Test LeetDesk : un bureau assis/debout sobre et efficace pour les gamers

Lorsque l'on est joueur et amené à souvent travailler de chez soi, il peut être complexe de choisir entre un bureau gamer et un bureau assis debout. Avec le LeetDesk, plus besoin de choisir entre les mondes du gaming et de la productivité. La solution du constructeur allemand, déclinée en plusieurs versions et finitions, propose dans tous les cas un look à la fois sobre et moderne, mais surtout un système de moteurs silencieux pour ajuster à la volée sa hauteur. Place au test complet.

Dans le cadre de ce test, notons tout de suite que nous avons réceptionné la version Dark Pro du LeetDesk, dans sa couleur Shadow Black, en 160×80 cm, avec une surface standard. D'autres finitions et options, évoquées plus bas dans ce test, existent dans cette gamme de bureaux. Nous avons cependant volontairement demandé ces caractéristiques au constructeur afin de coller au mieux à ce que nous imaginons être la demande la plus standard (et proposé à un prix raisonnable) des acheteurs et des acheteuses.

Unboxing

Dans ses deux cartons, le LeetDesk dans les dimensions et la forme que nous avons reçu est un beau bébé de 40 kg. L'un contient le plateau, l'autre les différentes pièces à assembler (pieds, boitier de contrôle/alimentation, câbles, visserie…). Le tout est parfaitement emballé et protégé.

Toutes les vis indispensables à l'assemblage sont évidemment fournies, de même qu'une clé adaptée. En revanche, deux vis nécessiteront un tournevis cruciforme supplémentaire. Mais, la plus grosse faute du packaging revient à la présence d'un manuel de montage non seulement obsolète (plus d'informations plus bas), mais surtout uniquement proposé en allemand…

Assemblage

Seul, il aura fallu une bonne heure à votre serviteur pour monter le LeetDesk. Il faut dire que la tâche, pourtant finalement assez simple, n'a pas été rendue aisée par ce manuel en allemand aux schémas loin d'être clairs. Il aura donc fallu trouver une version en français en ligne, ainsi qu'une vidéo de montage. Mais, les deux sont également partiellement obsolètes, car nous avons reçu une nouvelle version du bureau où les blocs de contrôle et d'alimentation des moteurs sous le bureau ne font désormais plus qu'un au lieu d'être séparés. Le constructeur nous a assuré que cela devrait être corrigé à l'avenir.

Mais une fois ce schmilblick compris, assembler les différents éléments formant les pieds et le support central n'est pas trop complexe. Il faudra cependant un peu de force, notamment pour redresser le bureau une fois le montage terminé (deux personnes sont recommandées).

Si l'insertion des deux types de vis principaux est aisée, grâce notamment à un filetage sérieux, relevons qu'il faudra cependant un tournevis et de la force pour fixer le boitier à boutons permettant de contrôler la hauteur du bureau. Aucun trou n'a été prévu pour les deux dernières vis, afin de pouvoir installer ce boitier à l'endroit de son choix. Il faudra donc forcer dans le panneau en bois MDF, épais de 2,5 cm. Pas une mince affaire.

Confort et utilisation pratique

Proposé en option, mais sans surcoût par rapport à une forme standard, le « cockpit » de notre modèle de test dit « Pro » permet de s'enfoncer un peu plus avant dans son bureau. « Mise au point avec des joueurs e-sports », cette découpe permet notamment de laisser reposer ses avant-bras sur les côtés et d'être plus proche de son écran.

Dans les faits, en effet, cette conception est plutôt bien fichue, sans pour autant être révolutionnaire. Vous ne gagnerez pas en skill avec cette forme de bureau, mais vous serez confortablement installé, aussi bien pour jouer que pour travailler. On appréciera également les coins arrondis pour ne pas se faire trop mal en se cognant dedans.

Les matériaux, métaux comme bois ou plastiques, respirent la qualité et la solidité. Il faudra évidemment voir l'usure sur la durée, mais durant ce test, nous avons été satisfaits. Idem du côté des finitions : aucun défaut n'est à relever.

Sur les modèles Pro comme Classic, à l'arrière, on retrouve une légère découpe bienvenue pour faire passer câbles et fixations d'écrans. Cela n'empêche pas d'avoir largement assez d'espace pour poser écrans, accessoires, voire tour. En tout cas dans notre version de test en 160×80 cm.

La hauteur du bureau est gérée et affichée par un petit boitier à boutons à fixer à gauche ou à droite. Son fonctionnement est enfantin, y compris l'enregistrement de trois profils en combinant le bouton « M » et l'un des trois chiffres. Les boutons ne sont pas rétroéclairés et l'écran ne s'allume qu'en cas de mouvement.

Les moteurs sont d'ailleurs très silencieux (40 dB annoncés). Vous ne réveillerez probablement pas une personne qui dort juste à côté en montant ou en baissant le LeetDesk. La vitesse est également parfaitement satisfaisante (38 mm/s), tandis qu'un système anticollision permet d'éviter les accidents en coupant les moteurs automatiquement en cas d'obstacle rencontré.

Pour les utilisateurs avec beaucoup de matériel, relevons que le bureau peut supporter « plus de 100 kg », mais que les moteurs ne peuvent pas passer les 80 kg en levée.

Pour ranger ses câbles (ceux des moteurs et ceux de son ordinateur), il est possible d'en ranger une partie sous le bureau en utilisant la gouttière formée par les supports du bureau, ainsi que les fixations collantes fournies. Un cache pour éviter ces câbles visibles sous le bureau aurait cependant été apprécié.

Le principal reproche que nous ferons au LeetDesk que nous avons reçu (en noir avec finition standard, donc), c'est que le plateau attire assurément les traces. Doigts, dessous humides de récipients, poussière… c'est un peu dommage pour ce prix. Reste à voir si la finition « Ghost Touch » proposée par le constructeur en option permet réellement d'éviter ce désagrément. Heureusement, le traitement de la surface standard évite avec succès les frictions avec les bras.

Options et accessoires

Le LeetDesk est proposé en trois tailles : 160×80 cm, 180×80 cm et 140×70 cm. Le plateau peut être choisi en noir ou en blanc, avec forme Pro (avec le « cockpit » découpé à l'avant, présent sur notre modèle) ou forme Classic (sans cette zone, mais toujours avec un petit emplacement à l'arrière pour les câbles). Pour la finition, le bureau peut donc être recouvert d'une surface « Ghost Touch » pour éviter les traces de doigts (mais il vous en coûtera 100 euros de plus et nous ne l'avons pas testée). Enfin, côté couleurs du rebord, noir, blanc, rose, rouge et orange sont de la partie. Le LeetDesk Aura, beaucoup plus onéreux et à taille fixe, viens-lui avec un bandeau LED.

Des compléments peuvent également être commandés. Il est ainsi question d'un chemin de câbles, d'un support pour l'unité centrale, de supports pour écrans et ordinateurs portables, de bras, d'un tapis de souris ou encore d'un chargeur à induction. Le tout fait évidemment grimper la facture, qui ne pourra pas baisser en dessous de 599,95 € avec le bureau dans sa plus petite taille.

Le configurateur sur le site officiel du constructeur est plutôt bien fait pour personnaliser sa commande.

LeetDesk : l'avis de Clubic

Quand la plupart des constructeurs proposent des bureaux gamer assis debout à la fois onéreux et tape-à-l’œil, LeetDesk a fait le choix d'un produit plus passe partout. Et c'est assurément une bonne chose. Si la facture reste relativement élevée par rapport à d'autres produits, surtout avec certaines options, ce bureau se montre finalement assez raisonnable et pourra se marier aisément avec de nombreux intérieurs. Son système de montée/descente est parfaitement convaincant et silencieux, tandis que confort et finitions sont difficiles à attaquer. On reprochera simplement l'attrait un peu trop élevé de la surface standard pour les traces et la poussière.