Un passionné a concrétisé le fantasme de toute une génération : construire un véritable Pokédex capable d'identifier les créatures par simple capture photographique. L'enfant de dix ans qui sommeille en chacun de nous peut enfin sécher ses larmes.

Qui n'a jamais rêvé de pointer un appareil vers Pikachu et d'entendre une voix robotique débiter ses statistiques ? Un développeur répondant au pseudonyme Abe a transformé cette chimère en objet bien réel, armé de ChatGPT et d'une bonne dose d'obstination. Le projet assemble reconnaissance visuelle par intelligence artificielle, base de données exhaustive et synthèse vocale dans un boîtier imprimé en 3D reproduisant fidèlement l'appareil de la série animée.

Un cocktail technique savamment dosé

Le cœur du dispositif repose sur les capacités de vision de ChatGPT, capable d'analyser une image et d'identifier son contenu avec une précision plutôt bluffante. Présentez une figurine Salamèche à l'objectif, et l'intelligence artificielle reconnaît la bestiole orange sans broncher. Cette prouesse s'appuie sur des réseaux de neurones entraînés à décortiquer les caractéristiques visuelles, des formes aux couleurs en passant par les proportions.​

Sans surprise, le projet a demandé un peu de bricolage. © BigRig Creates/YouTube
Sans surprise, le projet a demandé un peu de bricolage. © BigRig Creates/YouTube
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Mais identifier ne suffit pas. Abe a orchestré tout un ballet de services pour transformer la reconnaissance en expérience complète. La base de données PokeAPI fournit les informations encyclopédiques sur chaque créature : type, taille, poids, capacités et description officielle. Un service de synthèse vocale reconstitue ensuite la voix métallique caractéristique du Pokédex original, celle qui berçait les après-midi télévisés des années 2000. Le tout s'articule grâce à l'infrastructure en nuage de Google, Firebase, qui coordonne l'ensemble sans sourciller.

Le Pokédex en action ! © BigRig Creates/YouTube

Côté matériel, le boîtier imprimé en 3D reproduit fidèlement le design de la première génération, celui que Sacha trimballait dans ses aventures. Caméra intégrée, écran d'affichage, boutons physiques et haut-parleur : l'objet possède une présence physique qui dépasse largement le gadget de bureau.

Entre prouesse et limites assumées

Les tests révèlent un fonctionnement globalement convaincant. Figurines d'action et images sur écran passent l'examen haut la main. En revanche, les peluches difformes ou les représentations trop stylisées donnent du fil à retordre au système de reconnaissance, qui préfère visiblement les formes canoniques aux interprétations artistiques débridées.

Le pokédex s'accompagne d'un assistant complet pour les questions plus pointues. © BigRig Creates/YouTube

Le projet conserve néanmoins son statut de prototype artisanal. Sa dépendance aux services externes constitue un talon d'Achille : qu'une interface de programmation modifie ses conditions d'utilisation, et l'appareil devient un presse-papier sophistiqué. Sans oublier les considérations juridiques : The Pokémon Company tolère généralement les créations de passionnés, mais une production commerciale changerait radicalement la donne.