La course à la puissance brute s'offre un final haletant. Apple, Qualcomm et MediaTek s'apprêtent à franchir la ligne d'arrivée du 2 nanomètres main dans la main, promettant une année 2026 explosive pour nos poches.

La course aux puces ultrafines s'accélère.  © Shutterstock
La course aux puces ultrafines s'accélère. © Shutterstock

L’ère de la finesse extrême frappe à la porte. Après avoir longtemps régné sur nos terminaux, la gravure en 3 nanomètres s'apprête à céder sa couronne. Si les promesses de gains de performances et d'efficience du « 2 nanomètres » font saliver les passionnés, c'est surtout l'embouteillage au portillon qui surprend. Fini le cavalier seul d'Apple : cette fois, les géants du silicium ont décidé de se marcher sur les pieds en dégainant leurs armes simultanément.

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Quand Apple doit partager son jouet favori

Habituée à truster les capacités de production de TSMC comme un enfant gâté, la firme de Cupertino change (un peu) de stratégie. Certes, Apple a verrouillé une grosse part du gâteau pour ses futurs iPhone 18 et iPhone 18 Fold, s'assurant que les puces A20 sortent des usines taïwanaises en priorité. Mais cette exclusivité s'effrite. La pression monte, et pour la première fois, la concurrence n'attend pas sagement son tour dans le couloir.

Qualcomm et MediaTek, lassés de jouer les seconds rôles, bousculent le calendrier. Le créateur des Snapdragon prépare une riposte cinglante avec ses futures plateformes mobiles, tandis que le challenger taïwanais MediaTek sort les griffes. Ce dernier a déjà finalisé le design de sa puce Dimensity nouvelle génération dès septembre 2025. Une audace qui paie : fin 2026, tout ce beau monde se retrouvera sur les étals. Pour l'utilisateur, c'est la promesse de voir les terminaux Android tenir la dragée haute à la Pomme dès leur sortie, sans ce pénible décalage technologique habituel.

Le duo qui équipe la majorité du parc Android va avoir le droit à sa part du gateau pour la première fournée 2 nanomètres. © Qualcomm/Mediatek

Cette synchronisation impose une cadence infernale aux usines. Le fondeur TSMC doit jongler avec des volumes vertigineux, visant les 100 000 wafers mensuels pour satisfaire ces appétits gargantuesques. Une prouesse industrielle qui ressemble moins à une chaîne de montage qu'à un numéro d'équilibriste de haute voltige.

L'architecture qui change la donne

Oubliez ce que vous saviez sur les transistors classiques. Le passage au 2nm signe l'avènement du « Gate-All-Around », une technologie qui empile les composants à la verticale plutôt que de les étaler. Imaginez un gratte-ciel remplaçant une maison de plain-pied : on y loge plus de monde, l'énergie circule mieux, et la surchauffe devient un lointain souvenir. C'est technique, certes, mais le résultat sera palpable dès que vous lancerez un jeu gourmand ou une application d'intelligence artificielle.

Car c'est bien l'IA qui tire les ficelles en coulisses. Ces nouvelles puces ne servent pas juste à afficher de jolis pixels, elles sont taillées pour avaler les calculs complexes de nos assistants virtuels devenus trop bavards. Apple pousse le vice jusqu'à repenser l'assemblage même de ses composants pour accélérer les échanges de données, tandis que MediaTek optimise ses moteurs graphiques pour ne pas être en reste.

Mais attention à la douche froide : cette débauche de technologie a un coût. Si la bataille promet d'être belle, elle restera un luxe. Les smartphones d'entrée de gamme regarderont ce spectacle de loin, cantonnés aux technologies d'hier. Le 2nm est un club VIP, et le ticket d'entrée risque de faire grimper la facture de nos futurs téléphones, et difficile d'imaginer les constructeurs absorber les coûts alors que d'autres composants comme la mémoire subissent aussi une hausse des prix sans précédent. La performance a un prix, et en 2026, il faudra probablement casser sa tirelire pour goûter au futur.

Source : WCCFTECH