Le premier serveur Usenet s'est éteint à l'âge de 30 ans

21 mai 2010 à 16h09
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La bonne nouvelle, c'est que les geeks nostalgiques des années 80 vont pouvoir se délecter d'une séance régressive type dépoussiérage d'Atari 520 pour jouer à Gauntlet sur fond de Still Loving You (des Scorpions, donc), en étouffant quelques sanglots dans leur couette Star Trek. La mauvaise, c'est l'objet de ladite contrition : le premier serveur Usenet, qui avait vu le jour en 1980 à l'Université de Duke en Caroline du Nord (Etats-Unis) grâce à deux étudiants, Tom Truscott et Jim Ellis, vient de rendre l'âme.

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Crédits : Université Duke.


Cet UNIX User Network, annoncé à l'époque à la conférence Usenix, se voulait une alternative moins coûteuse au réseau Arpanet : « l'Arpanet du pauvre ». L'histoire se répète, et comme Cro-Magnon devint Sapiens Sapiens, Arpanet devint Internet, laissant les cousins néandertaliens du réseau Usenet s'intégrer - la totalité du trafic de Usenet est aujourd'hui fondu dans l'Internet - ou disparaître.

C'est donc surtout un symbole qui disparaît aujourd'hui avec le serveur de l'Université Duke, qui invoque pour justifier ce débranchement « un usage réduit et des coûts croissants ». L'Université souhaitait d'ailleurs mettre fin à ce service dès 2008. Heureusement, l'Université nous rappelle que la culture Usenet n'est pas morte. « De nombreux aspects de la communication en ligne - des émoticônes aux flame wars (guerres de commentaires), en passant par les acronymes et le LOL - ont existé ou sont devenus populaires grâce à Usenet. »

Rappelons pour notre culture que si Usenet est aujourd'hui connu comme source de fichiers binaires avec lesquels il faut jongler pour recréer un fichier de taille suffisante pour contenir une vidéo (libre) ou un logiciel (libre), Usenet fût aussi le terreau des forums et des newsgroups, ancêtres d'un bon nombre de méthodes de sur-communication utilisées à qui mieux-mieux par la génération des digital natives. Et pour encore plus de culture, terminez cet article, faites une ou deux parties de BombJack, et allez lire cet article en anglais sur l'histoire de Usenet.
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