Un ray tracing plus fluide, de l’IA pour affiner l’image, et une gestion mémoire plus futée : AMD et Sony tracent la voie de ce que pourraient devenir vos futurs jeux.

© Colin Golberg avec Dall-E 3
© Colin Golberg avec Dall-E 3

Depuis la PS4, les consoles Sony tournent sur des puces AMD. L’aperçu technique présenté récemment en vidéo par les deux partenaires ne dévoile pas encore la future PlayStation 6, mais il en esquisse clairement la direction. : améliorer les jeux sans faire grimper les coûts ni la consommation.

Trois leviers sont au cœur du projet : d’abord, l’arrivée de nouveaux blocs matériels dédiés au ray tracing, appelés Radiance Cores. Ensuite, l’intégration plus poussée de l’intelligence artificielle pour reconstruire une image plus nette à partir d’une résolution plus basse, et une compression mémoire plus efficace pour soulager le GPU. L’idée : faire mieux, sans en faire trop. Reste à voir si, manette en main, la promesse tient.

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Radiance Cores, IA et mémoire : la PS6 en ligne de mire

Le premier levier, et peut-être le plus structurant, c’est l’introduction des Radiance Cores. Ces unités spécialisées, directement intégrées dans la puce, sont conçues pour soulager le GPU principal en prenant en charge les calculs liés au ray tracing. Jusqu’à présent, ces effets visuels (reflets précis, ombres réalistes, illumination globale) étaient souvent les premiers à être désactivés sur console, car trop gourmands. Avec ces Radiance Cores, le but est clair : permettre d’activer ces effets sans pénaliser le framerate. Une approche proche de ce que NVIDIA propose déjà avec ses cœurs RT, mais adaptée à l’environnement console.

Second levier : l’intelligence artificielle. Le principe est désormais bien rodé sur PC, notamment grâce aux technologies comme le FSR (FidelityFX Super Resolution) d’AMD. L’idée consiste à calculer l’image dans une définition plus basse, puis à la reconstruire intelligemment à l’aide de modèles IA pour obtenir un rendu final plus propre, sans perte perceptible de qualité. La version 4 du FSR, qui arrive avec la PS5 Pro, s’inscrit précisément dans cette logique, en intégrant mieux la reconstruction temporelle pour lisser les mouvements et stabiliser l’image.

Enfin, la mémoire. Sans être spectaculaire sur une fiche technique, les efforts d’optimisation sur ce point peuvent avoir un impact immédiat en jeu. En compressant plus efficacement les textures et les données de géométrie, on limite les allers-retours entre le processeur et la mémoire. Résultat : moins de textures qui s’affichent en retard, une meilleure stabilité visuelle dans les environnements denses, et globalement une expérience plus fluide, même quand tout s’anime à l’écran.

Vers une console plus maligne que puissante

En combinant ces trois approches, AMD et Sony dessinent une trajectoire qui s’éloigne de la traditionnelle course à la puissance brute. La tendance n’est pas nouvelle, mais elle se confirme : la progression des performances pures ralentit d’une génération à l’autre, et il devient plus rentable de miser sur l’optimisation logicielle et matérielle que d’ajouter des téraflops à tout-va.

Pour les joueurs, cela pourrait se traduire très concrètement par des effets de lumière activés par défaut sans effondrement des performances, une image plus stable quand la caméra bouge rapidement, ou encore une nette diminution du scintillement sur les détails fins. C’est aussi une stratégie cohérente avec l’écosystème AMD, qui reste l’architecte principal de la prochaine PlayStation, comme l’a confirmé Sony dans le cadre du développement de la PlayStation 6.

Le PSSR est la technologie d'upscaling de Sony, bientôt remplacée par le FSR4 ? © PlayStation

Performances et calendrier : ce qu’on peut espérer

Sur le papier, ces avancées laissent entrevoir des jeux plus fluides et plus nets, même dans les scènes les plus exigeantes. En confiant le ray tracing aux Radiance Cores, le GPU est soulagé, ce qui pourrait faciliter le maintien d’un framerate stable, notamment autour des 60 FPS. L’IA vient soutenir les rendus en 4K, et la mémoire compressée permet de mieux absorber les pics de charge graphique.

Mais tout dépendra des compromis techniques : taille de puce, refroidissement, consommation, et surtout, le prix. AMD et Sony parlent ici d’un aperçu technologique, pas d’un produit fini. Les bases sont posées, mais l’assemblage reste à faire. La fenêtre évoquée pour une prochaine génération reste 2027–2028, sans calendrier précis.

En attendant, la PS5 Pro servira de laboratoire : elle introduira le FSR 4 sur console et permettra de tester ces méthodes de rendu plus optimisées.