Le patron de la division jeu de Microsoft a salué l'arrivée de la nouvelle Steam Machine avec un enthousiasme digne d'un lundi matin pluvieux. Derrière les politesses d'usage se cache une vérité qui pique : Valve vient de réussir là où Xbox patine depuis des années.

Valve, tout sourire, dévoile sa nouvelle machine de salon pensée pour trôner sous la télé, propulsée par son propre système, SteamOS. De l'autre côté du ring, Phil Spencer, le visage de Xbox, applaudit poliment depuis son compte X, tout en rappelant que, tout de même, Microsoft reste un « des plus grands éditeurs sur Steam ». Ambiance, ambiance.
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Un compliment qui sonne faux
Soyons francs, le message de félicitations de Phil Spencer avait tout du service minimum. Pas une once d'exaltation, juste une déclaration bien calibrée sur l'importance des « plateformes ouvertes » et du « choix » pour les joueurs. Un discours qui sonne un peu creux quand on sait que la nouvelle machine de Valve se passe totalement de Windows, le produit phare de Microsoft. Le plus savoureux reste ce petit rappel : « En tant qu'un des plus grands éditeurs sur Steam, nous accueillons les nouvelles options ». Une façon à peine voilée d'admettre que, pour vendre ses jeux, Microsoft a bien besoin de son meilleur concurrent.
Pendant que Valve propose une machine concrète et un écosystème cohérent, chez Microsoft, le brouillard s'épaissit. La grande idée que « tout est une Xbox » commence à montrer ses limites. À force de vouloir être partout, sur PC, dans le nuage et sur consoles, la marque a fini par rendre son propre matériel presque accessoire. Pourquoi acheter une Xbox quand ses jeux sont disponibles sur d'autres supports, y compris, ironiquement, sur les machines concurrentes ?
Valve, avec sa Steam Machine attendue pour 2026, prend une longueur d'avance sur la prochaine console de Microsoft, qui ne devrait pas pointer le bout de son nez avant 2027. Une année entière pour s'installer confortablement dans les salons, pendant que Redmond peaufine sa riposte. Le message de Phil Spencer n'est finalement que le reflet de cette situation inconfortable : féliciter son rival d'avoir brillamment concrétisé une vision que l'on peine soi-même à imposer.
Source : WCCFTECH