De manière très discrète, sans aucune annonce officielle, Synology a donc décidé de retirer la fonctionnalité de transcodage matériel sur ses NAS.

Le transcodage matériel créé plusieurs versions de différentes qualités de la vidéo à diffuser. ©Nerces pour Clubic
Le transcodage matériel créé plusieurs versions de différentes qualités de la vidéo à diffuser. ©Nerces pour Clubic

Après l'épisode des disques durs dits « certifiés », voilà que la marque Synology défraie à nouveau la chronique avec une seconde limitation technique opérée sur ses NAS. Une limitation d'un tout autre ordre, mais qui risque de décevoir encore un peu plus les fans de la marque.

Le transcodage matériel devenu inutile ?

Alors que la nouvelle gamme DSx25+ de Synology est petit à petit déployée avec, à la clé, le passage tant demandé à une connectique réseau plus musclée en 2,5 GbE, les mauvaises surprises se succèdent pour les usagers.

En premier lieu, c'est évidemment la limitation logicielle aux seuls disques durs dits « certifiés » qui a fait couler beaucoup d'encre. En un mot comme en cent, Synology n'accepte plus les disques durs d'autres marques sur cette gamme qui, dans le meilleur des cas, affiche un avertissement systématique lorsque de telles unités sont installées à la place de disques durs Synology.

Mais voilà, cette mauvaise surprise n'est pas la seule même si, pour la seconde, Synology aura été beaucoup plus discrète. Une mauvaise nouvelle révélée par nos confrères de Cachem et qui implique le transcodage matériel des vidéos.

Le transcodage matériel est bien pratique pour diffuser sur de multiples plateformes. ©immich.app
Le transcodage matériel est bien pratique pour diffuser sur de multiples plateformes. ©immich.app

Il faut savoir que Synology avait déjà agit en décembre dernier avec la mise à jour 7.2.2 de son DSM. À l'époque – et bien sûr cela court encore – la prise en charge du transcodage vidéo avait été retirée. Cela concernait les codecs HEVC (H.265), AVC (H.264) et VC-1 en affectant tous les paquets de la marque, Photos, Serveur multimédia et Surveillance Station.

La marque indiquait alors que « la plupart des périphériques actuels savent lire directement ces formats et que le transcodage était devenu inutile ». Pour de nombreux usagers, le pasage à Jellyfin ou Plex avait été une solution.

Une décision arbitraire et… économique ?

Une solution qui se basait sur le fait qu'au sein des puces utilisées par les NAS Synology, le transcodage matériel restait actif grâce à l'iGPU mis en place par les fabricants de puces, Intel dans la majorité des cas.

Seulement, sur les DSx25+, Synology est allé beaucoup plus loin en désactivant tout simpement la fonctionnalité de transcodage matériel des vidéos. Oui, les puces sont toujours techniquement en mesure de le faire, mais Synology aurait volontairement bridé son propre hardware. Reconnaissons que la situation est suffisamment rare et contraignante pour être soulignée.

Au départ, beaucoup pensait à un simple bug. Malgré le soin apporté à DSM par Synology, un incident est toujours possible. Mais comme l'explique Cachem, il s'agit d'une « stratégie assumée » de la part de Synology qui découlerait du refus de « payer les licences nécessaires pour le codec H.265 ». On parle d'un coût de 0,2 € par an et par appareil, à rapporter donc au nombre de NAS Synology.

Toute la gamme DSx25+ est concernée par ce changement. ©Synology

Pour le moment, cette limitation ne semble concerner que la nouvelle gamme de NAS DSx25+, mais on peut tout à fait imaginer qu'une mise à jour logicielle soit prochainement déployée pour agir sur les anciens NAS.

Un programmeur bien connu, 007revad, propose déjà un script pour contourner le problème sur les DS425+ et DS225+, mais le fait est que Synology commence à sérieusement accumuler les casseroles. Entre sa lenteur à proposer mieux que du 1 GbE, sa limitation aux disques durs certifiés et, maintenant, le blocage arbitraire du transcodage matériel, ça fait beaucoup.

Synology compte toujours sur l'excellence – avérée – de son logiciel DSM pour faire la différence avec ses principaux concurrents. Mais qu'il s'agisse de QNAP, ASUSTOR, Terramaster ou, plus récemment, UGREEN, ces derniers progressent et n'imposent pas (encore ?) de telles limitations.

Source : Cachem

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