Le spécialiste chinois de la fast fashion veut dorénavant disposer de vrais magasins dans le pays. Une arrivée qui fait grincer des dents.

Shein va-t-il conquérir la France ? © PixieMe / Shuttertstock
Shein va-t-il conquérir la France ? © PixieMe / Shuttertstock

Ces dernières années, plusieurs spécialistes de l'e-commerce nous venant de Chine comme Shein ou Temu ont réussi à faire une percée chez les consommateurs français. Vendant des produits d'une qualité relative à de très bas prix, ils ont été fortement critiqués, notamment pour l'impact écologique de leur activité. Et ce développement arrive à une nouvelle étape aujourd'hui.

Des magasins physiques Shein vont voir le jour en France

Vous aviez l'habitude de commander des produits sur Shein ? Eh bien, à l'avenir, vous pourriez aussi le faire dans la réalité. Comme nous l'apprend Reuters, Shein vient en effet de passer un accord avec la Société des Grands Magasins (SGM).

Résultat, Shein va compter à partir du mois de novembre prochain un magasin au sein du BHV de Paris ainsi que dans cinq Galeries Lafayette situées en province (Angers, Limoges, Dijon, Grenoble, Reims). C'est une nouvelle importante, car Shein s'était jusque-là contenté de faire des incursions dans le réel à l'aide simplement de pop-up stores temporaires à travers la planète.

© Alexandre Boero / Clubic
© Alexandre Boero / Clubic

Les professionnels hexagonaux en colère

L'objectif, selon le président de la SGM, Frédéric Merlin, est d'attirer une clientèle plus jeune dans ses magasins plus traditionnels. Il a précisé qu'à son sens, ces clients pourront dans la même journée acheter un produit chez Shein et un sac à main de créateur. Mais ce nouveau projet a aussi mis en colère d'autres acteurs du secteur.

« Devant l'Hôtel de Ville de Paris, ils sont en train de créer le nouveau mégastore Shein qui, après avoir détruit des dizaines de marques françaises, vise à inonder encore plus massivement notre marché de produits jetables » a critiqué le président de la Fédération Française du Prêt-à-Porter, Yann Rivoallan. Du côté de la mairie de Paris, on appelle la Société des grands magasins à « reconsidérer » cet accord. Trop tard ?

Source : Reuters