Loi « jeu vidéo » allemande : Crytek pourrait s'exiler

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
05 août 2009 à 18h37
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La violence dans les jeux vidéo a toujours été un sujet très sensible en Allemagne. De nombreux éditeurs ont déjà été contraints de revoir leur copie afin d'être en mesure de distribuer leurs jeux outre-Rhin, mais les choses semblent avoir pris une tournure toute particulière depuis la fusillade qui a eu lieu dans un collège de Winnenden, le 11 mars dernier. Alors que les élections législatives approchent, c'est en quelque sorte à qui sera le plus actif sur le dossier et les projets de loi les plus répressifs sont en passe d'être votés. La dernière proposition en date, dont l'adoption ne serait plus qu'une question de semaines, suggère l'interdiction pure et simple des jeux les plus violents.

Une idée qui n'est évidemment pas pour faire plaisir aux joueurs, mais pas seulement. Par la voix de son président, Cevat Yerli, Crytek exprime effectivement sa vive inquiétude. Il faut dire que le studio, sans doute l'un des plus populaire d'Allemagne, développe des jeux d'action vue subjective et est donc clairement dans le collimateur de ce projet de loi. À nos confrères de PC Games, Cevat Yerli explique que « l'interdiction des jeux d'action le concerne, car c'est comme interdire les artistes qui les crééent ». Yerli va plus loin en indiquant que s'il ne lui est plus possible de « participer à l'un des plus importants médias alors il sera forcé de délocaliser son activité vers d'autres pays »... Une menace d'autant plus crédible que Crytek a déjà des bureaux en Angleterre, Bulgarie, Corée du Sud, Hongrie et Ukraine.

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