Micro-transactions : des jeux d’argent ? La Belgique enquête

16 novembre 2017 à 10h45
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Les micro-transations dans les jeux-vidéo sont le nouveau Graal de l'industrie : elles permettent de multiplier les revenus et donc la rentabilité d'un jeu-vidéo, puisque les joueurs auront acheté à la fois leur copie du jeu et des objets dans le jeu. Les joueurs ne cessent de critiquer ce système et c'est désormais le régulateur du secteur des jeux d'argent belge qui va se pencher sur la question.

La Commission Belge des Jeux de Hasard veut trancher une question de fond, rapporte le site belge VTM Nieuws : est-ce que les transactions in-game sont un jeu de hasard ? Et elle a un jeu dans son collimateur : Star Wars Battlefront II.

La différence entre un jeu de hasard et un jeu normal

Pour trancher cette question épineuse, la Commission Belge des Jeux de Hasard va se pencher sur la différence entre un jeu normal et un jeu de hasard. Les jeux de hasard ont en effet une particularité : ce n'est que la « chance » qui peut permettre de gagner : aucune technique n'existe, par exemple, pour gagner à coup sûr à une machine à sous et peu importe le temps passé dessus.

Dans un jeu normal, en théorie, plus on joue, plus on apprend des techniques et des capacités permettant de remporter plus facilement la partie. C'est la raison pour laquelle l'eSport pourrait faire son apparition dans les Jeux Olympiques. Or, dans le cas du jeu vidéo Star Wars Battlefront II, la question se pose : est-ce que les achats in-game rendent caduc l'entraînement ?




Les loot box dans Star Wars Battlefront II au centre de l'affaire

Sorti le 17 novembre 2017, le jeu vidéo Star Wars Battlefront II est au centre d'une polémique : débloquer les personnages emblématiques de la série prend beaucoup de temps : 4.528 heures pour tout débloquer selon le site Star Wars Gaming. Naturellement, le système de micro-paiement permet d'aller plus vite moyennant de l'argent comptant, mais il faut alors payer, en tout, 2.100 dollars.

Il est possible également d'obtenir des objets et des personnages grâce aux loot box : mais c'est là que le hasard intervient. Le principe même d'une loot box est qu'on ne sait pas ce qu'elle contient.

Pour la Commission Belge des Jeux de Hasard, la question se pose : est-ce que la réussite dans le jeu est plus liée à l'avantage donné aux joueurs par les loot box qu'à la technique et l'entraînement ? Si oui, le système de jeu peut être comparé à un jeu de hasard. Et si c'est le cas, il a besoin d'une autorisation de la part de la Commission. Le risque, pour DICE, est de recevoir une amende salée... Et même de voir son jeu être interdit en Belgique.

Paolo GAROSCIO

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il écrit pour Turbo.fr depuis septembre 2016 et pour Clubic depuis novembre 2016.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il écrit pour Turbo.fr depuis septembre 2016 et pour Clubic depuis novembre 2016.

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