Huawei vient de dévoiler le Mate 80, un smartphone qui impressionne sur plusieurs plans et surtout, équipé d'une puce Kirin 9030 100 % chinoise. Pas sûr que Washington apprécie.

Huawei alimente son smartphone d'une puce 100 % chinoise. ©Dpongvit / Shutterstock
Huawei alimente son smartphone d'une puce 100 % chinoise. ©Dpongvit / Shutterstock

Le nouveau fleuron du géant chinois s'impose comme le smartphone possédant l'écran le plus brillant au monde, en plus de faire valoir de très bonnes caractéristiques au niveau de la photo. On en connaît aussi plus sur la puce qui l'alimente, et elle marque une progression claire avec sa prédécesseur, la Kirin 9020, déjà considérée comme un tour de force made in China.

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Performances améliorées

La Kirin 9030 est, elle aussi, conçue par HiSilicon, la division semi-conducteurs de Huawei, et gravée par le fabricant chinois SMIC sur un procédé présenté comme du 7 nm amélioré. Côté architecture, elle adopte une configuration à neuf cœurs avec un cœur principal à 2,75 GHz, quatre cœurs de performance et quatre cœurs d'efficacité. Un changement notable par rapport à la Kirin 9020, qui se contentait de huit cœurs.

De même, elle embarque un GPU Maleoon 935 nouvelle génération, censé offrir un bond notable en efficacité énergétique et en performances graphiques. Couplée aux optimisations maison de Huawei, cette nouvelle architecture doit muscler la photo, la vidéo, les usages IA et le gaming, tout en maintenant un bon contrôle thermique.

Le Huawei Mate 80. ©Huawei

La Chine progresse sans l'aide de personne

Bien entendu, la Kirin 9030 devrait afficher des performances en deça des meilleurs dispositifs de MediaTek ou Qualcomm. Mais il ne faut surtout pas oublier que ni Huawei, ni SMIC, n'ont accès aux technologies de gravure de pointe en raison des sanctions américaines.

D'ailleurs, le géant chinois est blacklisté des États-Unis depuis quasiment six ans maintenant, et il a dû multiplié ses efforts pour développer des composants faits maison sans pouvoir bénéficier des produits vendus par les mastodontes du secteur, principalement américains.

Et s'il y a bien une chose que la Maison-Blanche ne veut pas voir, c'est la capacité de la Chine à développer des technologies qui se rapprochent des siennes avec une chaîne d'approvisionnement 100 % interne. Car si les sanctions ont effectivement freiné Huawei, la progression constante de l'entreprise dans les puces, malgré le fait qu'elle soit dépourvue du meilleur matériel pour les concevoir, témoigne d'une résilience exceptionnelle.

Plutôt que de brider les capacités techniques de l'Empire du Milieu, les restrictions américaines les ont peut-être accélérées.

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Source : Gizmochina