AMD aurait déjà indiqué à ses partenaires que les prochaines livraisons de GPU/VRAM marqueront une hausse sensible des prix. Intel et NVIDIA devraient logiquement suivre.

Et si les cartes d'entrée de gamme venaient à disparaître complètement ? ©VideoCardz
Et si les cartes d'entrée de gamme venaient à disparaître complètement ? ©VideoCardz

Alors que certains n'hésitent déjà pas à parler de « pénurie organisée », surfant sur des vagues complotistes ayant toujours le vent en poupe, le fait est qu'il y a inadéquation entre l'offre de DRAM et la demande. Un décalage en grande partie lié aux marges plus intéressantes promises par la mémoire HBM.

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Le déclencheur : la hausse de la DRAM

Il y a peu, les observateurs du marché de la carte graphique se réjouissaient de voir – enfin – certains modèles de dernière génération passer sous le prix public conseillé de lancement… la joie aura été de courte durée.

Annoncée depuis plusieurs mois par des analystes comme ceux de TrendForce, la hausse des prix de la DRAM et la Flash est aujourd'hui une réalité. Alors que les fabricants traînent les pieds à l'idée d'augmenter la production de ces puces sur lesquelles les marges sont faibles – et préfèrent miser sur la HBM tant appréciée par l'intelligence artificielle – les stocks fondent et il devient de plus en plus dur pour les intégrateurs de trouver des produits abordables.

Samsung – comme SK Hynix et Micron – préfère miser sur la HBM. ©Samsung

Une équation qui se traduit par une augmentation rapide du prix des barrettes de mémoire vive par exemple et qui devrait très bientôt toucher aussi les SSD alors qu'un vent de panique semble devoir s'emparer de certains fabricants : ASUS, MSI et d'autres auraient ainsi acheté en masse pour constituer des stocks et négocieraient avec leurs fournisseurs sur deux ou trois ans, prenant une certaine avance pour ne pas se retrouver coincés.

Certains observateurs ont fort logiquement fait remarquer qu'une telle attitude entretient et aggrave même le risque de pénurie, mais il faut aussi comprendre de telles sociétés qui ne pourraient plus agir du tout si elles venaient à manquer de composants pour leurs produits.

AMD sur le point d'augmenter ses tarifs ?

Officiellement, il n'est pour l'heure question de rien chez AMD comme chez ses principaux concurrents sur le marché de la carte graphique, Intel et NVIDIA. En revanche, officieusement, le vent tourne.

Aux États-Unis, la Radeon RX 9070 XT – lancée en mars dernier – peut enfin se négocier au prix public conseillé par AMD, soit 599 dollars. En Europe en général et en France en particulier, ce n'est guère mieux puisque la même carte parvient difficilement à passer sous la barre des 650 euros. Eh bien, cette tendance à la baisse ne devrait donc pas durer.

AMD aurait déjà annoncé la mauvaise nouvelle à ses proches partenaires. ©VideoCardz

Si l'on en croit nos confrères de VideoCardz, l'augmentation des prix n'est plus du domaine du « probable », mais n'est plus qu'une question de jours/semaines. En réalité, VideoCardz citent un commentaire sur le très intéressant Board Channels qui expliquent que les augmentations ont débuté en octobre, mais que cela n'avait pas encore été répercuté sur le prix final des cartes.

AMD aurait même déjà indiqué à ses partenaires que du fait de la hausse du prix de la mémoire, les prochaines expéditions de GPU/GDDR vont se renchérir. On devrait donc voir repartir le prix des cartes à la hausse… sauf à imaginer que les partenaires en question ponctionnent leurs marges. Peu crédible.

Et si les cartes petit budget venaient à disparaître ?

Enfin, et ce n'est peut-être pas le plus inquiétant dans toute cette histoire d'inflation de la DRAM, il se murmure que les cartes graphiques d'entrée de gamme pourraient tout simplement en faire les frais.

Il faut effectivement savoir que si les volumes de vente de ces cartes d'entrée de gamme est bien supérieur à celui des modèles milieu/haut de gamme, les marges sont aussi nettement plus faibles. De fait, la rentabilité du commerce de ces produits peut rapidement être affecté par une augmentation du coût d'un ou plusieurs de ses composants essentiels… en l'occurrence, la VRAM.

La quantité de mémoire vidéo embarquée pose un réel problème aux cartes d'entrée de gamme. ©NVIDIA

Au même titre que les puces de DRAM qui prennent place sur les barrettes de mémoire vive, la GDDR qui constitue le cœur de la mémoire vidéo est beaucoup moins intéressante que la HBM pour des fabricants comme Micron, Samsung ou SK Hynix. Ces derniers préfèrent donc que leur chaîne soient converties pour produire de la HBM qu'à disposition des commandes de DRAM.

Cité par nos confrères de Wcctech, le média sud-coréen Hankyung est le premier à mettre l'accent sur cette délicate équation des cartes graphiques d'entrée de gamme. Une équation rendue presque insoluble alors que, justement, on critique – à raison – de plus en plus les cartes dotées de seulement 8 ou 10 Go.

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