À la fin du mois de novembre dernier, la Russie vivait un curieux événement. Des centaines de Porsche refusaient d'un coup de démarrer !

Aujourd'hui, les voitures ne sont plus simplement des outils mécaniques qui fonctionnent de manière autonome - tant qu'il y a de l'essence dans le moteur. Elles embarquent aussi de plus en plus d'électronique, qui permet d'offrir de nouvelles fonctionnalités, mais les rend aussi plus vulnérables, que ce soit en cas de problème logiciel, comme quelques fois avec Tesla, ou lors d'autres types d'incidents plus localisés. Comme récemment, en Russie.
Une perte de connexion satellite à l'origine de l'immobilisation des Porsche en Russie
Les propriétaires d'un bijou Porsche en Russie ont eu une surprise très étrange, à la fin du mois de novembre dernier. Leur bolide extrêmement coûteux refusait de démarrer, sans qu'il n'y ait pourtant de problème mécanique apparent.
Un souci cantonné exclusivement au territoire russe, et dû au dispositif Vehicle Tracking Systems (VTS), système de suivi (et antivol) des Porsche. Ce dernier a subi en Russie une perte de connexion satellite, qui a pu être interprétée comme une tentative de vol par le système, entraînant l'immobilisation des véhicules.

Une cyberattaque est possible, mais qui serait le coupable ?
Si l'on comprend comment cette immobilisation est arrivée, il est par contre plus difficile de trouver l'origine de cette perte de connexion satellite très localisée, et qui n'a pas fait de victime en dehors de la Russie. Plusieurs acteurs du milieu, dont le plus important groupe de concessionnaires du pays, Rolf, ont évoqué la possibilité d'une attaque (même si Rolf n'a pas fourni de preuves).
Une cyberattaque pourrait être possible, surtout au milieu de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, mais l'absence de revendication crée le doute. « S'il s'agissait d'une cyberattaque coordonnée, je m'attendrais à ce que l'un des grands groupes pro-ukrainiens revendique cette attaque et publie des preuves, comme cela a été le cas lors de l'attaque contre la compagnie aérienne russe Aeroflot en juillet dernier » a ainsi indiqué à The Register Cian Heasley, consultant principal chez Acumen Cyber.
Pour ce qui est des sanctions, Porsche affirme appliquer toutes celles décidées depuis 2022, entraînant notamment la fin des livraisons et du service après-vente. Mais le problème ici ne relèverait pas des sanctions qui ont touché la Russie ces dernières années.
Source : The Register