Bilan IFA 2011 : le salut du PC viendra-t-il de l'Ultrabook ?

07 septembre 2011 à 17h45
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En matière d'ordinateurs, cette édition 2011 de l'IFA ne nous laissera pas un souvenir impérissable : très peu d'annonces et rien de mirobolant. Les tablettes leur ont visiblement volé la vedette. A moins que le renouveau du PC ne passe par l'Ultrabook ! Trois constructeurs, Acer, Lenovo et Toshiba, ont présenté une machine adoptant ce format caractéristique. Mode éphémère ou véritable tendance ?

Si personne ne peut raisonnablement se résoudre à l'idée que le PC est en train de mourir, on ne peut pas non plus ignorer que les ventes de desktop comme de portables déclinent. Certes, pour des besoins spécifiques comme le jeu, la retouche photo ou le montage vidéo, la puissance et la capacité de stockage d'une tour ou d'un desktop replacement restera probablement toujours la solution privilégiée. Sauf que la demande de mobilité n'est pas un besoin spécifique mais une évolution générale de l'informatique. L'essor des tablettes et des smartphones en est la preuve. Appareils qui ont au passage massacré les netbooks...

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Dans ce contexte, l'avenir du PC peut-il revêtir la forme de l'Ultrabook ? Ce concept forgé par Intel est une contre-offensive en bonne et due forme au phénomène tablette. Il impose un processeur Core ULV de deuxième génération, un châssis ultra fin (moins de 21 mm d'épaisseur), un démarrage rapide (avec la technologie Rapid Start Technology, s'appuyant bien souvent sur des disques durs SSD) et une autonomie supérieure à 5 h. Autrement dit, une machine à la fois puissante et facile à transporter, répondant aux besoins des utilisateurs nomades.

En plus de l'Asus UX21 dévoilé au Computex cette année, ce sont trois Ultrabook qui ont été dévoilés à l'IFA : le Lenovo IdeaPad U300S, l'Acer Aspire S3 et le Toshiba Portégé Z830. Trois machines venant directement chasser sur les terres du Macbook Air, avec des prix d'amorces plus favorables (sauf pour le Lenovo, à 999 €) : 800 € chez Acer et 700 € chez Toshiba !

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L'Asus UX21 et le Lenovo IdeaPad U300s


Après les rapides prises en main que nous avons pu opérer sur place, nous ne pouvons qu'être optimistes ! Le gabarit s'avère très séduisant, la finition apparaît toujours soignée et les configurations tout à fait suffisantes pour une utilisation multimédia (hors jeu vidéo) mobile. Les seules limitations pouvant faire hésiter étant l'absence de lecteur optique, la connectique réduite et le stockage modéré. Toutefois dans le cadre d'une mutation de l'informatique vers toujours plus de mobilité, l'Ultrabook constitue clairement une réponse adaptée. LA réponse adaptée ?

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L'Acer Aspire S3 et le Toshiba Portégé Z830


La bataille est loin d'être gagnée. D'abord, il ne faut pas oublier que l'économie patauge encore aujourd'hui dans une morosité qui déteint sur le moral des consommateurs. Ce climat rend les protagonistes frileux : à peine leurs nouveautés lancées, ils ont déjà précisé qu'ils limiteraient les volumes d'Ultrabooks pour tester le marché. Par ailleurs, l'élaboration de ces châssis à la fois ultra fins et puissants semble poser des problèmes sur les chaînes de montage des fabricants. Enfin, l'horizon de la mobilité pour Intel voit poindre quelques nuages menaçants...

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Roadmap Nvidia Tegra
L'arrivée en 2012 d'un Windows 8 compatible avec les processeurs ARM risque d'accroître sérieusement la concurrence pour le fondeur de Santa Clara. Un acteur comme Nvidia qui a beaucoup misé sur l'architecture ARM (notamment sur l'élaboration « Project Denver » d'un vrai CPU) s'en lèche aujourd'hui les babines. La prochaine génération de Tegra (Kal-El), cinq fois plus puissante avec une consommation inchangée, pourrait donc faire tourner un Windows 8 version ARM, ce qui ouvre de nombreuses opportunités. Quoiqu'il arrive, 2012 sera une année riche en chamboulements dans le domaine de la mobilité, comme nous le confiait Luciano Alibrandi, le directeur des relations publiques EMEA de Nvidia !

Le gabarit Ultrabook à la sauce Intel peut réussir à s'imposer et à relancer les ventes de PC, si d'autres constructeurs suivent rapidement, permettant à l'offre de se diversifier. Et s'il échoue, ça n'est pas si grave : les quatre premiers fabricants d'Ultrabook font aussi des tablettes...
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