Guerre en Ukraine : les cyberattaques russes pourraient-elles aussi cibler la France cet hiver ?

06 décembre 2022 à 15h15
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© Sergey Nivens / Shutterstock
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La Russie devrait intensifier ses cyberattaques cet hiver et, au-delà de l'Ukraine, cibler l'ensemble des partenaires de la coalition. Avec, au centre, les pays européens.

La guerre russo-ukrainienne va déborder dans le cyberespace mondial. C'est le message que fait passer Microsoft, qui estime que les cyberattaques menées actuellement par la Russie devraient s'intensifier dans les mois à venir.

Objectif désunion

La guerre en Ukraine pourrait prendre de nouvelles formes. Après les différents revers essuyés par l'armée russe dans le Donbass, puis plus récemment à Kherson, le quartier général de Moscou a décidé de modifier sa stratégie en ciblant plutôt les infrastructures critiques de l'Ukraine. Ces opérations sont menées à travers des bombardements et, selon Microsoft, doublées d'attaques cybernétiques.

Ces attaques vont continuer, toujours selon le géant de Redmond, et devraient même prochainement traverser la frontière pour frapper les pays européens, autant sur leurs structures gouvernementales que leurs entreprises. Le Vieux Continent, dont la France donc, devrait ainsi s'attendre à « plusieurs lignes d'attaque russes potentielles dans le domaine numérique au cours de cet hiver ».

L'objectif est de réduire le soutien à l'Ukraine en s'appuyant sur les failles dans les opinions publiques. Ainsi, « nous devons également nous préparer à ce que des opérations d'influence cyber ciblant l'Europe soient menées parallèlement à des activités de cybermenace ».

Le groupe Sandworm au cœur des opérations

La France devra être sur le qui-vive. On a pu voir les effets concrets d'une cyberattaque avec la récente offensive menée contre le centre hospitalier de Versailles qui fait que désormais, l'accueil des patients est limité. De plus, la Russie devrait mettre sur les rangs l'une de ses unités d'élite dans les offensives cyber : Sandworm.

Le groupe de pirates russe est connu pour la dangerosité de ses activités. Il avait ainsi déjà attaqué le réseau électrique ukrainien plusieurs fois en 2014 et en 2016, ce qui avait fait de lui le premier auteur de cyberattaques à l'origine de la destruction d'un réseau électrique. Sandworm est aussi le groupe qui a produit le malware NotPetya, qui avait mis en 2017 sur le flanc en Occident plusieurs centaines d'entreprises ainsi que des banques, des hôpitaux ou des aéroports.

Source : BleepingComputer

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (8)

pecore
Cela devrait rappeler à ceux qui ont la mémoire courte toute la nocivité d’un régime comme celui de la Russie et la nécessité de ne rien lui céder.<br /> Encore une fois, Poutine se tire une balle dans le pied, mais en même temps il ne fait que ça depuis le début de l’invasion alors, un peu plus, un peu moins.
Lepered
Si les attaques sont du même niveau que « l’invincible 2ème armée du monde », nous sommes tranquille <br /> Les hackers russes sont forts pour détruire les data d’hôpitaux… apparemment les russes ont une phobie des hôpitaux) pour le reste, bon courage pour hacker une centrale ou les centres de distribution EDF. Les films catastrophes ou l’on voit un geek infiltrer tous les réseaux mondiaux pour réaliser toute sorte d’opérations ahurissantes est un filon pour Hollywood. Dans la vraie vie, Skynet n’existe pas
kellog89
Pas si sûr, tout est connecté, et les admins sont vulnérables.<br /> Restons prudents, des sauvegardes ne sont jamais de trop.
qotzo
vite ! Mettons le dashboard admin d’Enedis sur le web, accessible à tous avec juste un login/password sans autre forme de protection.<br /> Comme ça, quand ça va couper, on va accuser les russes !
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