Deux phrases bien senties ont suffi à Jensen Huang pour faire tanguer la Bourse : louer TSMC tout en qualifiant d’« intelligents » ceux qui misent sur son action. Derrière la formule, le patron de NVIDIA dessine une relation industrielle devenue centrale pour l’IA.

- Désormais, les utilisateurs peuvent désactiver automatiquement la lecture des vidéos en autoplay sur la plateforme pour réduire les nuisances.
- La fonctionnalité offre des options granuleuses : désactivation totale, uniquement sur mobile, ou en Wi‑Fi selon les préférences.
- Le déploiement se fait progressivement, avec un contrôle dans les paramètres pour activer ou désactiver l'autoplay facilement.
Depuis Taipei, le constructeur de GPU rappelle à quel point la fabrication avancée façonne la cadence des data centers. Huang souligne une confiance totale dans l’écosystème taïwanais, alors que les États-Unis envisagent des contreparties en capital pour les subventions du CHIPS Act. Dans ce ballet géopolitique, TSMC incarne le pivot productif dont dépend la prochaine génération de calcul intensif.
TSMC au cœur du jeu
Sur les rives du Xindian, le fondeur sert déjà de colonne vertébrale aux accélérateurs H100 et GB200 de NVIDIA. Les wafers issus du procédé 4NP quittent les salles blanches au rythme d’un métronome. La cadence ne souffre pas le moindre faux pas.
Avec la bascule vers le 3 nm, TSMC gagne un nouveau palier de densité, clé pour contenir la consommation énergétique des futurs clusters IA. Les unités logiques se rapprochent, les pistes d’interconnexion se raccourcissent ; chaque millimètre carré compte. Cette précision rend la chaîne d’approvisionnement plus vulnérable, mais aussi plus convoitée.
Autour du fondeur gravite un maillage de sous-traitants dans le packaging avancé. CoWoS-L, par exemple, assemble des chiplets et de la mémoire HBM au micron près. Une précision que peu d’usines dans le monde peuvent offrir à cette échelle.

Six puces Rubin déjà chez TSMC
Le choix du 3 nm vise à extraire davantage de performances par watt tout en réduisant l’empreinte des serveurs. La mémoire HBM de nouvelle génération, lovée sous l’interposer, promet une bande passante inédite. Ensemble, ces briques forment l’épine dorsale des supercalculateurs de 2026. Pour absorber la charge, TSMC ajoute des lignes CoWoS et sécurise les substrats ABF. Huang rappelle que « chaque trimestre d’avance technique se traduit par six mois d’avance commercial ». Autrement dit, l’horloge tourne plus vite qu’ailleurs.
« Quiconque veut acheter l’action TSMC est très intelligent » : la phrase claque comme une tape amicale sur l’épaule des investisseurs. Sans formuler de recommandation officielle, le dirigeant glisse un clin d’œil à Wall Street. Les écrans boursiers le reflètent aussitôt. Le compliment s’appuie sur des fondamentaux solides : marges nettes robustes, carnet de commandes plein jusqu’en 2026, et savoir-faire difficile à répliquer. Dans un monde où l’IA avale toujours plus de transistors, la prime à la capacité devient stratégique. TSMC la monétise mieux que quiconque.
Cette confiance publique pèse aussi dans les discussions autour de participations étatiques exigées par Washington. En soutenant ouvertement son partenaire, NVIDIA signale qu’elle préfère la compétence aux considérations politiques. Une manière de rappeler que la « loi de Huang » passe avant les lignes Partisanes.
Source : WCCFTECH