La Chine dénonce un acte de piratage massif mené pendant plusieurs années par les États-Unis. C'est la NSA qui aurait réussi à s'introduire dans une des infrastructures critiques du pays.

La Chine se dit à son tour avoir été victime de l'espionnage américain © Shutterstock
La Chine se dit à son tour avoir été victime de l'espionnage américain © Shutterstock

Quand on parle de piratage entre la Chine et les États-Unis, c'est en général pour faire écho à des actions de Pékin contre Washington. On se souvient notamment de l'affaire des hackers chinois qui auraient réussi à espionner les appels de Donald Trump. Mais il y a évidemment aussi des attaques venant de l'autre côté. Au printemps dernier, la Chine accusait ainsi la NSA d'avoir mené des attaques contre les Jeux asiatiques d'hiver ayant eu lieu à Harbin. Et aujourd'hui, c'est encore l'agence rendue célèbre par les révélations d'Edward Snowden qui est au centre d'un nouveau conflit.

La NSA se serait attaquée au « centre du temps » chinois

La NSA semble mériter sa réputation d'agence extrêmement efficace dans l'interception de renseignement d'origine électromagnétique et dans celle du piratage. Pékin vient en effet officiellement d'accuser cette agence américaine d'avoir piraté son « centre du temps ».

Ce centre, relevant de l'Académie des sciences, est en charge de donner l'heure officielle dans le pays. Il produit des services de haute-précision pour l'État ainsi que pour le secteur privé et la société civile.

© PalSand / Shutterstock
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42 types de cyberarmes auraient au total été utilisées

Pékin affirme avoir des « preuves irréfutables » de ses allégations. Le communiqué produit sur WeChat par le ministère de la Sécurité d'État indique ainsi que les attaques auraient débuté en 2022, avec une intrusion à partir du 25 mars 2022 dans des téléphones des employés lui permettant de voler des identifiants. À partir du 18 avril 2023, la NSA aurait ensuite utilisé ces identifiants de connexion volés pour s'introduire dans le centre du temps, afin d'en analyser la structure interne.

Derrière, d'août 2023 à juin 2024, la NSA aurait fait au total un usage de 42 types de cyberarmes différentes sur divers réseaux internes du centre. L'agence aurait aussi tenté de pénétrer le « système de synchronisation terrestre de haute précision » dans l'idée de pouvoir, en cas de besoin, le paralyser ou le détruire.

La Chine a finalement indiqué que ces attaques pourraient avoir perturbé ses systèmes financiers, ses réseaux de communication et même l'approvisionnement en électricité du pays.

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