LeapFrog LeapPad 2 : la tablette jouet

29 novembre 2013 à 16h29
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LeapFrog LeapPad 2 : la tablette jouet

LeapFrog Enterprises, Inc. est une société américaine qui fait autorité outre-atlantique. A ses dires, elle écoule ses jeux et jouets éducatifs pour enfants comme des petits pains à travers le monde. Ses forces : une gamme variée, couvrant tous les âges de 0 à 9 ans, et des prix plutôt agressifs. Mais attention, si LeapFrog considère bien sa LeapPad 2 comme une tablette, vous allez voir qu'elle est d'un genre un peu particulier.

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Présentation du produit

Et ce genre particulier se voit au premier regard, comme il se palpe d'emblée. La LeapPad 2 est un mini tank, style « Playskool », naturellement blindée et donc dépourvue d'étui en silicone. On la tient par défaut à la verticale. Notez au passage que le galbe arrière des logements à piles (rechargeables) procure une bonne prise en mains. Son écran résistif de 5 pouces, accompagné d'un stylet, n'affiche que 272 x 480 pixels. Une résolution de pacotille qui ne dessert pas plus que cela l'affichage, fait de toute façon à base de grosses icônes bien basiques. Peu de chance qu'un enfant de trois ans rechigne. Mais pour la tranche d'âge supérieure (annoncée jusqu'à neuf ans), nous doutons sérieusement de l'adéquation de l'offre. La technique n'est pas le fort de la LeapPad 2, à l'image du processeur indéterminé mais mono-cœur, cadencé à 550 MHz. LeapFrog propose 4 Go de stockage et un système de cartouche propriétaire comme sur les anciennes consoles de jeux portables. Car non, la LeapPad 2 n'est pas connectée.

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L'équipement est un peu plus rudimentaire qu'ailleurs : pas de Wi-Fi, deux caméras 2 MPix (avant et arrière), pas de port micro SD, mais un haut-parleur, un micro et une prise casque. La LeapPad 2 ne tourne pas sous Android mais sous LeapFrog OS, un système d'exploitation on ne peut plus simpliste. Pour palier l'absence de sophistications logicielles, des boutons physiques viennent en renfort, notamment un pavé multidirectionnel cliquable. Et bien sûr des touches de volume et un bouton « home ». Une ergonomie effectivement à la portée d'un enfant de trois ans.

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Utilisation et contenu

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En l'absence de connexion Internet, point de risque à ce que la chère marmaille se dévergonde avec des contenus inappropriés. Il n'y a donc pas d'interface parentale spécifique, juste une page d'identification à trois profils (plus un profil invité qui permet d'utiliser la LeapPad 2 mais rien sauvegarder). D'une idée simple, LeapFrog accouche d'une interface trop simpliste. En effet, la mise en quarantaine du Web ne privait pas pour autant le constructeur de songer à un système de limitation de la durée d'utilisation, ou d'un verrouillage des profils par les parents. Là, n'importe qui peut dérégler les profils à sa guise. L'impact n'est certes pas majeur mais ça n'aurait pas été bien sorcier. Passons...

La page d'accueil regroupe neuf pictogrammes, cartouche, abri des amis, photos, créations, mes livres, musique, art, créativité (la nuance est subtile) et histoires. La musique de fond (non désactivable), les voix explicatives (« touche ici pour » faire ceci ou cela, etc.) et le petit avatar animé (« ton ami animal ») spécialisé dans les bruitages (façon Clippy dans Office 97) vont rapidement venir à bout... des parents. Les boutons de volume ou la prise casque seront leurs meilleurs alliés.

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Quid du contenu ? En dehors d'une application de création de dessins animés (où les voix explicatives sont particulièrement insupportables) et de l'abri des amis (sorte de tamagotchi revisité pour les plus jeunes enfants, qui les amusera quelques minutes dans le meilleur des cas), il n'y a rien de spécial. Un appareil photo à la qualité déplorable, cinq chansons horripilantes (pour les parents), un paint simplifié (si, c'est possible) et une rubrique « Mes livres » vide. L'exutoire de la LeapPad 2, c'est l'App Store propriétaire auquel on peut accéder en branchant la tablette en USB à un ordinateur, après installation du logiciel (PC et Mac) LeapFrog Connect. Et là, coup de massue : les applications sont facturées entre 2,5 et 9 € pièce ! Circulez, il n'y a rien à voir...

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Conclusion

La LeapPad 2 n'est pas une tablette comme les autres, et heureusement pour les autres. Si l'idée d'en faire un jouet, très simple pour se rendre accessible au plus jeune public n'est pas forcément mauvaise, la réalisation est ici simpliste, voire terre-à-terre et magistralement bridée par un contenu pauvre et un store déraisonnablement cher. Le prix le plus bas du marché n'y fera rien, cette tablette est un non-sens.

LeapFrog LeapPad 2

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Les plus

  • Aspect jouet pour les + jeunes
  • Robustesse naturelle
  • Ultra simple à utiliser
  • Prix le moins cher du dossier

Les moins

  • Aucune gestion parentale
  • Pas d'OS Android, ni Wi-Fi
  • Contenu rare et pauvre
  • Store hors de prix

Technique1

Interface3

Contenu2

Evolutivité1



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