Métamorphose verte en coulisses : le géant Meta déploie un béton nouvelle génération élaboré avec l’aide de l’intelligence artificielle, à la fois plus respectueux de l’environnement et plus performant pour ses centres de données. Cette avancée technique ouvre la voie à une gestion plus durable, sans sacrifier la performance énergétique cruciale pour les infrastructures numériques d’aujourd’hui.

- Meta innove avec un béton éco-responsable, optimisé par IA, pour réduire l'empreinte carbone des data centers.
- Le béton utilise des matériaux alternatifs comme les cendres volantes, diminuant les émissions de CO₂ de 35%.
- Meta partage son modèle en open source, espérant inspirer d'autres à adopter des pratiques de construction durables.
Le secteur du numérique fait face à des défis majeurs en matière d’empreinte carbone, tout particulièrement lors de la construction de centres de données. Meta, engagé dans la recherche de solutions pour limiter l’impact de ses infrastructures, révèle aujourd’hui un béton « optimisé » grâce à un modèle d’intelligence artificielle. Ce nouvel alliage, développé à partir de matériaux de substitution tels que les cendres volantes et les laitiers de haut fourneau, permettrait de réduire considérablement les émissions sans compromettre la solidité nécessaire aux exigences des data centers modernes.
Béton basse émission : l’IA à la rescousse
Meta a surpris le secteur tech et industriel en annonçant la création d’un béton à faible émission de carbone, issu de ses propres algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Face à l’explosion des besoins en data centers, dont les fondations exigent des millions de mètres carrés de béton, le géant californien mise sur la technologie pour limiter la pollution climatique. Selon les chiffres du secteur, la fabrication du ciment représente à elle seule près de 10% des émissions mondiales de CO₂.
Concrètement, Meta a mobilisé le Bayesian optimization, une méthodologie mathématique qui permet d’optimiser la formulation du béton. L’IA prend en compte plusieurs critères : résistance mécanique, rapidité de prise, choix de matériaux alternatifs à faible carbone et adaptation aux conditions locales. Grâce à cette optimisation, la résistance du matériau est modélisée en amont, ce qui évite des essais longs et coûteux.

Faible carbone, haute performance : les coulisses d’une “recette”
La recette reste complexe : le choix et la proportion de chaque ingrédient (liants, agrégats, eau, additifs) sont ajustés en fonction de nombreux paramètres. Les matériaux dits « SCM » (Supplementary Cementitious Materials), moins émetteurs de carbone que le ciment classique, sont privilégiés, bien qu’ils présentent des variations selon leur origine et la saison. L’IA permet d’accélérer les cycles habituels de tests sur plusieurs semaines, aboutissant à une formule compétitive en quelques jours seulement.
Les résultats semblent convaincre : le béton développé en partenariat avec la société Amrize affiche une diminution de 35% de l’empreinte carbone par rapport aux standards du secteur. Cette réduction s’accompagne d’une robustesse et d’une durabilité supérieures, des critères essentiels pour les centres de données, soumis en permanence à de fortes charges mais aussi à d’importantes contraintes thermiques. L’entreprise mise sur l’open source en publiant le code de son modèle, espérant ainsi inciter d’autres acteurs à adopter ces procédés optimisés par IA pour décarboner leurs propres infrastructures.
La stratégie s’articule aussi avec un effort sur l’efficacité énergétique des serveurs : gestion intelligente de la charge et suivi de nouvelles métriques d’impact. D’autres géants comme Google ou OpenAI multiplient aussi les initiatives pour verdir l’infrastructure numérique. La question centrale reste la même : comment concilier performance accrue des data centers et maîtrise des émissions, alors que l’essor de l’IA rend la demande exponentielle ?
Source : The Register