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Réglementation sanitaire : les nanotechnologies épargnées ?

03 avril 2009 à 17h53
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Aller de l'avant sans foncer dans le mur. Alors qu'à Grenoble-Crolles (38) vient d'être adopté la convention-cadre Nano2012, sur le financement du pôle, plusieurs institutions en appellent à la prudence vis-à-vis du développement des nanotechnologies. En 2015, les investissements sur ce nouveau continent pourraient atteindre 2000 milliards de dollars.

L'impact des nanotechnologies, ces minuscules particules de quelques milliardièmes de mètre, est encore mal connu. Leur commercialisation ne serait pourtant soumise à aucune vérification sanitaire : « pas de traçabilité, pas de déclaration, pas de suivi des usages », précise Dorothée Benoit Browaeys, journaliste scientifique, fondatrice de VivAgora et auteur du livre « Le Meilleur des nanomondes ».

Leur utilisation ne se limite d'ailleurs pas à la microélectronique. Les nanoparticules d'argent sont des éléments antibactériens utilisés, par exemple, pour supprimer les mauvaises odeurs dans les chaussettes. Les dioxydes de titane sont, eux, largement utilisés dans les cosmétiques, en tant qu'écran solaire notamment. Ces produits n'entrent semble-t-il pas dans le cadre du règlement Reach (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques), mis en place en 2006 par l'Union européenne. Leurs particularités tenant à leur structure multi-échelles et non à leurs propriétés chimiques.

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Même si le débat fait rage, rien n'est encore sûre quant à la toxicité de ces nouveaux matériaux. La multitude des types de nanoparticules rend complexe l'analyse de leurs impacts respectifs (il existe pas moins de 1600 catégories de nanotubes de carbones). Reste que pour Dorothée Benoit Browaeys, « ces objets pourraient causer des dommages similaires à ceux de l'amiante. Plus ils sont allongés et rigides, plus le danger est grand, car les macrophages (NDLR : nos agents de sécurité biologiques) sont trop petits pour les traiter », explique-t-elle. Seul point de consensus parmi les chercheurs : les risques dépendraient de l'exposition, des dosages.

Reste qu'en France, comme aux États-Unis, les précautions sanitaires prises par les pouvoirs publics s'avèrent insuffisantes. C'est d'ailleurs ce que confirme une étude publiée dans le journal Environmental Science and Technology, par des chercheurs de l'University of Britsh Colombia et l'University of Minnesota. D'après leurs conclusions, le système américain actuel de régulation des produits commercialisés issus des nanosciences doit être changé. Un constat également partagé en France.

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Voilà pourquoi les chercheurs américains et français souhaitent créer un Groupement de recherche international (GDRI) dans lequel seraient impliqués neuf acteurs de la recherche française (CNRS, CEA, Universités Aix-Marseille I et III, Universités Joseph Fourier de Grenoble, Paul Verlaine de Metz, Paul Sabatier de Toulouse, Université Pierre et Marie Curie-UPMC, Université de Strasbourg) et huit universités américaines.
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