtrise de l'ensemble de la chaîne, du physique au système, puis à l'applicatif. Cela dit, on peut noter que depuis plusieurs années, nous nous inscrivons de plus en plus dans une logique d'interopérabilité. Nous sommes capables d'administrer toutes les couches d'environnement virtuel et de backup. Nous jouons sur l'interopérabilité au niveau de la prise en charge des outils d'administration, donc, mais aussi des systèmes supportés.

De ce point de vue, vous prenez essentiellement en charge des systèmes Windows, à part deux distributions GNU / Linux...

Nous prenons en charge les distributions Red Hat et SUSE, pour être exact. Mais ici, il faut faire la différence entre ce qui est supporté et ce qui marche. Il y a beaucoup plus de systèmes qui marchent sur notre environnement de virtualisation. Seulement, ce que nous annonçons quand nous parlons de ces deux distributions, c'est ce que nous prenons réellement en charge dans le cadre d'une assistance.

On nous reproche souvent de supporter moins de systèmes que VMware, mais quand ils disent qu'ils supportent Windows NT, c'est faux. Ils ne peuvent pas supporter Windows NT, nous-mêmes n'en sommes pas capables. Windows NT fonctionne sur leur solution, effectivement, mais comme elle peut fonctionner sur la nôtre. La différence, c'est de savoir si, quand on appelle l'assistance, les techniciens résolvent directement le problème sur le système installé ou non.

Je vous remercie.
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