Les ports USB peuvent afficher différentes couleurs, selon leurs performances. Bleu, noir, rouge ou jaune : chaque teinte indique une vitesse de transfert et une puissance électrique spécifiques.

Si vous observez attentivement les ports USB de vos différents appareils, vous remarquerez que certains arborent des couleurs variées. Ces dernières cachent en fait un vrai code technique. Les teintes ne relèvent pas toujours du simple choix esthétique des fabricants, mais renseignent sur la vitesse de transfert des données, la puissance de charge disponible et certaines fonctionnalités avancées, comme la recharge permanente. Décryptons cet arc-en-ciel technologique.
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Le port USB bleu, un champion de vitesse
Le constat que vous avez peut-être fait, c'est que sur la plupart des machines récentes, c'est le port bleu qui domine. Cette couleur identifie les ports USB 3.0 ou 3.1, qui représentent aujourd'hui la norme pour les équipements grand public. Avec des vitesses atteignant 5 Gbit/s, ces ports affichent des performances dix fois supérieures à leurs prédécesseurs noirs, et se retrouvent sur les ordinateurs portables, les téléviseurs connectés, les consoles de jeux ou les disques SSD externes.
Au-delà de la rapidité, les ports bleus délivrent également davantage de puissance électrique. Ils fournissent jusqu'à 900 milliampères, contre 500 pour les générations antérieures, ce qui permet une charge plus rapide des smartphones et l'alimentation de périphériques plus gourmands. Certains fabricants comme Sony VAIO ou Dell ont adopté cette teinte pour faciliter l'identification par les utilisateurs.
Petite subtilité technique à connaître, il existe aussi des ports bleu clair. Ces derniers proposent des débits encore plus élevés de 10 Gbit/s, mais cette variante est très peu répandue. Les ports à très haute vitesse privilégient désormais le format USB-C, plus moderne. Attention toutefois, car chaque constructeur garde sa liberté sur le code couleur, d'où l'importance de vérifier les spécifications dans le manuel.
Malgré l'USB 3.0, le port USB 2.0 noir reste très utile
Remontons aux origines de l'USB, avec le blanc. Il caractérise ici les tout premiers ports USB 1.0 et 1.1, apparus dans les années 90. Ces pionniers offraient des vitesses modestes entre 1,5 et 12 Mbit/s, suffisantes à l'époque pour brancher un clavier ou une souris. Leur puissance de 500 milliampères permettait d'alimenter ces périphériques basiques sans difficulté particulière.
Aujourd'hui, les ports blancs ont totalement disparu des cartes mères et ordinateurs portables modernes. Ils ont été remplacés par leurs successeurs noirs et bleus, nettement plus performants. Vous noterez que malgré leur obsolescence, la compatibilité reste totale. Un vieux clavier USB 1.1 fonctionne parfaitement sur un port USB 3.0 actuel, grâce à une rétrocompatibilité soigneusement préservée au fil des générations.
Le noir marque l'arrivée de l'USB 2.0 en l'an 2000. Baptisé « Hi-Speed » lors de son lancement, ce standard atteint tout de même 480 Mbit/s, une amélioration spectaculaire pour l'époque. Vous savez peut-être que le transfert de données s'effectue dans un seul sens à la fois, contrairement à l'USB 3.0 qui gère les flux bidirectionnels simultanés. Ces ports noirs restent présents sur les ordinateurs modernes pour deux raisons : ils reviennent moins cher à produire que l'USB 3.0, et les systèmes informatiques les plus anciens communiquent mieux avec eux lors d'opérations délicates, comme réinstaller Windows ou mettre à jour le BIOS.
Au-delà du bleu ou du noir, des teintes USB moins connues
Le turquoise, couleur plus rare, identifie des ports USB 3.1 qui peuvent atteindre 10 Gbit/s. Lancés en 2013, ils excellent dans le transfert de gros fichiers depuis des SSD, appareils photo ou disques durs externes. Visuellement, cette teinte tire légèrement vers le vert comparé au bleu classique, et on la retrouve sur certaines cartes mères Asus haut de gamme.
Le port USB vert, lui, répond à plusieurs usages selon les marques. Razer l'adopte simplement pour son identité visuelle, histoire de rester cohérent avec son image gaming. Qualcomm, l'un des géants du secteur, l'utilise pour signaler sa technologie Quick Charging, qui permet une recharge accélérée des appareils compatibles. Pour le coup, l'absence de standardisation rend là encore la vérification des caractéristiques techniques incontournable.
Le rouge, le pourpre, le jaune et l'orange sont d'autres couleurs de performance avancée. Le rouge culmine à 20 Gbit/s avec recharge permanente même PC éteint. Le pourpre atteint 10 Gbit/s et signale notamment la charge SuperCharge de Huawe. Quant aux jaune et orange, ils partagent la fonction « Always On » pour recharger la nuit, mais s'ils plafonnent à 5 Gbit/s maximum.
Enfin, certains ports USB n'affichent aucune couleur particulière et se fondent dans le design de l'appareil. Impossible alors de deviner leurs performances, il faut dire qu'un port sans couleur peut aussi bien être un ancien USB 2.0 qu'un moderne USB 3.0, tout dépend du câblage interne. C'est notamment le cas des ports USB-C, rarement colorés. Pour connaître leur vraie nature, cherchez les inscriptions gravées à côté, comme les lettres SS indiquent un port rapide SuperSpeed, tandis qu'un petit symbole d'éclair révèle la présence de la fonction de charge permanente.
Source : BGR