L'Agence nationale des fréquences, l'ANFR, a constaté un dépassement des normes DAS sur le téléphone CrossCall Core S5. Le constructeur a donc déployé une mise à jour corrective pour tous les appareils.

Le téléphone portable réputé ultra-résistant de CrossCall vient de faire parler de lui, mais pas forcément pour de bonnes raisons. L'ANFR a découvert un dépassement des seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques sur le Core S5, ce qui a eu pour effet de déclencher une alerte réglementaire. Heureusement, le constructeur français a rapidement réagi avec une solution logicielle efficace qui corrige totalement le problème technique identifié par l'autorité.
Quand un téléphone robuste, français qui plus est, dérape sur les ondes
L'Agence nationale des fréquences, lors de ses contrôles réglementaires, a épinglé le CrossCall Core S5 pour un dépassement du fameux DAS« membre ». Ce dernier indique, on le rappelle, l'exposition aux ondes d'un smartphone au contact du bras, main ou jambe, ou porté dans une poche de pantalon. Ce débit d'absorption spécifique, qui mesure l'énergie des ondes absorbée par notre corps, atteignait 4,33 W/kg sur l'appareil testé en laboratoire accrédité.
Sauf que la réglementation européenne fixe la limite à 4 W/kg maximum pour ce DAS membre, évalué au contact du corps. Pas énorme comme écart, certes, mais ce fut suffisant pour déclencher l'alerte chez les gendarmes des fréquences. Le Core S5, pourtant conçu pour encaisser les pires conditions sur les chantiers, n'avait peut-être pas prévu ce genre de turbulence réglementaire.
CrossCall, responsable de la mise sur le marché de ce téléphone robuste d'une centaine d'euros, s'est retrouvée dans une position délicate. Comment expliquer qu'un appareil pensé pour les professionnels du BTP puisse présenter ce défaut de conformité ? La marque française a dû agir rapidement pour préserver sa réputation, dans un secteur où la fiabilité fait tout.
Une mise à jour rapidement déployée ramène le DAS du Core S5 sous le seuil réglementaire
Il faut le souligner, la réaction du constructeur français a été exemplaire. Ses équipes techniques ont très vite développé une mise à jour logicielle corrective. Plus question de rappeler les appareils ni de suspendre les ventes, tout s'est réglé à distance.
Après installation de la version L2106.6.04.00.FR00 du système, le DAS membre a chuté à 1,45 W/kg. Soit trois fois moins que la limite autorisée ! Un résultat qui montre que le problème relevait davantage d'un réglage logiciel mal calibré, que d'un défaut matériel fondamental.
L'ANFR a en tout cas validé l'efficacité de cette correction et invite désormais tous les propriétaires du Core S5 à vérifier leur mise à jour. La procédure s'effectue automatiquement dès que l'appareil se connecte au réseau mobile ou Wi-Fi.