Lunettes connectées françaises : comment concurrencer les géants ?

27 octobre 2014 à 15h19
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Google, Sony ou encore Epson ont déjà dégainé leurs modèles et tentent de remporter la mise sur le segment des lunettes connectées. Face à ces géants dont le but est de miser sur le grand public, les marques françaises spécialisées dans le domaine tentent, pour leur part, de séduire les professionnels.

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En lançant le premier prototype de ses lunettes connectées, Google a envoyé une sonde. Le groupe américain a proposé un produit aux compétences techniques certes limitées mais dont l'objectif est de laisser un panel d'utilisateurs définir à sa place les usages qui pourraient découler de son appareil.

Une stratégie ambitieuse que se permet Google grâce à sa force de frappe. Le groupe entend ainsi attirer facilement les développeurs capables de réfléchir à des utilisations de son dispositif et produire des applications. Un positionnement clairement affiché en face duquel les entreprises françaises jouent leurs cartes.

Aéronautique, logistique et la maintenance

En attendant que le grand public trouve un réel usage à ces lunettes, certains professionnels ont déjà adopté ces dispositifs. Les secteurs de l'aéronautique, de l'industrie, de la logistique sont les clients de sociétés françaises opérant dans ce domaine. « Les industriels sont ceux qui ont tout de suite vu quels avantages pourraient leur procurer l'apport de lunettes connectées parce qu'ils ont simplement des besoins en matière d'utilisation mains-libres », explique Khaled Sarayeddine, co-fondateur et directeur technique de la société Optinvent.

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La start-up rennaise créée en 2007 a mis au point des brevets et développé des technologies afin d'accoucher des ORA Smart Glasses, des lunettes connectées basées sur la réalité augmentée. Le système utilise le Wi-Fi ainsi que le Bluetooth pour recevoir et émettre des informations.

L'outil est particulièrement dédié aux industriels de l'avionique pour contrôler l'assemblage d'une machine, vérifier un process ou maintenir des machines à distance. « Aujourd'hui, il n'y a pas de marché grand public des lunettes mais il faut un écosystème. C'est donc par les professionnels que le secteur se développera. Google évangélise le marché, il valide finalement notre principe de départ », précise le responsable.

Outre le développement d'une nouvelle version de son produit, Optinvent entend établir de nouvelles sources de revenus par le biais notamment de logiciels supplémentaires permettant d'être utilisés sur des lunettes connectées.

La stratégie de la marque-blanche

Pour viser un public professionnel, les sociétés tentent de coller au mieux aux éventuels usages possibles grâce aux lunettes. C'est pourquoi certaines d'entre elles tentent d'intégrer leurs propres solutions aux objets connectés déjà présents dans les entreprises. Laster Techonologies opte ainsi pour l'OEM (Original Equipment Manufacturer) et propose ses services en marque blanche. Un relais de croissance important même si le gros de son activité demeure ailleurs.

« Les industriels n'ont pas forcément besoin de lunettes, nous leur proposons alors une solution optique intégrable sur un support mécanique. Nous développons également des solutions spécifiques lorsqu'ils ont des besoins spécifiques, ce dernier volet représente entre 40 et 45% de notre activité car nous nous adressons ici à des secteurs en pointe », explique Thierry Penet, responsable du développement de Laster Technologies.

Il ajoute : « le but premier de Google est de générer des revenus par la publicité par n'importe quel vecteur que ce soit, une voiture ou un autre objet. Il va tenter de pénétrer plusieurs marchés avec différents équipements car il est en mesure de recouper les informations sur ses clients ».

Par son positionnement axé en direction des professionnels, la société fondée en 2005 annonce quant à elle avoir généré 800 000 euros de chiffre d'affaires cette année. Elle compte désormais étendre son carnet de commandes au secteur médical. Un secteur vers lequel s'orientent désormais les géants de l'informatique, renforçant davantage la concurrence sur le marché.



Pour en savoir plus

Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de rempli...

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Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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