Afin de montrer ses processeurs plus à leur avantage dans les travaux liés à l'intelligence artificielle, Intel intègre une nouvelle option – le Shared GPU Memory Override – à ses pilotes graphiques.

Au travers d'une simple option dans les pilotes Intel Graphics Software et les processeurs de la marque américaine voient leurs horizons s'élargir, en particulier dans tout ce qui touche à l'intelligence artificielle en autorisant l'iGPU à puiser davantage dans la mémoire système.
De la question de la mémoire « partagée »
Les derniers chiffres de parts de marché sur le segment mobile x86 ont montré qu'Intel conserve une belle position sur ce secteur. Sans doute la sortie des très bons modèles de puces Core Ultra y est pour quelque chose.
Intel cherche d'ailleurs à capitaliser sur la bonne réputation de sa gamme auprès des clients potentiels en déployant une nouvelle option qui, pour comprendre sa portée, nécessite quelques explications. Il faut effectivement savoir que sur une grande partie des puces pour ordinateurs portables, CPU et GPU sont intégrés au même composant. On parle d'ailleurs d'iGPU avec « i » pour intégré.
De fait, c'est la mémoire vive du système qui se charge d'alimenter tout ce petit monde et c'est pour cela que cette RAM est dite « partagée » et il est parfois possible de modifier le réglage d'allocation de la RAM au GPU avec, le plus souvent, un maximum de 10 %, 15 % ou peut-être 20 % de la capacité totale de la mémoire du système. C'est là qu'Intel intervient.
Jusqu'à 87 % de la RAM allouée à l'iGPU ?
Comme l'explique Bob Duffy sur la plateforme X, une nouvelle option vient d'être introduite dans les pilotes Intel Graphics Software. Une option dont le nom est assez clair pour les anglophones, Shared GPU Memory Override.
L'idée est toute simple, il s'agit d'outrepasser (override) les limites habituelles de gestion du partage de mémoire. Une bien plus grande potion de la mémoire système peut donc être allouée à la mémoire vidéo et, ainsi, être utilisée par la partie GPU du processeur Intel. Nous n'avons pas moyen de le vérifier, mais tout porte à croire que la nouvelle limite pourrait atteindre 87 % de la RAM.
Pour Intel, il s'agit bien sûr de réduire l'écart qui sépare la solution graphique intégrée des cartes graphiques dédiées dans toutes les tâches qui sont à l'heure actuelle « memory-bound », bloquées par la quantité de mémoire disponible. Il ne s'agit donc pas de tous les travaux, mais on pense particulièrement aux travaux sur l'intelligence artificielle en local.
Davantage de mémoire « vidéo » – mais sans aller jusqu'à 87 % cette fois – peut aussi avoir son utilité dans certains jeux, encore que la puissance de traitement des iGPU est souvent le facteur limitant. Reste que l'option d'Intel fait bien sûr penser au Variable Graphics Memory mis en place AMD pour ses Ryzen AI.
Source : Bob Duffy (Intel), TechPowerUp