Fidèle à sa réputation, Elon Musk a sorti de son chapeau une nouvelle promesse spectaculaire : une voiture volante, rien que ça. Annoncée lors d'une discussion avec Joe Rogan, cette démonstration prévue avant la fin de l'année 2025 a de quoi faire sourire, surtout quand on connaît le passif du personnage.

Il y a des rendez-vous qu'on ne manque pas. Les apparitions d'Elon Musk sur le plateau du balado de Joe Rogan en font partie. C'est le terrain de jeu favori du milliardaire pour distiller ses visions, et cette fois encore, il n'a pas déçu. Alors que tout le monde attend de voir enfin rouler le Roadster de nouvelle génération, Musk a décidé, comme à son habitude, de regarder plus haut, littéralement, en annonçant une voiture capable de voler.
Le grand numéro sur le plateau de Rogan
Le patron de Tesla a le sens du spectacle, personne ne peut lui enlever ça. Interrogé sur l'arlésienne qu'est devenu le Roadster, il a d'abord joué la carte du mystère. Une pause bien sentie, un sourire en coin, et la promesse d'une démonstration « inoubliable », que ce soit « en bien ou en mal ». Le décor était planté.
Ce n'est qu'après avoir évoqué son ami Peter Thiel et son rêve déçu de voir des voitures volantes qu'Elon Musk a lâché le morceau. Oui, Tesla travaille sur un véhicule volant, fruit d'une « technologie folle ». S'agit-il d'un engin à ailes rétractables ou d'un appareil à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) ? Le mystère reste entier, Musk se gardant bien de livrer les détails techniques, préférant laisser l'imagination de son public faire le travail. Un tour de passe-passe médiatique dont il a le secret.
Un classique du genre pour le milliardaire
Cette annonce a un air de déjà-vu. Le pauvre Roadster de seconde génération, arlésienne technologique s'il en est, a été présenté en 2017 pour une sortie maintes fois repoussée. Un optimisme calendaire qui est devenu la marque de fabrique du fondateur de Tesla. Le cofondateur d'OpenAI, Sam Altman, pourrait en témoigner, lui qui attend toujours le remboursement de son acompte versé en 2018.
Cette propension à annoncer des projets pharaoniques bien en amont de leur réalisation est une stratégie bien rodée. Le lanceur lourd Falcon Heavy de SpaceX, par exemple, a connu cinq ans de retard sur son calendrier initial. Présenter un prototype, même fonctionnel, ne signifie donc pas qu'un produit fini arrivera de sitôt sur le marché. Mais l'effet d'annonce, lui, est bien réel et immédiat.
La collaboration entre Tesla et SpaceX pour ce projet n'est pas une surprise, tant elle semble logique pour marier l'automobile et l'aérospatiale. Reste que les défis sont immenses : densité énergétique des batteries, légèreté des matériaux et, surtout, un vide juridique total pour ce type d'engin.
Qu'importe, le spectacle sera sans doute au rendez-vous si la démonstration a bien lieu. Pour le reste, comme toujours avec Elon Musk, il faudra faire preuve de patience. Beaucoup de patience.
Source : Engadget

